Ils arpentent en groupe les intersections de la danse, des arts visuels et de la performance. Depuis , ils sont (LA)HORDE, un collectif à trois et sans égo au cœur duquel ils convient des communautés d'individus en marge de la culture majoritaire pour un bout de chemin solidaire et artistique : septuagénaires, non-voyants, fumeurs, adolescents... Opposés à toute forme de hiérarchie et d'appropriation culturelle, ils pratiquent l'interrelation et la coopération. Inquiets et prospecteurs, ils sont en alerte. Ils se nourrissent de spectacles, expos, lms, livres et des ux de contenus qui irriguent le net. Le corps est au centre de leur création.
C'est sur YouTube qu'ils découvrent les corps survoltés des Jumpers : disséminés dans le monde, ils y postent leur danse électrisée par les 150 beats/minute d'une rageuse musique hardcore. La dépense est physique. Le sur-place, très énervé. Comme une faim d'insurrection. Né en Belgique et au Pays-Bas n des années 1990, le Jumpstyle réémerge online depuis les années grâce aux tutoriels d'apprentissage. Solitaires, des amateurs chevronnés l'apprennent des heures durant, avant de se lmer dans leur salon puis au dehors. Postés en ligne, ils rejoignent la communauté des autodidactes solistes interconnectés. Une danse populaire ' post-internet ' qui émancipe et fédère ! Marine, Jonathan et Arthur remontent les ls de la toile pour les contacter. Ceux-ci se connaissent tous online et s'estiment mutuellement. De Pologne, d'Ukraine, de Hongrie, du Canada, de France, d'Allemagne, d'Italie et de Belgique, les freestylers rejoignent alors (LA)HORDE. Retrouvaille euphorique, physique. Un chemin commun se crée, nouveau, qui invite à une véri- ction d'aujourd'hui. Par et avec le Jumpstyle de ces auteurs, questionner quelque part... cette faim d'insurrection. to da Bone, jusqu'à l'os !