Un grand mix hédoniste et électrique traversé d’une bouffée de pop et d’une décontraction salutaire

Ulysse Cottin (le brun) et Armand Penicaut (le blond) se sont rencontrés il y a une quinzaine d’années dans la file d’attente interminable d’un concert de Patti Smith. C’est à eux que l’on doit le single entêtant « Ann Wants To Dance » qui, gracile et dansant, nous est resté en tête depuis l’été . Papooz est donc né de l’envie de faire de la musique, enfin de la pop, la bande son de leur vie et ce par amour des guitares mais aussi, et surtout, pour rendre les gens heureux.

Actif depuis une dizaine d’années, le duo a produit trois albums : du débutant, bricolé et naïf « Green Juice » () au très groovy et psychédélique « Night Sketches » () en passant par « None Of This Matters Now » (), plus folk et faussement apaisé.

Pour leur quatrième album, « Resonate », sorti en janvier , Ulysse et Armand ont choisi d’emprunter une nouvelle direction dans la composition de leurs morceaux en faisant appel à Jesse Harris, un songwriter américain connu pour son travail auprès de Norah Jones, Melody Gardot ou Gabi Hartman. Première chanson à être née de ces séances nouvelles pour les Papooz : « Resonate », une ballade entêtante teintée de cordes folk et de chœurs célestes, qui donnera son nom à l’album. Renouant avec la ferveur de leurs débuts, les Papooz ont ensuite peaufiné et finalisé la vingtaine de morceaux issus de sessions d’écriture avec le producteur Patrick Wimberly, lors d’un séjour en plein cœur de Brooklyn.

Plus immédiat, plus brut tout en restant mélodique, tel un mélange de ballades sentimentales et d’appels à danser, « Resonate » retrouve le souffle épique et la dilettante amoureuse qui faisaient le charme vénéneux des premiers pas de Papooz. Comme la rencontre au sommet de la douceur amoureuse et californienne d’un Metronomy et du groove psychédélique de Mgmt.