La place du vitrail dans le développement urbanistique de Charleroi

 
Conférence du Dr. Catherine Thomas (Conservatrice du Musée du Verre)

A l’origine bastion militaire (1666), Charleroi va peu à peu devenir une ville industrielle où, après la destruction des dernières fortifications (1867), vont apparaître grands boulevards et nouveaux quartiers qui vont devenir de véritables terrains de jeu pour les architectes. Ceux-ci vont s’approprier les mouvements à la mode que sont successivement l’Art nouveau et l’Art déco où le vitrail occupe indéniablement une place de choix. La commande de vitraux émane de plus en plus souvent de commanditaires individuels, issus de classes sociales aisées, exerçant une profession libérale (notaire, médecin, pharmacien …) ou un mandat public (bourgmestre, échevin…). Le vitrail contribue alors au prestige du lieu qu’il intègre. On le retrouve aussi chez des artisans et des commerçants (cabaretiers, ganterie, épicerie, …) chez qui il joue alors le rôle d’enseigne publicitaire ou décore utilement le commerce. La lumière ayant été élevée au rang de dogme par les architectes de l’époque, le vitrail se retrouve partout : fenêtre, jardin d’hiver, lanterneau, baie, imposte… La réalisation d’un inventaire des vitraux dans les espaces privés à Charleroi entre 1880 et 1940, nous a permis d’en dénombrer près de 300, dont de nombreux n’étaient pas connus.

Au-delà du caractère formel de l’inventaire, il faut souligner tout l’intérêt des archives qui sont parvenues jusqu’à nous et qui permettent de documenter certains vitraux répertoriés. Soulignons notamment tout l’intérêt des archives de l’architecte Marcel Depelsenaire qui permettent de retracer l’histoire d’un vitrail depuis sa conception jusqu’à sa réalisation, confirmant aussi l’existence de liens privilégiés entre l’architecte « designer » et l’atelier. Nous verrons aussi que certains immeubles par Depelsenaire sont des oeuvres totales, financées par l’architecte lui-même et où la présence de vitrail prend un sens tout particulier.

Inscription Obligatoire par mail () ou par téléphone (071 86 22 62). Paf à verser sur le compte de la Société royale d'Archéologie d'Histoire et de Paléontologie de Charleroi (BE89 3600 4098 0785)
Musée Des Beaux-Arts
Boulevard p. Mayence, 67
6000 Charleroi
Non membres : 10 € / Membres : 5 € / Etudiants de -18 ans : 2,50 €
à partir de 7 ans
Renée Henry suivre (15/05/2024)

Vendredi: de 18:30 à 20:00

Le 7 juin

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