Exposition 'en marge du brut contemporain' : quand le 47b s'invite au 51
Sceptres et sculptures d'Abel,
Portraits aux crayons de Pierre Bousse,
Cartes de Giovani Bussi,
Lieux sacrés de Christine Carpentier,
Sculptures et dessins de Nils Dieu,
Hommages à J. Ensor de Guy Delarivière,
Microscopies de Damien Mol,
Palimpseste de Raoul Pereira.
Les artistes de l'atelier 47b et du Crf Impulso, créent dans un atelier lié au Projet 107 Hainaut en Santé mentale, situé à Mons.
Leurs images et leurs sculptures, foisonnantes de liberté et de puissance, nous rappellent sans beaucoup d'ambiguïté les sensations perçues devant celles qui déchirent sur les cimaises des grandes collections d'Art Brut.
Néanmoins, ils savent très bien qu'ils font œuvre et chacun, au delà de la grande richesse de son monde intérieur, possède une culture artistique. Ce ne sont pas des fous acculturés œuvrant dans le silence, le secret et la solitude, de même les peintres de la renaissance ne sont pas tous des bandits érudits, les impressionnistes pas tous des alcoolos, les artistes pop des drogués avides.
Peut-être est-ce une forme esthétique proche de la possession ou même de l'obsession ?
Certainement l'expression d'une sensibilité écorchée, d'une sincérité et une profondeur non-feintes, d'une capacité à s'évader des poncifs en vigueur, à éviter les marchands d'art comme peste.
A mon sens, c'est avant tout un art vivant, mouvant, donc en vérité sans valable définition.