De Robert Bresson, avec Anne Wiazemsky, Walter Green, François Lafarge, France, 1966, 95 min., v.o. fr., noir & blanc.



Dès sa sortie en 1966, Au hasard Balthazar fut reconnu et revendiqué par Godard, Malle ou Duras – parmi bien d’autres – comme un film « pas comme les autres » qui a « transformé quelque chose dans l’art cinématographique ». Par l’intermédiaire bouleversant du regard d’un âne, Bresson nous invite à repenser notre humanité et à en souffrir – car c’est bien d’une passion, au sens christique, qu’il s’agit. Dans ce film où Dostoïevski rencontre Chaplin, le principe simple d’une autobiographie animale sert le propos d’une fable satirique où l’âne incarne la lenteur et le dépouillement – ce grand principe de l’art bressonien – en contraste poignant avec la modernisation effrénée des années 60 en France.



Un projet de l'UCLouvain Culture, l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), l’École de Communication (COMU), le Centre culturel d'Ottignies-Louvain-la-Neuve et le Cinéscope.