Clémence van Lunen. Une joyeuse intranquillité

Pour cette première rétrospective consacrée à l’artiste, Keramis fait la synthèse de 30 ans d’une création dense et haute en couleur.

Keramis et la Gerhard-Marcks-Haus à Brême (Allemagne) s’associent pour l’organisation de la première rétrospective de l’artiste belge Clémence van Lunen.
Née à Bruxelles en 1959, dès son adolescence, Clémence van Lunen fréquente l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort. Entre 1977 et 1980, elle est élève de à l’École supérieure des Arts Le 75, dans l’atelier de sculpture de Michel Smolders. Inspirée par ce dernier, elle entreprend la pratique de la céramique. Entre 1980 et 1983, Clémence van Lunen poursuit sa formation à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris auprès des sculpteurs Jean Cardot (1930-2020) et Etienne Martin (1913-1995).

Dans le courant des années 1980, elle sculpte surtout le bois tout en découvrant d’autres matériaux. C’est à l’aube des années 2000 que la pratique de la céramique s’impose progressivement, notamment à la suite de séjours en Chine. Avec une fleur monumentale en porcelaine, elle remporte le Grand-Prix de la Biennale internationale de Vallauris en 2008.

Travaillants par séries (Chinese Landscape, Doodle, Cascades, Dragons, Wicked Flowers, Tang Family et Curtains), Clémence van Lunen n’a cessé de renouveler son travail jusqu’à aujourd’hui, constituant une œuvre sculptée foisonnante, à la fois dense et cohérente.

Par une « esthétique de la vitalité » (F. Bodet) inscrite dans la matière, son approche renouvelle considérablement la sculpture céramique des années 2000. L’artiste considère sa démarche comme un combat joyeux, travaillant des formats à la mesure de son propre corps. Avec beaucoup d’humour, elle travaille la terre pour sa plasticité, mettant les formes obtenues en tension par un usage dynamique des couleurs.

L’exposition qui rassemble pour la première fois près de 80 sculptures est accompagnée d’un important catalogue édité par Skira.