Printemps . De mi-mars à début juin, les portes du Mill – Musée Ianchelevici La Louvière restent désespérément closes, à l'écart d'un espace-temps inédit dans lequel les priorités de la population sont ailleurs.

Alors que le pays tout entier se confine, l'équipe du musée souhaite continuer son travail de transmission. Transmettre malgré les (gestes) barrières d'une crise sanitaire ; transmettre à un public absent, car interdit. Pour ce faire, une seule option, partager deux fois par semaine, grâce à internet, les œuvres de la collection communale louviéroise.

Cette sélection n'est pas le fruit du hasard. A travers elle, l'équipe du musée a voulu dénicher des œuvres qui, par l'évidence de leur thématique, un heureux rapprochement ou un contre-pied humoristique, collent à l'actualité, une actualité tour à tour inquiétante ou rassurante, douloureuse ou joyeuse. Jour après jour, au fil d'un moral évoluant au gré des bulletins quotidiens.

Aujourd'hui, alors que les portes du Mill sont à nouveau ouvertes, vient le besoin de concrétiser l'accrochage virtuel. Derrière cette exposition d'une soixantaine de pièces, nul propos historique sur le développement d'une collection ou de questionnement philosophique sur les errements d'une société. L'objectif est bien plus modeste, faire découvrir le patrimoine communal, jour après jour, en suivant le fil d'une crise inédite.