S’exposer, c’est en premier raconter des histoires. Chaque tableau est un roman, chaque trait une phrase, chaque intention un concentré de son moi. S’exposer, mathématiquement, c’est se multiplier, se grandir et partager ce sentiment. S’exposer c’est aussi une rencontre entre l’auteur et le public, entre l’idée, l’imagerie, l’imaginaire et l’œil gourmand. C’est l’instant où les mois de travail trouve leur aboutissement. Le moment où le rideau se lève et que le spectacle prend son envol.

La première histoire, les nuisibles, c’est celle de Luca. Luca, c’est notre ancêtre à tous. C’est le lien qui uni tout ce qui vit sur cette planète. De l’éponge au virus, de la rose à la baleine, de l’homme au dinosaure, du nuisible à l’utile, tous descendent de Luca. Tout ce qui vit sur cette planète est intrinsèquement lié à travers lui. Luca c’est l’acronyme de Last Universal Common Ancestor, le dernier ancêtre commun universel connu à ce jour, de Tout le vivant de cette biosphère !

L’histoire qu’il nous raconte, c’est l’interdépendance qui nous lie sur ce morceau de roche, perdu dans un espace infini, où nous sommes prisonniers. Il nous raconte l’extinction de ses descendants. Il nous montre l’arbre du vivant passé au sécateur de l’intelligence humaine.

Au travers de ces fusains couchés sur papier Steinbach 55 par 73 cm et délimité par des circonvolutions à la mine de plomb, il nous emmène dans notre empreinte écologique.

La deuxième histoire, c’est un extrait de vie. Un extrait des muettes gestuelles, un travail précédent. Une catharsis, le témoins d’une chute et d’une renaissance. La troisième histoire est celle d’un gimmick inscrit dans les limbes de l’enfance, c’est celle d’un compagnon d’adolescence. C’est l’hommage d’un artiste à un autre. Ce qui nous mène un peu plus loin, dans le giron des Sax Cobourg Gota. La quatrième histoire n’a que des personnages, l’histoire qu’elle raconte est celle des rencontres d’une vie. La dernière histoire est une triangulation, un trilogue de peintre, une étude à six yeux.