Après plus de quarante ans de vie professionnelle comme réalisateur de cinéma indépendant, Jean Harlez est revenu aux arts plastiques qui furent ses premières amours lorsqu’il suivis les cours de peinture ornementale à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

Depuis une quinzaine d’années, après avoir tâté quelque peu de l’art conceptuel, il s’investit dans la création de Notre-Dame. Au départ, son propos était de représenter la femme à tous les âges de la vie. De là, il a glissé au concept de la femme symbolique. La figure de la madone qui nous est si familière est l’héritière des déesses mythologiques dont Isis fut une des incarnations dans l’Egypte ancienne. La Vierge Marie a conservé certains traits propres à Isis, tels le serpent et le croissant de Lune.

Dans l’univers catholique, les Notre-Dame bienfaisantes sont légion et on leur attribue souvent des pouvoirs miraculeux. Les Notre-Dame de Jean Harlez se détournent de leur image traditionnelle car il leur fait exprimer les tensions de la vie contemporaine ou des thèmes éternels comme la souffrance, l’intolérance, la précarité de la vie.

La figure centrale de ces compositions est la photo d’une femme nue portant une auréole et tenant un cœur moulé, symbole maintes fois représenté de l’imagerie religieuse. Elle est entourée d’éléments moulés, de photomontages de photos originales de l’artiste et parfois d’objets mobiles.
Marcelle Dumont