Emmanuel Cosi, né le écembre 1980 à Charleroi, originaire de Lecce dans les Pouilles en Italie, 'c'est ce mélange de terre brûlée et de l'azur de la mer que doivent venir mon insupportable personnalité, cet impulsivité agressive malgré mon grand cœur.', commente-t-il ! Epoux de Maria Isabel Rabadan. Père de deux filles, Alexia 11 ans et Selena Manuela 1 an, petite dernière qui lui permet de se revoir dans son enfance, une future artiste elle aussi, ingérable, pleines d'émotions, un grand cœur, très affective, et d'une impulsivité exceptionnelle, un petit bout pleine d'énergie et de passion, petite qui balade dans son atelier avec admiration pour les tableaux, les couleurs, qui reste d'un calme dans ses bras devant le chevalet, petite qui joue avec ses livres de Michel-Ange sans déchirer quoi que ce soit.
Tout petit déjà la peinture et le dessin faisaient partie de lui, en maternelle pendant que les autres jouaient, son institutrice lui déroulait des feuilles qui étaient plus grandes que lui par terre pour dessiner les décorations de l'école. Vers l'âge de 10 ans, sa mère le conduisit chez Salvatore Gucciardo peintre visionnaire et cosmique qui habitait pas loin de chez eux, c'est lui qui lui ouvrit les premiers livres de la Renaissance italienne, le fit entrer dans le monde ou seul les artistes peuvent entrer, ce monde incompris par beaucoup de personnes, beaucoup diront ils sont fous, mais c'est bien plus que cela. Il lui donna un crayon, une feuille et lui ouvrit un livre, ' tiens, dessine ça ' lui dit-il. Il lui parlait d'artistes, de peintures.
Durant ces quelques années le dessin a fait partie de sa vie, à l'école, à la maison, sur les tables des restaurants, où il pouvait dessiner... Il reproduisait des bandes dessinées, des tableaux de ses peintres préférés, Michelangelo, Raphael, Picasso ; mais fur et à mesure qu'il grandissait les feuilles, les toiles devenaient trop étroites, il avait besoin d'espace... les fresques de la chapelle sixtine l'interpellait de plus en plus, il s'intéressait à leurs histoires, sentait que sa personnalité, son humeur, son caractère et son comportement étaient identiques à ces peintres de la Renaissance.
Sa première fresque fût 'le David '. Le mur blanc se trouvait dans son salon. Avec une idée derrière la tête, il essaya de peindre quelque chose d'un peu plus grand.
A partir de ce moment-là, tous les murs blancs devenaient une obsession pour lui. Malgré son apparence très dure, limite antisocial, c'est quelqu'un de très sympathique et très ouvert avec les gens, donc forcément les patrons d'établissement lui firent confiance quant aux idées de décorations de ceux-ci.
Au fur des années, il a pu retransmettre ses idées, ses premières impressions de ce qu'il voyait sur ces murs blancs. Puis un jour, on l'appela pour donner son avis sur un plafond dans une discothèque. Quand on parle de plafond pour un passionné d'Art comme lui, comment ne pas penser à la Renaissance ! Sa première impression en voyant le plafond, c'était de mélanger tous ces petits anges avec le monde disco de nos jours. Le responsable de l'établissement accepta. Pour la première fois, face à un plafond de presque 100 mètres carré, cela représentait beaucoup pour lui. Comment ressentir le fait de peintre debout, le cou en arrière, le regard vers le ciel, la sueur, les courbatures et surtout cet angoisse devant une surface si grande, le stress de ne pas être à la hauteur et après foncer, prendre le risque… une fois les premiers coups de pinceaux partis, tout devenait si simple, les anges se positionnaient eux-mêmes en attendant qu'il vienne les réaliser.
Après cela tout s'enchaîna. Toutes ces fresques, tous ces coups de pinceau qui lui traversaient la tête... il restait ce fameux David qui se trouvait dans son salon, qui jour après jour, fresque après fresque, et qui était devant son passage tous les jours... Il le trouva moins beau, ses coups de pinceaux avaient changé. Un jour, plutôt une nuit dans son rêve, il le vit entrain de peindre cette fresque ' Amour florentin '. Il descendit vers 1h du matin, d'un coup de tête, il prit un pot de blanc et effaça cette fresque. Il dessina tout de suite sur une feuille son rêve, et quelques jours plus tard il se mit au boulot et la nouvelle fresque rêvée naquit !
Une autre chose qui est tout aussi passionnante que de peindre un plafond, c'est le sourire et l'admiration d'un petit quand il vous voit peindre le mur de sa chambre. Vous pensez bien quand il vit le mur blanc de l'école maternelle de sa fille Alexia, il proposa de peindre un dessin, et se trouva face au mur avec une trentaine de petits bouts assis par terre les jambes croisées à le regarder peindre et entendre sa fille qui répétait toute les deux minutes ' c'est mon papa !, c'est mon papa ! '.
Le seul inconvénient d'être fresquiste c'est que les murs sont difficiles à exposer. Quand i voit tant d'amis peintres qui exposent un peu partout et qu'il ne peut participer à aucune de ces manifestations artistiques, le manque de partager sa peinture ailleurs l'envahit. Et approchant les 35 ans, il se dit c'est le moment de nouvelles expériences artistiques.
Ce qu'il aime dans la peinture, ce sont les couchés de soleil, ce mélange de couleurs... Une fois devant la toile, il peint comme son cœur lui dit de le faire. Il aime beaucoup les paysages vénitiens qu'il trouve relaxants et adore leurs reflets dans et sur l'eau.
Voilà en quelques mots, qui est cet Artiste hors du commun...Il a exposé en Espagne et bientôt ailleurs...
Voici ce qu'il pense de sa Passion : 'il est là le plus beau moment de la journée, quand toute la petite famille s'en va dormir, la nuit tombe et je me dirige vers mon atelier qui se trouve dans le fond de mon jardin, ces 50 mètres en pleine nuit... des fois sous les étoiles qui m'emmènent dans un autre monde, un monde de paix et d'amour, pas un bruit, juste le chauffage qui réchauffe un peu le local, le temps de mettre un fond de musique qui tournera en boucle toute la nuit, mélanger quelques couleurs pour la nuit et c'est parti, plus personne n'existe, juste mes paysages qui me font voyager...' (Emmanuel Cosi)