Une phrase a été entendue après un concert lors du dernier Confluent Jazz : « Ce n’était pas du jazz ! ». Très bien. Voici donc, mesdames et messieurs, une soirée de jazz qui n’est pas du jazz !

Trois musiciens, deux projets : Vaague, projet solo du batteur Antoine Pierre, et Lander & Adriaan projet de Lander Gyselinck (batteur) et Adriaan Van De Velde (claviériste). Ces trois musiciens ont en commun leur formation jazz, leur jeunesse, leurs influences d’ados et leur ouverture sur d’autres formes de musiques, notamment les musiques électronique et musiques de club comme le rap, la juke, la broken beat, la jungle ou encore la Uk-Funky house.

Entouré d’un cockpit unique de batterie et d’électronique, Antoine Pierre étend considérablement son spectre musical — pourtant déjà très large — avec Vaague. Pour ce tout nouveau projet solo, le batteur et producteur bruxellois a créé une collection de samples qu’il fusionne organiquement (et manuellement !) avec ses propres grooves de batterie.

Qu’il s’agisse de synthétiseurs pulsés, de bribes de voix d’un autre monde ou de jaillissement de sons enchantés ou ténébreux, chaque élément électronique se fond parfaitement dans les rythmes joués en direct par Antoine. Parfois hypnotique et captivant, puis s’épanouissant sur des vibrations dub downtempo, mais toujours inventif et étonnamment stratifié, ce premier répertoire se présente comme la porte d’entrée colorée d’un univers musical nouveau et excitant, qui est clairement loin d’être terminé.

Lander & Adriaan est un duo belge composé du batteur Lander Gyselinck (Stuff.,Beraadgeslagen,LABtrio) et du claviériste Adriaan Van de Velde (Pomrad, Mauro Powlowski, J. Bernardt).

Leur penchant commun pour les synthés numériques et les musiques de danse underground des années 90 les a réunis lors du premier confinement pour se plonger dans des jams enflammées et symbiotiques.

Après une série de concerts discrets très réussis, ils ont enregistré un album durant l’été , sorti au printemps .

VAAGUE
Leur mashup légèrement perturbé de dance 90’s avec des styles comme la Chicago juke, la Detroit techno, le Uk-Funky, la Classic Rave, mêlé à leurs impros jazz vous amène dans un royaume agréablement déjanté, fait de plaisirs non coupables, d’étrangeté et d’excitation pure.

Ils appellent ça de la « Post Nudism Rave ». D’autres l’appellent « free rave », « confusi-trance » et « sophisti-rave ». Ce qui est sûr c’est que qu’ils créent un pays imaginaire peuplé de lutin brillants en 3D juxtaposés à un monde souterrain sombre et enfumé rempli d’extraterrestres visqueux et de trolls malodorants.

Vous ferez l’expérience des frissons quantiques des drones ambiants interplanétaires, de la douce frénésie des percussions, des mélodies sucrées et pulpeuses, des lignes de basse détrempées, le tout doucement tissé dans une musique de danse crue et dégoulinante de sueur. Mettez-vous (à moitié) nu et dansez !