Exposition de vingt siècles de petits modèles d’artillerie issus de la collection privée de Philippe Bragard.

Né en 1960, il est archéologue et historien de la fortification. Professeur à l'Uclouvain depuis 1999, il est également Président des Amis de la Citadelle de Namur.

L’artillerie est indissociable de la fortification, celle-ci l’emploie et y résiste.

Le musée idéal de l’artillerie n’existe pas, une solution est de retracer deux millénaires et demi de son histoire en petits modèles.

Plus de cinq cents miniatures en plomb, bois, métal, plastique, à différentes échelles, évoquent une longue évolution, de la catapulte des Grecs au Ive siècle avant notre ère jusqu’aux canons et missiles employés aujourd’hui, en passant par le trébuchet, la bombarde, la carronade, la pièce de 4 de Gribeauval, le crapouillot, la Grosse Berta, le Brummbär, le Corporal, Atomic Annie, le Panzerhaubitze ou encore le Patriot.

Ces petits canons qui reproduisent le plus fidèlement possible la réalité et dont quelques-uns sont d’ailleurs des jouets, constituent un bon échantillonnage des types d’armes ayant existé ou existant, en fonction des maquettes disponibles. Les aléas des achats et des trouvailles qui s’étendent sur près de quatre décennies sont la cause de la diversité des échelles (1/7/48, 1/35, 1/3/1/16).

Certaines périodes sont mieux représentées que d’autres, selon leur intérêt commercial ou non des fabricants.

Et si depuis un siècle les couleurs sont celles des camouflages censés dissimuler les bouches à feu dans des paysages variés, auparavant les affûts, voire les tubes, comme les uniformes des servants laissent admirer une explosion de couleurs qui ajoute au charme d’inoffensives miniatures.