Le voyage musical dans lequel The Wig Society souhaite embarquer son public promet d’unir les frontières sonores entre la musique de chambre et la musique symphonique. À l’époque de Mozart et de Haydn, le genre du quatuor pour flûte et cordes n’était peut-être pas aussi standardisé qu’on pourrait le penser dans sa formation de nos jours et présentait plutôt une variété de combinaisons instrumentales différentes, y compris l’utilisation de claviers pour réaliser la basse chiffrée et l’utilisation du violoncelle et des instruments de 16 pieds. La contrebasse à cinq cordes était largement utilisée à Vienne et a donné naissance à une école remarquable de virtuoses au milieu et à la fin du 18e siècle, ce qui a permis à l’instrument d’être plus largement utilisé dans la musique de chambre. En utilisant à la fois le continuo avec clavier et la contrebasse, The Wig Society a comme objectif de créer une atmosphère sonore enflammée, pleine de flair et d’effets animés comme l’on aurait pu entendre dans les salons, bals et concerts de l’époque. Pour la même raison, après deux œuvres de musique de chambre, The Wig Society propose à son public l’un des premiers concertos pour clavier que le jeune Mozart écrivit sous l’influence de J. C. Bach. Les similitudes entre les œuvres plus symphoniques et les compositions de musique de chambre réalisées à l’époque sont étonnantes tant par les structures musicales que par la richesse des couleurs. The Wig Society souhaite également révéler le son innovant de quelques joyaux inconnus dans le style de l’école de Mannheim de la même période, notamment l’innovant et expérimental Quatuor en mi mineur pour flûte, cordes et violoncelle de Joseph Schmitt (1734 – 1791).