L'artiste pratique depuis son plus jeune âge deux disciplines artistiques. A 1s, elle suit déjà des cours d'aquarelle et s'adonne en parallèle à la photographie. Catherine trouve que les deux media lui permettent de restituer des éléments qui lui tiennent à cœur : la lumière évanescente bien sûr mais également l'idée du souvenir et des effets des processus de remémoration. L'utilisation de pellicules argentiques lors de la prise de vue est alors indispensable à la cohérence et à l'honnêteté de sa démarche artistique. En effet, le temps d'attente parfois risqué ainsi que le décalage qui existe entre la prise de vue et la découverte du résultat en laboratoire lors de la révélation de l'image, fonctionnent comme un souvenir de l'expérience du moment. Elle redécouvre alors l'image plus ou moins nette, colorée ou transparente, souvent diluée... comme dans une aquarelle. Catherine Maria Chapel, parfaite autodidacte, photographie comme une aquarelliste, elle anticipe les effets de la lumière et des humeurs aqueuses des pigments sur la pellicule. En variant la vitesse d'obturation de prise de vue et d'ouverture du diaphragme de l'appareil, l'artiste saisit une temporalité, un souvenir en pleine dissolution typique d'un univers lointain où le contour et la ligne claire n'existent pas. Si la technique est importante, elle ne se fera jamais au détriment de la première intention que Chapel veut vous proposer : le partage d'une hyper-sensorialité.