► Frustration
historiquement liés à la montée de puissance de Born Bad Records, dont ils furent la toute première sortie, les membres de Frustration font figure de grands frères bienveillants de toute la scène indé française. Leur parcours même est symbolique : issus du milieu garage qui tournait en circuit fermé dans les années 90, ils ont délaissé le rock à tatouages/gomina pour tenter autre chose – un truc à la croisée du punk et de la cold wave, de Metal Urbain, Killing Joke, et Joy Division – quand nous redécouvrions tous le patrimoine « synthwave » de la France à travers les compiles Bippp ou Des Jeunes gens mödernes. Et cinq mecs pas vraiment réputés pour être des dieux de la technique se sont retrouvés investis d'une grâce étrange, entre l'éclosion du génie et l'alignement de planètes : devenus avant-gardistes à la quarantaine commençante, ils ont montré le chemin comme si de rien n'était à toute une génération de groupes qui a pris conscience que oui, c'était possible, ici-même, dans l'Hexagone maudit. Succès critique, grosses ventes, public déchaîné. Le reste est de l'histoire.

Fidèles à Born Bad pour les disques, à Baldo pour les visuels et une certaine idée du Diy, les Parisiens ont suffisamment faire mûrir leur musique pour pouvoir livrer un 5e album hyper abouti et ambitieux. Des descentes aux enfers lugubres, des missiles punk envoyés avec dextérité, un chant français de plus en plus présent et l'apparition de Jason Williamson de Sleaford Mods, dont la rencontre a regonflé Frustration à bloc.

► Venin Carmin
biberonné à l'underground 80's le plus total mais ne cachant pas son béguin pour la pop, Venin Carmin délivre une Coldpop, sans concession, un darkpunk sans détour. 
Produit de l'imaginaire déviant de Lula, Venin Carmin, s'anime sous la forme d'un duo avec la venue de Valentine aux machines.
Ne reculant devant rien, la jeune créature à deux têtes a déjà parcouru les scènes européennes et enchaîné les premières parties prestigieuses.
Venin Carmin, c'est un bonbon au poison terriblement addictif.

► dj Steffou
cher peuple du Plat Pays, pour ambiancer ton after du concert de Frustration à l’Entrepôt, le Grand-Duché t’envoie sa banquière la plus darkos de la place financière. Sur ses platines : le meilleur de la new-wave, du post punk et de l’EBM. Crois-moi, jeune mélomane de l'obscur, quand tu auras pogoté sur les tubes des petits protégés de Born Bad, deux litres de Duvel dans le sang et une fricadelle périmée dans l’estomac, tu seras bien heureux de te délecter du mix de dj Steffou. Avec ton t-shirt Joy Division, tes badges Front l’œil hagard et le pied qui frétille, tu vas pouvoir onduler ton popotin jusqu’à la fin de la night. Alors prêt pour un dernier voyage dans les méandres des enfers ? Et si t’es gentil le sang, Steffou te passera peut-être le dernier album de JuL. Vive la Wallonie libre !