Carine Heyligen et Ann Van Dyck sont des artistes textiles actives depuis des années. Quatre-mains représente la manière dont ils travaillent ensemble: deux styles et interprétations qui forment ensemble un tout harmonieux.

Carine et Ann se sont retrouvées dans la classe de textile de l'académie de Hove, où Carine était enseignante et Ann, après une formation en dessin et en peinture, a eu le goût du textile. Leurs oeuvres s'emboîtent bien et se complètent bien.
Quatre-mains représente la manière dont les deux travaillent ensemble: chacun a son propre style et interprétation, mais ensemble leurs oeuvres forment un tout harmonieux.
Ils assemblent leurs oeuvres textiles à distance de sécurité, qui entrent alors en dialogue les uns avec les autres. Un exercice intéressant qui aboutit à une exposition fascinante. Parce qu'ils jouaient tous les deux du piano dans leur jeunesse, ils avaient l'intention de jouer littéralement à quatre mains ensemble, mais Corona a mis un terme à cela!

Comme nul autre, Carine a le sens de la composition et de la couleur. Elle part de tissus auto-teints, tie-dye ou brodés avec lesquels elle réalise des assemblages équilibrés. Elle traite ainsi les thèmes qui la fascinent et la touchent. Des silhouettes brodées apparaissent souvent dans son travail, tantôt des figures humaines, tantôt des formes abstraites. Le spectateur est immédiatement captivé par l'atmosphère de l'oeuvre et cherche spontanément sa propre interprétation.

Ann s'est formée dans diverses disciplines, telles que le tissage, le batik, la teinture. Elle utilise ces techniques pour donner une nouvelle vie aux matériaux qui la fascinent. Habituellement, les fibres et les tissus sont traités dans un tissage ou un assemblage monumental. Vêtements jetés, couvertures de la maison familiale, cassettes vidéo, sacs à pain, morceaux de filets de pêche trouvés sur la plage deviennent la base d'un nouveau travail. Les matériaux d'origine deviennent méconnaissables, seuls leur atmosphère et leur caractère, leur structure et leur couleur donnent quelque chose de spécial à l'oeuvre dans laquelle ils sont incorporés. Les souvenirs de leur existence antérieure sont tissés dans le résultat final. Tout en teignant, en tissant ou en assemblant des vêtements, des couvertures, des branches ou des cordes, elle traite les histoires qui leur sont associées.