Nous suivronsle Ravel-rail (en gestation) de Herstal jusqu’à l’Esplanade de Saint Léonard. Nous inaugurerons de manière officieuse la nouvelle passerelle de Vivegnis. Nous suivons la ligne de la Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois, mise en service en 1865. Infrabel nous a asphalté (et sécurisé) un Ravel Rail. Nous y verrons une veine de charbon apparente, dénommée « Beguine » parce que stérile. Ces veines en affleurement, ont été repérées lors de la construction de la tranchée du chemin de fer. Au Pont des Bayards, cinq coquelicots en acier plantés là où en on a retrouvé les corps sans vie de Nathalie et Stacy. L’œuvre est d'Alexandra Gadina, à l’époque étudiante à l'Académie des Beaux-Arts de Liège. L’Impasse Marcors nous mène sur la paire du Charbonnage du Bâneux, mentionnée déjà en 1585. Une galerie relie le Bäneux aucharbonnage de Batterie au Thier à Liège. Dans les galeries abandonnées on a fait des recherches pour Stacy et Nathalie. Elles ont été retrouvées dans un caniveau, le long du chemin de fer … Vivegnis, et sa nouvelle passerelle. A la gare de Vivegnis on débarquait les travailleurs italiens, dans la gare de marchandises. La marchandise, c'était eux, vendus pour un sac de charbon. A partir de 1946, un millier d'Italiens arrivent ainsi chaque jeudi dans les mines belges.
Un collectif Bâneux veut y ériger un monument. Sur l'Esplanade, gravé dans un bandeau d’inox, ce poème de Savitzkaya qui fait allusion à cette prison et à l’ancienne muraille: « pied sur la terre à charbon et sur la terre à vigne, sur limon du fond de la darse, sur les chaines, les barreaux et les cent mille briques, et vers le bois lumineux partagé d’un rempart … »