Hommage au poète Saintonge, par Alain Carré

 
Une création d’Alain Carré, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Jacques-André Saintonge (19966).

« C’est pendant la nuit de Noël de 19u’André Dereppe (qui prendra, plus tard, le pseudonyme de Jacques-André Saintonge) naquit au hameau condrusien de Saint-Léonard (Ben-Ahin) aujourd’hui rattaché à la ville de Huy : « Je suis né sous une étoile, celle qui guida les Rois ».

A l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de son père, en , Anne Dereppe, sa fille, décide de publier son œuvre complète, épuisée depuis longtemps. Trois magnifiques volumes.

Je dis comme Christian Bobin « La mort de mon père, en un sens, elle n’a jamais eu lieu. Je l’aime tellement que je peux dire que cette mort n’a jamais eu lieu.»

En 1951, Jacques-André Saintonge publie « Poèmes pour Namur » qui sont des poèmes d’amour. Un amour perdu, lors de son séjour au Congo, puis retrouvé après deux ans d’absence.

« Ah ! Je sais bien, Namur, ton endroit sur les cartes ! Du bout de l’absence, tant de fois ma main s’en est allée chercher la couleur de tes maisons, l’ombre de tes rues, les lignes de tes collines…Parfois, ce qui nous séparait semblait aussi mince qu’une pluie d’avril, et je croyais pouvoir un instant te retrouver tout entière ; sentir sur mes joues ton soleil, ton vent sur mon front, sur mes lèvres ta pluie…Et puis… »

A l’occasion du centenaire de la naissance du poète, Alain Carré a choisi de se promener au cœur de l’œuvre intégrale du poète. Un florilège de poèmes issus de « Poèmes pour Namur », « Tenter de Vivre », « Natales », « Visages », « Toucher Terre », « L’amour heureux » et autres inédits…

Ce poète qui, à 44 ans, parlait de rejoindre son âme, se doutait probablement de l’aspect prophétique de ce vers. Il souffrait, en effet, du cœur et, depuis deux ans, il savait qu’il pouvait, d’un moment à l’autre, être brusquement terrassé. On croit déceler les traces de cette hantise dans quelques poèmes inédits qu’il composa dans les dernières semaines de sa vie et, plus spécialement, dans celui qu’il écrivit quelques jours avant sa mort. Il s’imaginait déjà « Dans l’éblouissement de l’éternel été ».

Ce vers fut composé au hameau de Rome (Barvaux-sur-Ourthe) où le poète passait ses vacances d’août 1966, au milieu de sa famille qu’il était heureux de retrouver autrement qu’entre deux trains et deux poèmes.

Joseph Delmelle a conté comment se produisit le choc, la veille du 15 août : il avait vu un rayon de soleil auréoler le feuillage d’un arbre. C’est pour voir cette féerie de plus près qu’il avait enfourché son vélomoteur. Et c’est en arrivant près de l’arbre que, poète ébloui, il est tombé pour toujours…

Copyright Loris von Siebenthal
10 € (8 € seniors et étudiants)
Tous publics

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