Exposition Tout est sensible ! Et tout sur mon être est puissant /Kinard Patricia

Née à Bruxelles, Patricia Kinard vit et travaille entre Bruxelles et Paris. Elle a étudié l’archéologie et l’histoire de l’art. Plus de 50 expositions individuelles tout au long de sa carrière.
Défendue par la galerie Artiscope dès 2001 qui l’expose aussi dans différentes foires d’art contemporain (Bruxelles, Paris, Turin, Milan), ses œuvres ont été présentées dans différentes galeries de Bruxelles, de Gand et de Knokke en Belgique ainsi qu’aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, au Musée d’Ixelles, au Musée Ghislain de Gand. Elles ont aussi voyagé à Kyoto, New-York, Madrid, Bâle, Turin et Athènes. A Paris, elles ont été exposées dans la Bibliothèque Forney, au Centre culturel japonais, dans l’église Saint Merri et dans l’église Saint-Germain l’Auxerrois. Ces dernières années, une cinquantaine de toiles ont été réunies dans l’Espace Embarcadère à Montceau-les-Mines (France) ainsi qu’à la Commission européenne à Bruxelles.

Vers dorés
(Poème de Gérard de Nerval)
Homme, libre penseur ! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l’univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant :
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d’amour dans le métal repose ;
« Tout est sensible ! » Et tout sur ton être est puissant.
Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t’épie :
À la matière même un verbe est attaché…
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Souvent dans l’être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres !

Ce poème de Gérard de Nerval souligne ce processus « alchimique » de la vie que Patricia Kinard partage avec lui.
La plupart des êtres cherchent un chemin de vie. Ils sont baignés en permanence dans une sorte de chaos matériel, spirituel et culturel. Certains ressentent les mêmes signes que l’on retrouve dans toutes les civilisations, ce qu’on pourrait nommer, selon Carl Gustav Jung, « l’inconscient collectif ». Ainsi, Jung souligne le lien existant entre la structure de la psyché (l’âme selon lui) et ses manifestations culturelles. Patricia Kinard a exprimé cette recherche à travers différentes périodes picturales (« cycles »). C’est-à-dire, une sorte de connexion intuitive par rapport au vivant.
La musique, la poésie, la littérature, la nature, le voyage…sont sans doute les clés qui lui permettent d’entrer dans cet autre monde plus subtil et sensible. Il ne s’agit cependant pas réellement de rêveries parce qu’elle mêle toujours intuition et raison afin de ne jamais perdre le contact.
L’exposition se propose de lier entre elles différentes périodes de son œuvre (1990-2025).