Après une première rétrospective d'envergure à 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, à Metz, en , l'œuvre de Margaret Harrison est présentée, pour la première fois en Belgique, au BpsFigure influente de l'art féministe en Grande-Bretagne, cette artiste engagée mène, depuis plus de 50 ans, une réflexion croisée autour des notions de classes sociales et de genre. Conçue par Fanny Gonella, directrice du Frac Lorraine, l'exposition Danser sur les missiles met en avant la diversité de pratiques (installations, peintures, dessins et textes) de cette artiste qui n'a cessé de critiquer les canons visuels déterminant la représentation des femmes dans la société.

Pratiquant au même niveau art et activisme, Margaret Harrison (1940, Yorkshire – Angleterre) s'attache à rendre visibles les formes de dominations qui se manifestent dans les sphères professionnelle et domestique, tout comme dans l'histoire de l'art et la culture populaire. Elle remet vigoureusement en cause la séparation entre les genres et les hiérarchies sociales en féminisant les corps d'hommes et en inversant les structures de pouvoir véhiculées par la société et les médias, tout en reprenant à son compte des stratégies du grotesque comme l'exagération, la parodie et la subversion.

La quarantaine d'œuvres proposées dans cette exposition personnelle de Margaret Harrison témoignent de l'engagement continu d'une artiste qui, depuis près de 50 ans, met son art au service d'un activisme politique sincère. Resté longtemps confidentiel, son travail accède aujourd'hui à une nouvelle reconnaissance internationale et s'accorde aux discours critiques actuels autour du genre et de l'identité sexuelle.