Au travers de ses séries de films, Vidéo-Sculptures et installations, Emmanuel Van der Auwera joue avec les procédés de représentation et de transmission d’images issues des médias de masse contemporains en explorant leurs filtres conceptuels et formels.



Le film The Sky is on Fire, créé en et coproduit par Le Botanique, investira l’espace du Museum pour sa toute première présentation au public.



The Sky is on Fire interroge la culture numérique et la valeur archéologique des images qu’elle produit par une reconstitution virtuelle d’un paysage urbain fictif.



Par l’usage d’une application permettant de « scanner » les objets à l’aide d’un smartphone, l’artiste recrée un espace en dehors du temps, où l’esthétique de l’instable prédomine.



Au travers de cette interpénétration de l’espace physique et de l’espace numérique, Emmanuel Van der Auwera présente une forme du monde sans profondeur, d’une banalité terrifiante sur laquelle résonne la voix de Chaz, un habitant insomniaque de la ville affligé par la solitude. Capturé sur la plateforme de nouveau média « Periscope », Chaz, dans un soliloque fiévreux, digresse et se débat. Dans sa voix résonne la promesse vide d’une époque troublée.

« We are temporary, but what we do is permanent ».



The Sky is on Fire fait partie d’un diptyque: la galerie bruxelloise Harlan Levey Projects présentera en même temps que le Botanique un second film, The Death of K-9 Cigo. L'artiste y aborde notre conscience et notre regard collectifs, reconstruisant une perspective implacable sur l’événement repris dans son titre (l’hommage rendu à K-9 Cigo, un chien policier tué lors d’une fusillade en Floride) en le reliant aux tragédies qui rythment l'actualité américaine et plus spécifiquement à la fusillade de Parkland.