Le canal qui ferme cette 'belle île'formée par la Meuse et l'Ourthe remonte à Guillaume I, premier (et dernier) roi du Royaume Uni des Pays Bas. Le congrès de Vienne de 1815 nomme Guillaume Grand-Duc de Luxembourg qui voulait relier son duché à son royaume par un canal. En 1830 il perd la Belgique qui a directement abandonné le projet. Il y a un nouveau départ en 1846, lorsque des actionnaires reprennent le projet. Ils ne vont pas plus loin que les carrières de Sprimont et le projet est abandonné en 186a première écluse, mise en service en 1847, est la seule qui a gardé ses portes. Certains l’ont montré du doigt lors des inondations du 15 juillet , parce qu’elle est restée fermée. A la jonction du canal avec l’Ourthe, l’écluse N° gleur Grosses-Battes a fonctionné jusqu'à la fin des années 1980. N’ayant plus de portes, c’est par là que l’eau est rentrée …
Il n’y a pas que ces vestiges. Le plan communal "Canal de l'Ourthe" de a créé un maillage mobilité douce intéressant entre les Aguesses, le centre commercial, la gare d'Angleur, l'échangeur des Grosses-Battes et l'Ile aux Corsaires.
Cette île est une friche de la Vieille Montagne qui créé une réserve naturelle sur ses poussières de zinc et de plomb. Le complexe commercial a été construit sur la friche de la Compagnie Générale des Conduites d’eau qui a installé des réseaux d’eau dans le monde entier. Ca c’est l’aspect urbex.
J’ai écrit mon blog avant les inondations du 15 juillet . Et voilà que je me rends compte, à partir de mon engagement dans les Solidarity Teams à Angleur et le quartier de Garde-Dieu, que c’est par ce canal bucolique l’eau a noyé ces quartiers. Nous ne marcherons pas sur les plates bandes de la commission d’enquête du Parlement Wallon, et nous ne tomberons pas dans du ‘dark tourism’ de quartiers sinistrés. Mais nous essayerons de comprendre quel rôle ce canal et les Grosses Battes ont joué dans les inondations de cette ‘belle’ île.