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Le circuit des anciens couvents

Le circuit des anciens couvents
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Couvent des Célestines - Circuit des anciens couvents
Couvent des Célestines - Circuit des anciens couvents
Ancien hospice Sainte-Barbe / site du Balloir - Circuit des anciens couvents
Ancien hospice Sainte-Barbe / site du Balloir - Circuit des anciens couvents
Ancien hospice Sainte-Barbe / site du Balloir - Circuit des anciens couvents
Abbaye du Val des Ecoliers ? Caserne Fonck - Circuit des anciens couvents
Abbaye du Val des Ecoliers ? Caserne Fonck - Circuit des anciens couvents
Abbaye du Val des Ecoliers ? Caserne Fonck - Circuit des anciens couvents
Couvent des Récollets ? Auberge de jeunesse et église Saint-Nicolas - Circuit des Anciens Couvents
Couvent des Récollets ? Auberge de jeunesse et église Saint-Nicolas - Circuit des Anciens Couvents
Couvent des Récollets ? Auberge de jeunesse et église Saint-Nicolas - Circuit des Anciens Couvents
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Couvent des Jésuites wallons ? Siège de l?Université - Circuit des anciens couvents
Couvent des Jésuites wallons ? Siège de l?Université - Circuit des anciens couvents
Couvent des s?urs de Hasque - Circuit des anciens couvents
Couvent des s?urs de Hasque - Circuit des anciens couvents
Quartier des couvents disparus (S?urs grises, Clarisses, Carmes et Croisiers)
Quartier des couvents disparus (S?urs grises, Clarisses, Carmes et Croisiers)
Hospice du Vertbois
Hospice du Vertbois
Hospice du Vertbois
Couvent des Prémontrés ? Séminaire épiscopal - Circuit des anciens couvents
Couvent des Prémontrés ? Résidence de l?Evêque - Circuit des anciens couvents
Couvent des Prémontrés ? Résidence de l?Evêque - Circuit des anciens couvents
Abbaye de Saint-Jacques
Abbaye de Saint-Jacques
Abbaye de la Paix Notre-Dame ? Couvent des Bénédictines - Circuit des anciens couvents
Abbaye de la Paix Notre-Dame ? Couvent des Bénédictines - Circuit des anciens couvents
Eglise Saint-Christophe et quartier des béguinages - Circuit des anciens couvents
Eglise Saint-Christophe et quartier des béguinages - Circuit des anciens couvents
Couvent des Urbanistes - Circuit des anciens couvents
Couvent des Urbanistes - Circuit des anciens couvents
Eglise du couvent des Carmélites
Eglise du couvent des Carmélites
Site du couvent des Dominicains - Circuit des anciens couvents
Site du couvent des Dominicains - Circuit des anciens couvents
Site du couvent des Bons-Enfants - Circuit des anciens couvents
Couvent des Jésuites anglais - Circuit des anciens couvents
Couvent des Jésuites anglais - Circuit des anciens couvents
Brasserie du couvent des Capucins - Circuit des anciens couvents
Brasserie du couvent des Capucins - Circuit des anciens couvents
Chapelle Saint-Roch et couvent des Frères Cellites - Circuit des anciens couvents
Chapelle Saint-Roch et couvent des Frères Cellites - Circuit des anciens couvents
Chapelle Saint-Roch et couvent des Frères Cellites - Circuit des anciens couvents
Chapelle Saint-Roch et couvent des Frères Cellites - Circuit des anciens couvents
Portail du couvent des Minimes - Circuit des anciens couvents
Commanderie de l?ordre teutonique de Saint-André - Circuit des anciens couvents
Couvent des Frères Mineurs - Circuit des anciens couvents
Béguinage de Saint-Esprit - Circuit des anciens couvents
Béguinage de Saint-Esprit - Circuit des anciens couvents
Couvent des Ursulines - CIrcuits des couvents
Couvent des Ursulines - CIrcuits des couvents
Eglise des Carmes déchaussés ? Rédemptoristes - Circuit des couvents
Eglise des Carmes déchaussés ? Rédemptoristes - Circuit des couvents
Site du couvent des Capucines ? Couvent des filles de la Croix
Site du couvent des Capucines ? Couvent des filles de la Croix
Crédit : ©Ville de Liège - Urbanisme

Liège étant la capitale d’une principauté épiscopale entre la fin du 10e siècle et la fin du 18e siècle, l’Eglise a joué un rôle particulièrement important dans l’organisation de l’espace urbain jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Aux congrégations installées depuis le Moyen Âge se sont ainsi ajoutées de nouvelles communautés pendant la période de la contre-réforme, principalement au 17e siècle. Plus ou moins importantes et plus ou moins riches, ces dizaines d’institutions religieuses possédaient autant de complexes conventuels. Les bâtiments ont été agrandis et reconstruits au cours des siècles, au gré des destructions, de l’évolution des besoins et de de la disponibilité des ressources financières. Les révolutions politiques de la décennie 1790 ont également entraîné une véritable révolution foncière avec la nationalisation des propriétés conventuelles. La mise aux enchères des anciennes propriétés du clergé a profondément modifié le paysage de la ville. Si certains complexes ont été reconvertis à des fins publiques (école, hôpital, théâtre), la majorité d’entre eux s’est retrouvée dans les mains d’investisseurs privés. Au cours des deux siècles suivants, ces anciens ensembles claustraux ont ainsi été progressivement transformés pour de nouveaux usages, voire remplacés par de nouvelles constructions. Les jardins conventuels de grande dimension ont quant à eux été convoités pour le développement d’opérations de lotissements à visée spéculative. Malgré ces bouleversements, le circuit dans les rues de Liège va nous révéler qu’il existe encore de nombreuses traces visibles d’une vingtaine de ces anciens couvents.

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Style : Découverte
Thématique : Patrimoine
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PHOTOS AERIENNES / IGN

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CARTES MULTI-ECHELLES / IGN

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CARTE DES PENTES (PLAN IGN)

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PARCELLES CADASTRALES

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CARTES AÉRONAUTIQUES OACI

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CARTE 1950 / IGN

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CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)

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CARTES LITTORALES / SHOM/IGN

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Point de départ

7 Rue du Potay
4000 Liège
Lat : 50.64906Lng : 5.58305
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Couvent des Célestines - Circuit des anciens couvents

Les congrégations masculines avaient généralement un équivalent féminin. L’ordre des Célestines était ainsi le pendant féminin de celui des Célestins, fondé en Italie centrale au milieu du 13e siècle par le futur pape Célestin V. Le roi Philippe le Bel a introduit l’ordre en France en 1300. Une nouvelle vague de fondations se manifeste dans le contexte de la contre-réforme : c’est en 1628 qu’une communauté de Célestines s’installe à Liège, dans l’ancien hôtel particulier du Comte de Schwartzenberg. Elle y reste établie jusqu’en 1794, année de la fuite des religieuses en Allemagne. En 1798, toute la propriété est mise en vente et achetée par des particuliers. L’église est démolie et les autres bâtiments divisés et transformés en habitation. Les façades que nous pouvons voir aux n°4 et n°6 de la rue témoignent de ces remaniements du début du 19e siècle. Des formes de l’architecture du 17e siècle peuvent néanmoins encore être décelées, comme la petite fenêtre murée autrefois dotée de volets. Les encadrements des baies du n°4 composés de plusieurs pierres prouvent qu’il s’agissait à l’origine de fenêtres avec des divisions en croisée, typiques du style traditionnel mosan.

4 Rue des Célestines 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Ancien hospice Sainte-Barbe / site du Balloir - Circuit des anciens couvents

Lors de la construction de la seconde enceinte de la Ville au 13e siècle, le site est bordé par les nouveaux remparts. C’est de cette époque que découle l’appellation de Balloir, qui désigne un fort ou un bastion entouré d’un fossé d’eau (le mot boulevard a la même étymologie). Sur la place Sainte-Barbe et le long du quai du même nom, nous pouvons découvrir un complexe composé de plusieurs bâtiments, dont les plus anciens correspondent à un hospice fondé en 1698 par l’abbé Ernest de Surlet. Ce personnage avait décidément une nature philanthrope, puisque nous avons vu qu’il était également à l’origine de l’hospice du Vertbois. Chaque institution a ses spécialités. Au départ, l’hospice Sainte-Barbe accueille ainsi les filles « insoumises », un vocable qui peut recouvrir de nombreux cas de figure. L’établissement de soin s’installe alors dans des bâtiments préexistants : le long du quai peuvent encore être observés de vieux murs de soutènement en pierre calcaire du 16e siècle, qui forment un encorbellement et témoignent des anciennes configurations des quais de Liège. D’autres traits de l’architecture du 16e siècle peuvent être repérés : linteaux en accolade, chaînages d’angle en pierre… D’autres parties témoignent par contre de transformations ou d’ajouts effectués au 17e siècle, comme la façade vers la petite place.Après la révolution, le site conserve une fonction d’orphelinat. Au cours des années 1980, le complexe est racheté par l’asbl La maison heureuse, dans le but d’y développer un projet d’accueil transgénérationnel : enfants en bas âge, enfants placés par décision judiciaire, foyer pour mères célibataires, maison de repos pour personnes âgées… Pour ce faire, une rénovation-extension des bâtiments prend place, pilotée par l’architecte Charles Vandenhove. Son style propre peut par exemple être reconnu dans les formes géométriques des nouvelles portes et fenêtres… Le réfectoire est installé dans l’ancienne chapelle, divisée verticalement en plusieurs niveaux. De nouveaux bâtiments viennent compléter l’ensemble, comme la tour d’angle qui rappelle l’ancien balloir et abrite une résidence service pour des personnes âgées. L’architecte a également conçu la fontaine en forme de labyrinthe posée au centre de la place.

11 Place Sainte-Barbe 4020 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Abbaye du Val des Ecoliers ? Caserne Fonck - Circuit des anciens couvents

Au 13e siècle, l’ordre du Val des Ecoliers fonde un prieuré sur un îlot entouré de bras d’eau. Un prieuré est sorte de couvent secondaire, dirigé par un « prieur ». Au 16e siècle, le site change de statut et devient une véritable abbaye, placée sous la direction d’un abbé. Le couvent est agrandi et modernisé à plusieurs reprises. Saisi à la révolution, il est transformé en caserne, une fonction qu’il conservera jusqu’à la fin du 20e siècle. Le site porte d’ailleurs encore le nom de caserne Fonck, du nom du premier soldat tué lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, le cavalier Antoine Fonck, qui y était caserné. Pour les besoins militiaires, de nombreux bâtiments sont transformés ou ajoutés. Une visite de la salle de l’ancien manège équestre permet par exemple de découvrir son exceptionnelle charpente : elle est composée de poutres assemblées qui couvrent une surface totale de 1700 m2 sans supports intermédiaires au sol. Relevons également les deux tourelles de garde érigées de part et d’autre de l’entrée du site. Ce n’est qu’à la fin du 20e siècle que l’armée quitte le site, qui est alors reconverti pour accueillir les instituts d’enseignement supérieur des arts et d’architecture Saint-Luc, aujourd’hui pour partie intégrés au sein de l’Université.Mais revenons à la période où le site abritait une abbaye. Le grand bâtiment situé dans la cour à gauche du portail principal héberge un trésor insoupçonné de l’extérieur. Au rez-de-chaussée, à droite de l’entrée, nous pouvons en effet y découvrir l’ancienne du chapitre, datant du 14e siècle. Avec ses voûtes à nervures construites en tuffeau, c’est un témoignage exceptionnel de de l’architecture gothique liégeoise. L’espace est régulièrement utilisé pour des séminaires ou des expositions. Lors de votre passage sur les lieux, vous pouvez donc demander à la découvrir si elle est accessible.

41 Boulevard de la Constitution 4020 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Couvent des Récollets ? Auberge de jeunesse et église Saint-Nicolas - Circuit des Anciens Couvents

Comme pour beaucoup d’autres anciennes propriétés conventuelles, la vente de du couvent des Récollets est programmée pendant l’année 1797. Elle est toutefois suspendue, car les habitants du quartier avaient pétitionné pour pouvoir transférer le siège de leur paroisse dans l’église des Récollets, bien plus vaste et en meilleur état que l’ancienne église Saint-Nicolas (qui était située à l’entrée de la rue Puis-en-Sock). C’est ainsi que s’est produit un étonnant transfert de dénomination. A côté de l’église, nous découvrons les anciens bâtiments conventuels, organisés en quadrilatère autour d’une cour. Surmontés d’étages contemporains, ils sont aujourd’hui occupés par l’auberge de jeunesse aménagée au cours des années 1990. La rue Simenon voisine a quant à elle été créé à la fin du 19e siècle. Son percement a littéralement coupé une aile du 17e siècle de l’ancien couvent en deux parties. Nous pouvons les observer de part et d’autre de la rue. Les faîtes de toiture sont bien établis sur la même ligne, tandis que de nouvelles façades de style « néo-mosan » ont été reconstruites pour fermer les volumes séparés.

11 Rue Georges Simenon 4020 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Couvent des Jésuites wallons ? Siège de l?Université - Circuit des anciens couvents

L’ordre des Jésuites est fondé en 1538 par Saint-Ignace de Loyola, dans le contexte de la contre-réforme. L’église catholique tente alors de reconquérir ses fidèles face au mouvement protestant en expansion. Dès l’origine, la communauté se spécialise dans l’enseignement. Les Jésuites s’installent à Liège, en bordure de Meuse, à la fin du 16e siècle et fondent aussitôt un collège. Ils seront ensuite qualifiés de « Wallons » pour les distinguer des Jésuites chassés d’Angleterre, dont nous avons pu découvrir le couvent plus tôt au cours de la visite.Lorsque l’ordre est interdit par le pape en 1773, le Collège de Liège est placé sous la protection du prince-évêque. A l’instar de l’académie des jésuites anglais, il est maintenu comme école et transformé en « Collège des Humanités ». La révolution française perturbe néanmoins les cours et le site fait l’objet de nombreuses déprédations. Après quelques années, l’enseignement reprend vie, dans les bâtiments devenus propriété de l’Etat. Comme cette fonction existait sur le site depuis plus de deux siècles et comme les locaux étaient déjà aménagés pour l’organisation des cours, c’est assez naturellement que la nouvelle Université de Liège fondée en 1817 par le roi Guillaume Ier des Pays-Bas est installée dans les locaux de l’ancien couvent. L’église est par contre démolie et remplacée par une prestigieuse salle académique construite sous la forme d’un hémicycle de style néoclassique. La façade sud de cet espace a toutefois intégré un plan de l’ancienne église. Dans la cour, nous pouvons ainsi encore reconnaître deux anciennes fenêtres obturées.

7 Place du XX août 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Couvent des s?urs de Hasque - Circuit des anciens couvents

En entrant dans la cour qui se trouve derrière la grille au n°3 de la rue Charles Magnette, les visiteurs ont la surprise de découvrir dans une curieuse impasse une « maison Renaissance », actuel siège de la société d’Emulation. Cet étonnant bâtiment est un vrai rescapé : il faisait partie du couvent des Sœurs de Hasque, vendu à des particuliers après la révolution et en partie démoli. Encadrements de fenêtres harpés, tourelle avec toiture en pavillon, bas-reliefs sculptés… caractérisent l’architecture mosane traditionnelle du 17e siècle. Ils illustrent la campagne de reconstruction que connaît alors le couvent qui avait été fondé deux siècles plus tôt. Les bâtiments historiques ont été rénovés au cours des années 1930. Des aménagements ont encore été réalisés récemment, lors de l’aménagement du Théâtre de Liège. Dans la cours, à travers une nouvelle façade en verre, il est ainsi possible d’apercevoir un plan de façade du 17e siècle. Une autre façade de style similaire peut être observée dans la cour du café le Pot-au-Lait, qui faisait également partie du couvent. Notons que l’étrange appellation Hasque désigne en réalité la ville de Hasselt d’où étaient originaires les fondatrices du couvent liégeois.

9 Charles Magnette 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Quartier des couvents disparus (S?urs grises, Clarisses, Carmes et Croisiers)

Entouré de bras de la Meuse aujourd’hui disparus, le sud du quartier de l’Ile reste à l’écart de l’urbanisation jusqu’au milieu du Moyen Âge. Les vastes terrains disponibles attirent ensuite plusieurs communautés religieuses, transformant la zone en véritable quartier des couvents. La nationalisation de ces propriétés lors de la révolution, leur vente, puis les grandes opérations d’aménagement qui se succèdent aux 19e et 20e siècles, entraîneront toutefois une disparition progressive de la plupart des bâtiments. Finalement, seule la toponymie évoque encore leur souvenir. Il en va ainsi de la rue des Croisiers, le seul ordre religieux à être né en Principauté de Liège. La maison mère avait été fondée à Huy au début du 13e siècle par Théodore de Celles, au retour d’une croisade en terre sainte. Le couvent des Croisiers de Liège avait été érigé quelques décennies plus tard, le long de la Meuse, à l’emplacement de l’actuelle tour Kennedy. Le couvent des Carmes était localisé à côté, entre la rue du Méry et la rue des Carmes. Quant au couvent des Clarisses, il était établi le long de la rue du même nom, à l’emplacement d’une partie de l’athénée Charles Rogier (‘Liège 1’). Dans cette même rue, au niveau de son débouché dans l’avenue Maurice Destenay, se trouvait afin le couvent des Sœurs grises (ou Sœurs Hospitalières), dont le souvenir n’est même plus conservée par un nom de rue.

7 Place des Carmes 4000 Liège
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Hospice du Vertbois

L’hospice du Vertbois constitue une exception au sein de ce parcours consacré aux anciens couvents, puisque ce n’en était pas un. Le site a en effet été conçu comme une institution d’accueil hospitalière dès sa fondation au tout début du 18e siècle. Un lien peut néanmoins être établi avec le clergé de l’Ancien Régime, dans la mesure où l’hospice a été fondé grâce à un leg du baron Jean-Ernest de Surlet-Chokier. Ce vicaire du Prince-Evêque Maximilien-Henri de Bavière avait en effet racheté l’ancienne auberge du Vertbois et ses dépendances. Au départ, l’hospice comprend deux parties distinctes, l’une pour les pauvres incurables, l’autre pour les « filles repenties ». Les deux ailes sont organisées symétriquement de part et d’autre d’une chapelle centrale consacrée à Saint-Charles Borromée. La réorganisation des institutions engendrée par la révolution fait passer la propriété aux mains de la Commission des Hospices civils. L’aile gauche est reconvertie en école professionnelle. L’aile droite est transformée en orphelinat en 1892, quand les femmes incurables sont transférées dans le nouvel hospice du Valdor. En 1945, l’explosion d’une bombe endommage le bâtiment et détruit complètement l’aile gauche, qui sera reconstruite à l’identique au cours des années ’50. C’est lors de cette campagne qu’a été restitué un relief avec dédicace du fondateur au-dessus de la porte d’entrée. L’orphelinat occupe à ce moment tout le bâtiment, une salle de gymnastique étant établie dans la chapelle. Après la fermeture de l’orphelinat dans les années 1980, le complexe est destiné à devenir le siège de plusieurs institutions issues de la régionalisation dont le Conseil économique et social de Wallonie (CESW). Dans le cadre de la nouvelle restauration des années 1990, le badigeon rouge est restitué sur les façades. Une annexe conçue par les architectes Lesage et Satin est ajouté, tandis que l’espace de l’ancienne chapelle est réaménagé en salle de réunion.

13 Rue du Vertbois 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Couvent des Prémontrés ? Séminaire épiscopal - Circuit des anciens couvents

En 1760, la communauté des Prémontrés entame la reconstruction de l’église Saint-Corneille, sur base de plans dessinés par l’architecte Barthélemy Digneffe. Les grands pilastres et le fronton de la façade affirment le caractère néoclassique. La silhouette extérieure peut étonner, le chœur destiné aux religieux étant nettement plus profond que la nef. Par ailleurs, l’église n’est pas orientée dans la tradition : le chœur se trouve vers l’ouest. L’église ouvre ses portes en 1770, mais l’ameublement intérieur n’est pas encore terminé lors du déclenchement de la tempête révolutionnaire. Entre l’église et la Meuse, l’ancien couvent s’organise en quatre ailes autour d’un cloître. En journée, il est possible de demander l’accès à la cour intérieure pour pouvoir admirer les façades des différentes ailes. La plus remarquable est celle de l’aile sud (à gauche en entrant), datant du début du 18e siècle, où le jeu des décors en pierres sculptées, d’esprit presque baroque, est particulièrement travaillé. Notons que les deux étages supérieurs correspondent à des ajouts ultérieurs. Les vitraux évoquent les armoiries des différents évêques de Liège. Après le protocole d’entente signé entre Napoléon et le pape Pie VII en 1801 (‘appelé le Concordat’), l’ancien couvent est mis à disposition du nouveau séminaire. Le site renoue alors avec une tradition ancienne. L’architecture dépouillée des derniers niveaux témoigne d’une campagne d’agrandissement réalisée au cours du 20e siècle, pour pouvoir aménager les locaux de résidence des séminaristes. Cette fonction qui se perpétue encore de nos jours.

38 des Prémontrés 4000 Liège
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Couvent des Prémontrés ? Résidence de l?Evêque - Circuit des anciens couvents

Au 13e siècle, l’ordre des Prémontrés quitte ses installations de Cornillon et se fixe sur le site de Beaurepart, au sud de l’Ile, en bordure de la Meuse, dans des bâtiments qui avaient auparavant abrité les Frères mineurs, puis les Chevaliers de l’Ordre teutonique. Dès cette époque, l’abbaye devient un lieu de séminaire, soit un centre de formation des curés et vicaires. L’abbaye a connu des campagnes de reconstruction à différentes époques : nouvelle église gothique à la fin du Moyen Âge, nouveaux bâtiments à la fin du 16e siècle, nouvelle aile le long de la Meuse au milieu du 18e siècle, puis enfin nouvelle aile nord-est juste avant la révolution. Le privilège de la crosse et de la mitre est accordé à l’abbé de Beaurepart en 1658 : cela explique la présence de ces symboles sur certaines pierres sculptées du monument. Nationalisé avec le reste du couvent au moment de la révolution, l’ancien palais abbatial (résidence de l’abbé) est reconverti à partir de 1809 pour accueillir la nouvelle résidence de l’évêque de Liège, dont les limites du diocèse son réorganisées pour se calquer sur celles des nouveaux départements de l’Ourthe et de la Meuse inférieure (actuelles provinces du Limbourg belge et néerlandais). L’ancien palais des Princes-Evêques de la Place Saint-Lambert avait en effet de son côté été dédié aux les seules administrations civiles. Les armoiries visibles au-dessus de la porte d’entrée, avec trois têtes de maures de part et d’autre d’une bande rouge horizontale, sont celles de l’évêque Théodore de Montpellier, titulaire au moment de cet aménagement

25 Rue de l'Evêché 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Abbaye de Saint-Jacques

La vaste église que nous découvrons ne constituait autrefois qu’une partie d’un complexe abbatial beaucoup plus vaste, qui s’étendait tout autour de l’espace aujourd’hui occupé par la place Emile Dupont. Dédiée à Saint-Jacques-le-Mineur, l’abbaye bénédictine a été fondée en 1015 par le Prince-Evêque Baldéric II. Particulièrement prospère et riche, elle a pu entreprendre des travaux de reconstruction et d’embellissement à de nombreuses reprises. L’immense église de plus de 90 mètres de long combine ainsi des parties d’âges différents. Le massif occidental et son clocher octogonal témoignent d’une architecture de style roman (11e – 12e siècles), avec les décors d’arc en plein cintre réalisés dans le grès houiller. La plus grande partie de l’édifice, correspondant au vaisseau central, a été reconstruite au début du 16e siècle en style gothique tardif, notamment caractérisé par les formes flamboyantes des découpes de fenêtres. Attribué à l’architecte Lambert Lombard, le portail nord, légèrement plus tardif, adopte par contre le nouveau style à l’antique de la Renaissance. Véritable joyau de l’architecture gothique tardive, le somptueux intérieur comporte de nombreux trésors et mérite à lui seul une ample visite : peintures des voûtes, verrières du choeur et grandes orgues de style renaissant, stalles, statues baroques de Jean Delcour…Juste avant la révolution, en 1785, le pape change le statut du complexe et l’église devient pour quelques années la huitième collégiale de Liège. Ce chapitre est évidemment démantelé après la révolution. A l’instar des autres collégiales, l’église est rouverte au culte au début du 19e siècle, au rang de simple église paroissiale et sera restaurée dans un esprit néogothique. Les anciens bâtiments du cloître sont quant à eux démolis pour faire place à un lotissement autour du nouveau square. Ce n’est qu’au début des années 2000 que le bâtiment de l’ancienne infirmerie, qu’on croyait disparu, a été redécouvert derrière des façades du 19e siècle la place Emile Dupont. Sauvé in extremis d’une démolition programmée, il accueille aujourd’hui les experts en archéologie du bâti de la Région wallonne.

26 Place Saint-Jacques 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Abbaye de la Paix Notre-Dame ? Couvent des Bénédictines - Circuit des anciens couvents

C’est en 1627 que les religieuses Bénédictines s’installent à Liège, le long du rivage d’Avroy qui borde à l’époque un bras de la Meuse. Dès l’origine, elles assurent une mission d’enseignement pour les jeunes filles. Différents bâtiments conventuels sont progressivement construits, la campagne se concluant à la fin du 17e siècle par la construction de l’église sur les plans de la sœur Aldegonde Desmoulins. L’édifice que nous pouvons toujours admirer aujourd’hui est un exemple rare à Liège d’architecture classique, témoignant de l’arrivée des styles français, à une époque où la cité subit pourtant les assauts des armées du roi Soleil. La façade est entièrement construite en calcaire de Meuse. Elle est organisée avec une grande solennité : composition symétrique, fronton circulaire au-dessus de la porte, fronton triangulaire sommital. Le décor des pilastres respecte la superposition des ordres antiques, avec chapiteaux ioniques au rez-de-chaussée et corinthiens à l’étage. Les moulures horizontales très saillantes, les pots-à-feux et l’oculus circulaire à l’encadrement feuillagé ajoutent des touches plus baroques. L’église est parfois ouverte, permettant au visiteur de découvrir les décors baroques du sculpteur Hontoir, ainsi qu’un jeu d’orgues Picard du 18e siècle.Au moment de la Révolution, quatre anciennes sœurs rachètent le couvent. Le nouveau régime leur impose toutefois de quitter la vie contemplative (non productive) pour endosser le rôle d’enseignantes à temps plein. Leur situation reste précaire jusqu’à un arrêté royal de 1822 qui autorise le maintien de la congrégation. L’école connaît alors un important succès, au point que de nouveaux bâtiments doivent être construits au milieu du 19e siècle pour accueillir l’école pour jeunes filles. En 1992, l’institution fusionne avec le collège pour garçons Saint-Servais. En 2016, les sœurs Bénédictines sont toujours bien présentes dans leurs anciens locaux de Liège. C’est le seul exemple de communauté toujours en place dans ses locaux d’Ancien Régime.

52 Boulevard d'Avroy 4000 Liège
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Eglise Saint-Christophe et quartier des béguinages - Circuit des anciens couvents

Nous avons déjà découvert un exemple d’ancien béguinage dans l’impasse des Ursulines. S’ils étaient répartis dans toute la ville, une concentration particulièrement importante de béguinages caractérisait la paroisse Saint-Christophe. Il faut dire que c’est l’église dont Lambert le Bègue était le curé titulaire lors de la naissance du mouvement au 12e siècle. Le fonctionnement des béguinages sera également bouleversé par la Révolution française, car ils sont également nationalisés. Les nouvelles autorités reconnaissent toutefois leur rôle social car ils hébergent des dames âgées disposant parfois de faibles ressources. Ainsi considérés comme des œuvres de bienfaisance, le projet de les vendre est abandonné et, en 1800, tous les béguinages de Liège sont donnés en gestion à l’administration des Hospices civils. Comme les ressources financières se font rares, l’institution décide de vendre petit à petit certains des bâtiments afin de pouvoir entretenir le reste de son parc immobilier. Dans les années 1830, la Commission des Hospices nourrit encore le projet de construire un nouveau béguinage central sur ses propriétés du quartier Saint-Christophe. Le projet est toutefois abandonné du fait de la diminution constante du nombre « d’hospitalisées » : la période n’est pas propice aux nouvelles vocations et le nombre de béguines diminue progressivement au gré des décès. Finalement, l’administration des Hospices décide dans les années 1850 de créer un vaste lotissement sur ses terrains de Saint-Christophe, en espérant que la vente de parcelles à bâtir le long de nouvelles artères vienne renflouer les caisses toujours aussi désespérément vides. Le succès est au rendez-vous : alors que les premiers lots sont vendus à 18 FB le m2, les derniers s’arrachent à plus de 90 FB du m2. C’est ainsi que s’urbanisent rapidement les nouvelles rues Trappé, Carlier, Stéphany, Saint-Christophe, ainsi que la place des Béguinages. Avec l’église restaurée dans l’esprit néogothique, cette dénomination, est le seul souvenir tangible des centaines de résidentes au profil particulier qui ont résidé pendant des siècles dans ce quartier.

10 Place Saint-Christophe 4000 Liège
- Maison du tourisme du Pays de Liège -
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Couvent des Urbanistes - Circuit des anciens couvents

Les ramifications des ordres religieux sont parfois complexes. Les Urbanistes forment ainsi une des branches des Sœurs Clarisses, c’est-à-dire des Franciscaines suivant la règle de Sainte-Claire. Au 13e siècle, une partie de ces Clarisses refuse d’appliquer une nouvelle règle interdisant de recevoir des donations. Une nouvelle règle plus souple est acceptée par le pape Urbain IV, entraînant la naissance d’une nouvelle communauté qui adopte son nom. Les Urbanistes peuvent donc bénéficier de biens en commun. C’est au milieu du 17e siècle qu’elles s’installent au cœur Liège, rue sur la Fontaine. La partie la plus ancienne des bâtiments visibles depuis la rue témoigne encore de cette période : grand soubassement en pierre calcaire, corniche à consoles, fenêtre anciennement à croisées… Sur la droite, nous découvrons une façade de style néoclassique, avec deux rangées de cinq fenêtres à linteau en demi-cercle. Elle témoigne des évolutions du site au cours du 19e siècle. Après la révolution, quelques sœurs parviennent à racheter leur ancienne propriété. Faute de nouvelles vocations, les survivantes finissent toutefois par vendre le site à la communauté des Frères de la vie Chrétienne, qui y installent un pensionnat privé. En 1838, la gestion du site passe aux mains des « Dames de l’Instruction chrétienne de Gand », dans le but de développer une école d’instruction secondaire pour jeunes filles. Pour faire face à l’expansion du nombre d’élèves, de nouveaux bâtiments seront encore érigées du côté de la rue frère Michel à la fin du 19e siècle. A gauche de l’entrée, un ajout du 20e siècle avec des vitraux abstraits témoigne du processus d’adaptation perpétuel du complexe aux nouveaux besoins.

70 Rue sur la Fontaine 4000 Liège
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Eglise du couvent des Carmélites

La congrégation des Carmes est fondée au 13e siècle par une communauté d’hommes qui se retirent dans une vie de prière et de silence sur le mont Carmel en Palestine. Un carmel masculin est fondé peu après à Liège (couvent des Carmes). Les premières Carmélites de Liège (leur équivalent féminin) apparaissent quant à elles au milieu du 15e siècle, dans le faubourg Saint-Léonard. Au milieu du 17e siècle, elles s’installent dans un nouvel ensemble conventuel sur le site du Potay. En 1797, lors de la vente des bâtiments nationalisés, les sœurs parviennent à en conserver la propriété par l’intermédiaire d’un prête-nom. Si une partie du complexe est alors transformée un magasin militaire, les religieuses tentent tant bien que mal de conserver un mode de vie cloîtré. Avec les Bénédictines d’Avroy, c’est un cas unique dans le contexte liégeois. Dans les années 1930, le carmel du Potay est transféré sur un nouveau site à Mehagne où les Carmélites liégeoises vivent encore au début du 21e siècle.Aujourd’hui, le site de l’ancien couvent du Potay est essentiellement occupé par l’institut d’enseignement Marie-Thérèse. Le seul vestige historique conservé est l’église construite au début du 18e siècle. Elle présente une façade de composition classique, avec un fronton triangulaire sommital et deux pilastres monumentaux à bossages. Le monogramme IHS (Jesus Hominum Salvator soit Jésus sauveur des Hommes) et une statue de sainte Barbe en sont les uniques symboles religieux. L’édifice étant aujourd’hui dédicacé au culte orthodoxe grec, le riche intérieur baroque peut encore être observé lors des cérémonies.

7 Rue du Potay 4000 Liège
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Site du couvent des Dominicains - Circuit des anciens couvents

Fondé au 13e siècle, le couvent des Dominicains de Liège occupe alors un vaste espace entre les actuelles rues Hamal, des Dominicains, Pont d’Ile et la place de l’Opéra. Haut de plusieurs dizaines de mètres, le dôme de l’église reconstruite au début du 18e siècle marquera fortement le paysage des rives de la Sauvenière pendant quelques décennies. Nationalisé à la Révolution, le complexe abrite dans un premier temps diverses fonctions publiques : magasin militaire, justice de paix… Il est ensuite cédé à la Ville qui cherchait un endroit pour installer un conservatoire de musique. Mais les financements manquent et le projet tarde. Non entretenus, les bâtiments tombent rapidement en ruine. Finalement, il est décidé dans les années 1810 de raser les bâtiments et de construire une nouvelle salle de prestige pour abriter les spectacles lyriques. C’est le bâtiment de l’actuel Opéra, fondé à l’emplacement des jardins de l’ancien couvent pour être précis. Cette construction s’est inscrite dans un projet urbanistique de plus ampleur, avec l’aménagement des rues voisines (Hamal, Clémenceau, Dominicains) également tracées sur les anciens terrains conventuels. Pour être précis, notons que le couvent détruit se trouvait principalement à l’emplacement de la galerie Opéra.

20 Rue des Dominicains 4000 Liège
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Site du couvent des Bons-Enfants - Circuit des anciens couvents

Les Chanoinesses du Saint-Sépulchre (ou Sépulchrines) s’installent à cet emplacement au 15e siècle, dans des bâtiments qui avaient auparavant été occupés par d’autres communautés religieuses. Comme leur nom l’indique, la dévotion au tombeau du Christ est au cœur de leur mode de vie. Particulièrement répandue aux Pays-Bas, la congrégation s’était spécialisée dans l’éduction des jeunes filles, d’où l’appellation de Bons enfants rappelée par le nom de la place aujourd’hui aménagée à l’emplacement exact du couvent. Après la révolution, le site a été transformé en caserne, puis en bureaux pour l’administration provinciale, avant d’être fortement touché par un incendie en 1845. Les travaux d’aménagement du carrefour du cadran dans les années 1970 auront eu raison des derniers vestiges, s’il devait encore en rester.Le symbole de la croix double que portaient les chanoinesses sur leur habit peut quant à lui être observé sur un autre bâtiment situé plus haut le long de la rue Saint-Laurent, l’ancien couvent de Sainte-Agathe, où elles ont également résidé aux 17e et 18e siècles.

11 Place des Bons enfants 4000 Liège
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Couvent des Jésuites anglais - Circuit des anciens couvents

Le couvent et Collège des Jésuites anglais est ainsi dénommé pour le distinguer du couvent des Jésuites wallons que nous découvrirons plus tard au cours de la visite (site actuel de l’université). C’est suite à la rupture du roi d’Angleterre Henri VIII avec l’église catholique en 1534 et à l’instauration de l’anglicanisme comme religion d’état qu’une partie des Jésuites britanniques désirant continuer à professer se réfugient sur le continent. Le collège et l’internat de Liège sont fondés en 1616, dans le but d’accueillir les jeunes catholiques anglais en exil ainsi qu’un séminaire pour la formation des prêtres. Les bâtiments sont construits sur une vaste propriété située en Favechamps, sur les coteaux à proximité immédiate du centre-ville.Une partie des façades présente encore les traits de l’architecture du 17e siècle de style traditionnel mosan, notamment caractérisée par les encadrements en pierre bleue et les ancres métalliques décoratives à volutes. Lorsque le pape Clément XIV ordonne la suppression de l’ordre des Jésuites en 1773, la réputation de l’enseignement du collège liégeois est si grande qu’il est maintenu à l’initiative du Prince-Evêque Velbrück. L’institution est laïcisée et devient l’Académie anglaise. Les révolutionnaires français imposent toutefois la fermeture définitive 20 ans plus tard. Au 19e siècle, le site connaît différentes destinations : salle de concert, caserne de pompiers, locaux militaires, avant d’être finalement converti en hôpital par la Commission des Hospices civils qui rachète le complexe en 1874. Après un siècle de services, l’hôpital des Anglais ferme ses portes en 1984 et les bâtiments sont laissés à l’abandon. Une décennie plus tard, la Région wallonne rachète le complexe pour y abriter une partie de son administration. Organisés en U, les bâtiments historiques sont alors restaurés avec soin, mettant en évidence des traits d’architecture correspondant aux différentes époques de transformation : linteaux en tas de charge et chaînage d’angle en pierre de la façade du 18e siècle, baies en demi-cercle de l’époque néoclassique, lucarnes…

2 Montagne Sainte-Walburge 4000 Liège
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Brasserie du couvent des Capucins - Circuit des anciens couvents

L’ordre des Capucins naît au 16e siècle d’une scission au sein des Franciscains, certains d’entre eux désirant retourner vers un mode de vie plus pieux, dans la tradition initiale de François d’Assise. Dans leur cas, la pauvreté est à la fois individuelle et collective. Ils se distinguent par leur habit : la bure à capuche qui traduit leur fidélité à la pauvreté originelle et est à l’origine de leur surnom au départ ironique de Capucins. Le portail d’accès au couvent de Liège, toujours visible rue des Anglais, porte la date de 1601. Après la révolution, la propriété est incorporée à l’ancien hospice des Frères Cellites voisin, pour lui servir d’infirmerie et de morgue. L’ensemble est à l’origine de l’institut de soins psychiatriques toujours présent sur le site (Intercommunale des Soins Spécialisés de Liège - site du Pérî).En dehors du portail déjà évoqué, l’ancienne brasserie est le seul vestige conservé du couvent des Capucins. Ce bâtiment témoigne des nombreux métiers qui pouvaient être exercés au sein de ces institutions, dont celui de brasseur. La construction s’élève sur trois niveaux à flanc de versant. Les linteaux arqués avec clé centrale caractérisent le milieu du 18e siècle. Des armoiries martelées lors des troubles révolutionnaires peuvent être repérées. Laissé longtemps à l’abandon, le bâtiment a été restauré en 2012 pour abriter des salles de séminaires et la bibliothèque du complexe de soins hospitaliers psychiatriques.

16 Voisinage des Cellites 4000 Liège
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Chapelle Saint-Roch et couvent des Frères Cellites - Circuit des anciens couvents

La communauté des Frères Cellites apparaît au 14e Siècle et se spécialise dans l’accueil des pestiférés, des indigents et des aliénés. Les frères se chargent également de l’ensevelissement des démunis. Leur nom provient d’ailleurs du latin cella qui signifie tombeau. Ils étaient aussi appelés Alexiens, par référence au patron des infirmiers et des mendiants saint Alexis, ou encore Lollards, en référence aux chants funéraires. Le couvent de Liège est construit En Volière au début du 16e siècle. Ils y accueillent les malades mentaux exclus de la société et fondent par conséquent les bases de l’institut psychiatrique qui existe toujours en contrehaut du site.La pierre armoirée visible sur l’aile du 17e siècle montre le blason de la famille de Jean Curtius, avec un cerf grimpant. Elle se trouvait probablement à l’origine sur le portail du couvent voisin des Capucins, dont cette famille avait financé la construction au tout début du 17e siècle. Considéré comme une institution hospitalière, le couvent est cédé à la Commission administrative des Hospices (ancêtre du CPAS) au moment de la révolution. Les frères souhaitant poursuivre leur mission sont alors contraints à quitter l’habit monastique. Devenus hôpital civil, les bâtiments conservent leur fonction d’asile puis d’annexe au nouvel hôpital psychiatrique jusqu’en 1980. Notons que si les frères Cellites ont quasiment disparus de nos régions, la communauté est encore très active aux Etats-Unis, où elle est toujours spécialisée dans l’accueil et les soins hospitaliers.Après des années d’abandon, l’ancien couvent est rénové en 2010 et transformé en logements du Fonds des familles nombreuses de Wallonie. Il possible d’accéder à la cour intérieur en empruntant le passage du voisinage des Cellites. L’aile la plus ancienne date de la fondation du couvent : sa façade en grès houiller est percée de fenêtres à croisées entourées d’encadrements en pierre calcaire. L’aile perpendiculaire, en brique et calcaire, date du 17e siècle. La dernière aile, entièrement en briques, a été reconstruite au 19e siècle. Construite milieu du 16e siècle, l’ancienne chapelle Saint-Roch est également conservée. Une association a pris en charge sa restauration et sa mise en valeur depuis quelques décennies. La façade s’ouvre vers la rue Volière au sommet d’un perron. Elle présente un décor original où alternent les bandeaux de briques et de pierre de tuffeau.

17 Rue volière 4000 Liège
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Portail du couvent des Minimes - Circuit des anciens couvents

L’ordre des Minimes est fondé au début du 15e s par Saint François de Paule, un ermite de Calabre. L’appellation même de Minimes traduit la quête de modestie : ce sont les « plus petits dans la maison de Dieu ». Leur règle définit un mode de vie d’une austérité extrême. Aux trois vœux habituels de chasteté, obéissance et pauvreté, ils ajoutent celui de carême perpétuel en bannissant viande, lait et œufs de leur alimentation. L’ordre a d’abord une tradition de prédication, puis se spécialise dans l’enseignement pendant la contre-réforme. C’est dans ce contexte que les Minimes s’installent à Liège, En Pierreuse, dans les années 1620. Après la révolution, le peintre Léonard Defrance rachète la propriété et entame directement la démolition de l’église et d’une partie du couvent. C’est ainsi qu’il ne reste aujourd’hui du complexe que l’ancienne porterie, visible au sommet d’une volée d’escaliers. Les restaurations récentes ont dégagé sa composition monumentale, avec les niches encadrant la porte, la frise à motifs de triglyphes (trois rainures verticales) et le grand arc encadrant la baie supérieure. Un peu plus haut, la Terrasse des Minimes conserve la tradition des jardins conventuels aux nombreuses plantes médicinales.

38 Rue Pierreuse 4000 Liège
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Commanderie de l?ordre teutonique de Saint-André - Circuit des anciens couvents

Au pied de la rue Pierreuse se trouve un bâtiment organisé en L qui correspond à l’ancienne commanderie de l’ordre teutonique de Saint-André. Les façades en briques et pierres datent du début du 18e siècle. Une particularité est la forme « en tas de charge » des linteaux, désignant les rainures dont l’inclinaison s’accentue depuis le centre jusqu’aux extrémités. Le complexe de Commanderie de Liège intègre également les jardins en terrasse situés à l’arrière et la tour des Vieux Joncs, accessible par des escaliers à partir du circuit touristique passant par les terrasses des coteaux. Il s’agit d’une curieuse construction en grès houiller érigée au début du 15e siècle dans le prolongement d’une muraille située derrière la commanderie. L’appellation traduit une filiation : la Commanderie de Liège a été fondée au 13e siècle au départ de la Commanderie située dans la localité limbourgeoise d’Alden Biesen, soit la traction néerlandaise de Vieux Joncs. La communauté possède également l’église paroissiale de la place du Marché et le titre de Grand Pasteur de Saint-André désigne alors un haut dignitaire de l’ordre. Notons que l’ordre des chevaliers teutoniques avait été fondé au 12e siècle en terre sainte par des Croisés allemands. A l’origine, sa vocation est plutôt hospitalière. Il se réorganise ensuite en une communauté de moines-chevaliers et se répand en Europe. Dans les territoires de l’actuelle Pologne et des pays baltes, leur présence sera si forte qu’ils finiront par constituer un véritable état jusqu’au 16e siècle.Au même titre que les autres ordres religieux, la commanderie de Liège est supprimée au moment de la révolution : les biens immobiliers sont nationalisés et vendus. D’abord transformés en logements, les bâtiments ont été appropriés par des services du palais de justice au cours du 20e siècle.

66 Rue du Palais 4000 Liège
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Couvent des Frères Mineurs - Circuit des anciens couvents

L’ordre des Franciscains est fondé par Saint-François d’Assise à la fin du 12e siècle. La communauté se répand rapidement dans toute l’Europe : le couvent de Liège est fondé dès le 13e siècle. Les Franciscains se désignent également comme « frères mineurs » en signe d’humilité. Leur mode de vie repose sur trois piliers : la pauvreté, la chasteté et l’obéissance. Cela n’empêche pas la communauté de s’enrichir collectivement, notamment grâce à de nombreuses donations. Lorsque l’état de leurs finances le permet, les frères peuvent alors entreprendre des campagnes de modernisation de leur monastère. C’est ainsi que l’ensemble conventuel de Liège présente des éléments de différentes époques. Dans la galerie du cloître, nous pouvons encore admirer des niches de style roman, avec arcs en plein-cintre et colonnes jumelées à chapiteau sphéro-cubique. Le chevet plat de l’église (extérieur du chœur), avec ses fenêtres en lancettes, est quant à lui une belle illustration du style gothique dépouillé des Franciscains. Au 17e siècle, les ailes du couvent sont reconstruites dans le style traditionnel mosan, au-dessus d’une galerie à colonnes toscanes d’inspiration renaissance. La façade de l’église affiche quant à elle un riche décor baroque, restauré et complété au cours du 19e siècle. Après la suppression des ordres religieux « réguliers » (c’est-à-dire cloîtrés et contemplatifs) au moment de la révolution, le couvent est divisé en plusieurs lots, rachetés par des particuliers. Afin d’élargir la rue Hors-Château, la démolition de l’église est envisagée. Ce projet est abandonné après le concordat de Napoléon qui restitue des droits aux catholiques : en 1803 l’église devient le siège d’une nouvelle paroisse dédiée à Saint-Antoine. Pour faciliter la circulation, la rue Hors-Château sera finalement élargie de l’autre côté. Au 20e siècle, les bâtiments du couvent deviennent la propriété de la Ville, qui met les locaux à disposition du musée de la Vie wallonne, géré par la Province. Fortement endommagés par les bombes au cours de la seconde guerre mondiale, les bâtiments ont été reconstruits à l’identiques au cours des années 1960, dont la maison Chamart à la façade décorée de cartouches en pierre.

2 Rue Moray 4000 Liège
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Béguinage de Saint-Esprit - Circuit des anciens couvents

A la fin du 18e siècle, la Ville de Liège compte plus d’une quarantaine de béguinages. Tous n’avaient cependant pas une grande taille : un béguinage se résumait souvent à quelques maisonnettes contiguës abritant chacune une habitante voire à une maison où vivaient en communauté quelques béguines. Le terme désigne alors des femmes célibataires – souvent veuves – qui souhaitent entrer dans une communauté pieuse mais en restant laïques. Ainsi, elles mènent une vie spirituelle dans une ambiance monastique, mais elles ne prononcent pas de vœux perpétuels et peuvent donc quitter la communauté si elles le désirent. Les Liégeois ne le savent pas toujours vu le peu de vestiges bâtis : c’est dans notre cité que le mouvement est né. Lambert le Bègue, prêtre de la paroisse Saint-Christophe à la fin du 12e siècle, est en effet à l’initiative du mouvement auquel il a donné son nom. Notons que les équivalents masculins des Béguines sont les Béguards, dont le souvenir est toujours évoqué à Liège par l’ancienne porte, la tour, les escaliers et le restaurant du même nom (rue Basse Sauvenière).Le béguinage de Saint-Esprit a été fondé au début du 17e siècle, grâce à un don financier du Bourgmestre de l’époque. Les bâtiments que nous pouvons encore découvrir se composent de plusieurs maisonnettes voisines, qui ont pu accueillir jusqu’à une dizaine d’occupantes. Leur architecture est un intéressant témoignage de l’art de bâtir à cette époque : colombages avec croix de Saint-André, soubassements en grès, fenêtres avec divisions en croisées, portes basses avec linteaux courbes…

16 Impasse des Ursulines 4000 Liège
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Couvent des Ursulines - CIrcuits des couvents

La communauté des Ursulines se répand dans le contexte de la contre-réforme catholique : le couvent de Liège est construit en Hors-Château au milieu du 17e siècle. La spécialité de la congrégation est de dispenser un enseignement gratuit aux jeunes filles. Lors de la suppression des ordres monastiques en 1796, les religieuses font valoir leur rôle d’institution scolaire pour échapper à la disparition. Si leur requête est acceptée à condition qu’elles quittent l’habit, les bâtiments sont néanmoins nationalisés. L’église est d’abord transformée en église paroissiale, avant d’être cédée au culte protestant, puis démolie (son emplacement correspond aujourd’hui à l’immeuble à appartements construit à l’angle de Montagne de Bueren). Le reste du couvent est d’abord reconverti en gendarmerie, puis en caserne de pompiers au milieu du 20e siècle. Rachetés par un antiquaire au cours des années 1990, les bâtiments ont bénéficié d’une campagne de restauration qui a mis en valeur tous les éléments subsistants de l’architecture d’origine de style traditionnel mosan : encadrements en pierre bleue, ancres métalliques à volutes, consoles de corniches en pierre... Certains détails évoquent même le style Renaissance : encadrement mouluré droit de la porte d’entrée, baie à encadrement cintré, pierres de tuffeau décoratives en forme de cercle ou du losange…

2 Montagne de Bueren 4000 Liège
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Eglise des Carmes déchaussés ? Rédemptoristes - Circuit des couvents

Formant un des versants masculins de l’ordre du Mont Carmel, les Carmes déchaussés (ou déchaux) s’installent à Liège au début du 17e siècle. Comme leur nom l’indique, ils marchaient les pieds nus dans leurs sandales. La construction de la vaste église est entreprise dès leur arrivée. Son style baroque éclatant constitue le plus bel exemple d’architecture de la contre-réforme visible de nos jours à Liège. La façade accumule les pilastres, colonnes, moulures et autres décors sculptés dans une composition à la fois monumentale et très ornementale. Les volutes surmontées de pots-à-feu et les niches ornées de statues sont caractéristiques de la quête d’éblouissement du style baroque. Nous pouvons y reconnaître saint Roch avec son chien et saint Hubert avec le cerf. Le blason au-dessus de la porte est celui du Prince-Evêque Maximilien-Henri de Bavière, souverain au moment de la construction.En 1797, le couvent est vendu par l’Etat français au citoyen Georges-Alexande-Joseph Kessels, qui n’est autre qu’un ex-carme déchaussé : les « bons de retraite » qui lui avaient été octroyés suffisent à payer le montant des enchères. C’est ainsi que les anciens Carmes peuvent terminer paisiblement leur existence dans leur couvent, tandis que l’église est reconvertie à un usage militaire. A la mort des derniers frères, la famille de Sélys-Lonchamps hérite de la propriété. Elle projette l’établissement d’un nouvel hôtel particulier à l’emplacement de l’église, mais le site est finalement cédé à la congrégation des Pères Rédemptoristes et redevient un couvent. Rouverte au culte, l’église se voit alors attribuée une nouvelle dédicace à Saint-Gérard, en remplacement de son ancienne attribution à Notre-Dame de l’Immaculée Conception. A la fin du 20e siècle, le site est désacralisé.

23 Rue Hors-Château 4000 Liège
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Site du couvent des Capucines ? Couvent des filles de la Croix

Obéissant à la règle de Sainte-Claire, les sœurs Capucines font partie du groupe des communautés franciscaines, constituant le pendant féminin des moines capucins. La communauté s’installe à Liège au début du 17e siècle. Après plusieurs déménagements, elles se fixent En Hors-Château, où elles érigent un nouveau couvent, qu’elles occuperont jusqu’à la fin du 18e siècle. Nationalisée, la propriété est vendue en deux lots en 1797. Une ex-religieuse rachète toutefois le couvent, qui passe dans les mains de la famille Harzé, puis de la famille Frésart. Une dame de cette famille étant entrée dans le nouvel ordre des Filles de la Croix, l’ancien couvent leur est finalement cédé au milieu du 19e siècle. Le site devient alors la maison-mère de cette nouvelle congrégation constituée à Liège et spécialisée dans l’enseignement. Comme l’église initiale avait été dégradée après la révolution, elle démolie pour être remplacée en 1862 par une nouvelle chapelle conçue en style néo-gothique par l’architecte Mélotte, avec des inspirations de la Sainte-Chapelle de Paris. Au sommet des pilastres de la façade, nous pouvons repérer les symboles des quatre évangélistes : le taureau, le lion, l’aigle et l’ange. Les bâtiments de l’ancien couvent ont par contre été remplacés par des constructions plus adaptées à la fonction d’enseignement qui caractérise toujours le site aujourd’hui.

49 hors chateau 4000 Liège
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