Exposition : peintures, gravures, sérigraphies 'Mon Pays Noir'

 
Marc Hubert, un parcours, une œuvre.
Né à Charleroi en 1975 et décédé en , Marc Hubert étudie à l’Institut Saint Luc à Tournai et est diplômé de l’Académie de Namur et de l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles. Témoin et acteur, cet artiste aux nombreux talents présente un parcours qui suit les méandres d’une liberté créative et technique toujours réinventée.
L’artiste a émergé de sa formation à l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles en utilisant la couleur – liquide plus ou moins dense – comme une matière particulière en proposant des mises sur toile parfois à la limite de la sculpture.
Obsession de la liberté !
Sortir la peinture de ce qui l’emprisonne, le pot, le tube, pour lui offrir la liberté de prendre une forme et une dimension incertaine… ou prédestinée sans que la main du peintre, prolongement de son cerveau, intervienne directement. Au commencement, il y a donc la matière qui s’épanouit sans contrainte et ne renvoie qu’à elle-même, matière vivante et fluide, convergence de l’univers particulier de chaque regardeur. Didier Paternoster
De la peinture tridimensionnelle, « vivante » pendant un certain temps qui plus est ! Puis le figement, la mort ! Des taches pour faire tache ? Le prix de la libération.
Il me faut aller au-delà de la représentation. Je montre la peinture telle qu’elle est, c’est-à-dire telle une matière vivante.

De l’abstraction lyrique… utopie de la liberté extrême !
Une peinture matiériste confondant le spectateur avec ce qu’il y investit. Le rêve impossible d’une rencontre unidirectionnelle de la peinture vers un sujet, l’être humain passant par-là, qui de spectateur accepterait de devenir regardeur libéré de tout à priori. Utopique !
De la figuration recomposée.
Marc Hubert s’est également adonné à la sérigraphie et à la gravure. Ses séries de sérigraphies du palais de justice de Bruxelles abordent la notion de « des… structuration » et ses compositions à propos de Charleroi évoquent le passé et le devenir de son Pays Noir qu’il n’a pas hésité à colorer.
Achille Wringler et le piéton dont l’idée nait dans le sud de la France

L’envol dans le sud de la France : un passage à l’acte vers la liberté en se coupant de ses racines ancrées dans le Pays Noir.
L’artiste s’y pose des questions à propos des effets pervers du capitalisme sur la culture. Le piéton est né. Son signe pur surgit dans le fracas du monde, rebelle, affirmatif ! Il se promène à l'aventure, se duplique... Il trouve consistance dans cette duplicité… Il est partout : hors normes, hors signes... à la recherche de ses racines. Jean-Philippe Goffaux.
Issus de son atelier mobile - né de la rencontre entre une essoreuse à vêtements de 191 un établi de machine à coudre - et de la gravure sur linoléum, les textes, images, logos d’Achille Wringler ont invité les personnes intéressées à (re)découvrir cet univers saisissant de l’image imprimée. Des gravures pour se rappeler que cette ancienne technique a encore sa place dans notre univers contemporain.
De retour à Charleroi, l’artiste a été présenté au Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée de la Louvière avec son atelier de gravure et d’impression ambulant () lors de l’exposition « Chemin faisant ».

Libre expression
Les performances en live painting dans des univers musicaux surréalistes, sur toiles de grand format, sont reconnues comme remarquables. Elles exploitent les jeux de lumière, les contrastes, les ombres : une prise de risque vers l’inconnu assumée.
Le temps de la maladie : recadrage, et le piéton réapparaît, troublant
Et puis pendant les 4 longues années de maladie, éclate le lyrisme d’une abstraction toujours matiériste mais tempérée par la rigueur géométrique. Les couleurs sont chaudes, les compositions harmonieuses, souvent sereines. Toutefois l’apparition de formes géométriques crée le trouble… à l’image d’une nécessité ou d’une obligation d’un certain « recadrage » interpellant () dans cette quête de liberté allant tant dans le sens de la dé-structuration que dans celui de la structuration.

Marc Hubert est un artiste attentif tant au potentiel du langage plastique qu’aux subtilités des techniques mises en œuvre.
Son champ d’investigation s'étend bien au-delà de la confrontation plastique entre figuration et abstraction, expression lyrique et construction géométrique. Sa quête englobe l’être humain confronté à la liberté, la justice, les signes directionnels, ce piéton qui investit la toile et les gravures d’une présence anonyme, multiple, hors de tout contexte, de toute narration. Silhouettes d’une humanité en marche dont on connaît l’origine sans en deviner la destination. Didier Paternoster.

Le piéton de Marc Hubert va de l’avant. Il est pure résilience. Jean-Philippe Goffaux.
Tantôt seul, tantôt accompagné de mille autres, tantôt confronté à son double, le passant arpente les formes et les couleurs d’un univers si personnel que celui qui regarde se demande en quelle zone privilégiée de l’imaginaire figure ce monde médité, intense et presque magique. Et l’on se plaît à accompagner la marche de cette silhouette dont la fascination étrange et la présence inéluctable invitent à profiter de l’immense plaisir de vivre dans les espaces de l’art et de la création. Tantôt bourrasques de couleurs libres, tantôt constructions de géomètres sévères, les lieux de déambulation se devinent multiples et prometteurs de rencontres incisives et fertiles. Devenu passant lui aussi, le regardeur s’éprend de ce monde puissant qu’il veille à ne quitter que pour y revenir sans cesse. Pierre-Jean Foulon.
Maître de conférences à l’Université de Liège, Conservateur honoraire de la réserve précieuse du Musée royal de Mariemont.

Rue Brialmont 9
1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Gratuit
à partir de 7 ans

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