Le collectif Self-icône, composé des artistes Maïlys Lecoeuvre et Philomène Parementier, présente une exposition autour de l’identité et des idolâtries contemporaines. En s’appropriant l’esthétique et les techniques employées pour réaliser des vêtements liturgiques et des icônes brodées, les œuvres questionnent la notion d’iconographie virtuelle. Une image vénérée dont on peut mesurer l’adoration de leurs fidèles/followers par les millions de likes et commentaires à chacune de leurs publications.
Dans ce duo de plasticiennes, l’une entreprend un travail de broderie à partir de selfies des starlettes qui mettent en scène leur vie sur les réseaux sociaux. Tandis que l’autre explore le culte du selfie par le filtre qui transforme l’identité, le visage numérique devient figure de Madone et image sainte. Dans ce périple, l’image profane Instagram rencontre l’Histoire de l’Art et son imagerie sacrée, c’est alors que «le sauveur du monde» de Léonard de Vinci revêt le visage de Kim Kardashian.