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Au carrefour, nous empruntons donc le chemin n°20 vers la droite. Le chemin vicinal n°20 est en excellent état, il permet de rejoindre, au milieu des prairies, le hameau de Herleuvau. Il est utilisé par une promenade balisée du SI d'Yvoir et par le GR 575 qui fait le tour du Condroz. Ce très beau tronçon de voirie vicinale permet d'évoquer diverses facettes de l'histoire de Durnal.
Au travers du paysage tout d'abord"¦ Comme dans tout le Condroz, on y retrouve une alternance de versants boisés, de larges prairies et de quelques zones cultivées. Ici, dans ce vallon qui nous sépare d'Herleuvau, ce sont les prairies qui dominent aujourd'hui. Ce ne fut pas toujours le cas. Sous l'ancien régime, ce sont des manants qui vivent sur les hauteurs de Durnal. Tous ne sont pas pauvres mais aucun n'est vraiment très riche. Les mieux nantis disposent de quelques têtes de bétail. Celle-ci sont rassemblées dans le troupeau «commun» ou «communal» que le berger de la communauté va faire paître sur les zones boisées «communales», sur les jachères ou encore le long des chemins. Les terres aux alentours du village sont donc cultivées, certaines sont des potagers ou des vergers. Peu de parcelles sont clôturées. Il faudra attendre le 19ème, voire le 20ème siècle pour assister à l'émergence de l'élevage et à la mise en prairies des terres les moins intéressantes pour la culture. Cette évolution s'accompagne de la clôture des prairies.
Un autre élément remarquable du paysage est le château d'eau. Cette sentinelle moderne, dressée tout près de l'ancienne fontaine de Gore, évoque toute la complexité de l'histoire de l'eau à Durnal. Les quelques puits privés et l'une ou l'autre fontaine communale suffisaient sans doute aux besoins des habitants du 18ème siècle mais, dès la deuxième moitié du 19ème, des problèmes de pénurie et de qualité de l'eau se posent. Faut-il y voir une conséquence de l'extension des élevages bovins, de la croissance démographique ou encore des pompages effectués dès les années 1890 par la Compagnie Intercommunale des Eaux de Bruxelles ? Ce n'est pas clair mais il faut en tout cas attendre 1947 pour qu'un réseau de distribution d'eau soit mis en place à partir de la Fontaine de Gore. Cette seule source se révèlera à nouveau insuffisante pour faire face aux besoins. Vers 1980, la commune passera un accord avec la CIBE pour utiliser, en plus de l'eau de la Fontaine de Gore, une partie des eaux captées au «Fond du Bois», le long de la route de Crupet.
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