Cinglée | Céline Delbecq

 
"Une pièce qui veut faire entendre l’ampleur des féminicides qui ont lieu chaque jour autour de nous. Un spectacle essentiel qui nous pousse à ouvrir les yeux." Le Suricate | Maud Quertain


Cinglée | Céline Delbecq
"Une pièce qui veut faire entendre l’ampleur des féminicides qui ont lieu chaque jour autour de nous. Un spectacle essentiel qui nous pousse à ouvrir les yeux." Le Suricate | Maud Quertain



Les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore.

Aldous Huxley « Sa Majesté le Roi, Savez-vous qui sont Carmen Garcia Ortega, Jocelyne Ingabire, Aude Ledoux et Nathalie Lahaye ? »

Depuis que Marta Mendes est tombée sur un article relatant le “premier” meurtre conjugal d’une femme de l’année en Belgique, elle passe ses journées à dépouiller les journaux en quête fébrile de ceux qui suivront. Devant la liste qui s’allonge irrémédiablement et dont elle tient le registre jour après jour, devant les boîtes d’archives qui s’empilent, Marta ne voit d’autre choix que d’écrire au Roi Philippe qui, elle en est sûre, saura mettre un terme à cette situation qui la rend malade.

Cette pièce trace le parcours de combattant d’une résistante gagnée par la folie d’un monde qui refuse de voir, de reconnaître et d’agir. Son combat, et celui de Céline Delbecq à ses côtés, est aussi celui du vocabulaire, des mots utilisés par les médias pour parler de ces féminicides dont on ne dit pas le nom.

Notre capacité de déni est une arme sûre contre l’horreur de ce monde. “Savoir” que des faits abominables existent, on le sait, n’est pas la garantie de nos révoltes.

L’Histoire est pleine d’exemples qui, au passé, nous questionnent encore avec un certain effroi : “comment a-t-on pu laisser faire ça ? alors qu’on savait ?

L’histoire des femmes à cet égard est exemplaire d’un déni planétaire qui recouvre les faits de violences infligées à leur corps. Chacun a vu, qui un reportage, qui des images, chacun sait, les faits ont été rapportés, les comptes et les chiffres aussi - du nombre astronomique de femmes qui, désormais, manquent sur la planète, tuées à la seule raison d’être des femmes. Ces chiffres sont criants : en Belgique, une femme est massacrée tous les huit jours. En France, tous les trois jours. Pourtant quelque chose de puissant résiste devant l’ignominie... nous continuons de reléguer ces faits au “drame privé”, les voisins autant que les pouvoirs publics peinent à s’en mêler sérieusement et chaque semaine, la liste des victimes continue de s’allonger dans une indifférence quasi-totale. Comment comprendre le silence qui entoure les faits glaçants dont nous sommes les témoins ? Qu’est-ce qui ne se voit pas ou ne veut pas voir quand les faits sont là ? De quoi est faite la boîte obscure qui les engloutit ?

Pendant plusieurs mois, j’ai consulté quotidiennement la liste des victimes de féminicide en Belgique (). À chaque nouveau crime, je prenais le temps de consulter les articles, jusqu’à de saisir une petite bribe de l’histoire de ces femmes et du calvaire qu’elles ont traversé. Les images comme les mots entraient et saisissaient car la puissance de dévastation que produit une seule de ces histoires si on s’en approche est si grande qu’il devient impossible d’en faire abstraction. Qu’est-ce qui nous définit en tant que sujet humain devant le crime ? Notre capacité à se mettre à la place de l’autre peut-il être le levier de toute humaine révolte ?

Céline Delbecq

Céline Delbecq nous a habitués à des textes forts, écrits dans l’urgence, en résonance avec les problèmes de société les plus aigus. Cette fois encore, elle réussit à créer un spectacle militant, porté par un texte intelligent et sensible [...] Par sa présence vibrante, sur le fil, Anne Sylvain parvient à maîtriser de manière remarquable cette position délicate entre neutralité du récit et empathie avec son héroïne. Rtbf, Dominique Mussche

Écriture et mise en scène Céline Delbecq | avec Yves Bouguet, Stéphane Pirard, Anne Sylvain, Charlotte Villalonga | création musicale : Pierre Kissling | scénographie et costumes : Thibaut De Coster et Charly Kleinermann | création lumière : Julie Petit-Etienne | régie générale : Aude Ottevanger | assistanat : Delphine Peraya | chorégraphie : Charlotte Villalonga, Stéphane Pirard | regard extérieur : Silvia Berutti-Ronelt (dramaturgie), Sylvie Storme (vocal), Johanne Saunier (chorégraphie) | construction : Vincent Ruttern
Palace
Place Jules Mansart 18
7100 La Louviere
Tarif plein 15 € - Tarif réduit 10 €
Tous publics

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