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L’arbre actuel est un chêne et remplace depuis 2010 le marronnier qui s’y trouvait. Ce marronnier avait environ 180 ans, il a été ravagé par le temps, le foudre et des parasites virulents. Afin de préserver les lieux et leur mémoire, le collège communal de Bassenge a décidé d’acheter une parcelle de terrain afin de protéger le chêne qui s’y trouve actuellement. Le marronnier avait sans doute déjà remplacé un arbre plus ancien, un tilleul. Il délimitait les seigneuries de Brus de Roclenge et de Millen. On le surnomme l’Arbre au Gibet, soit l’arbre qui, jadis, accueillait les potences et où on rendait justice. Il n’est pas rare en Wallonie de voir un grand arbre porter un nom lugubre en souvenir d’un site patibulaire sans que l’arbre ait jamais recueilli le dernier souffle d’un condamné. On se trouve à la frontière linguistique et l’arbre est à la source de nombreuses légendes. Une des légendes raconte que des condamnés ont été pendus à cet arbre. Chaque semaine, des condamnés à mort empruntaient le Thier Gros Jacques pour se rendre au funeste arbre au Gibet. Les pendus restaient là, au bout de leur corde, durant plusieurs jours à titre d’exemple. Une autre légende raconte que les macrales y tenaient leur sabbat ou encore que certains y venaient, une poule noire sous le bras, pour y vendre leur âme au diable. Au mois de novembre, il n’était pas rare d’y rencontrer des villageois venus y faire un petit feu de broussailles ou de feuilles mortes pour honorer les petites âmes, ou des pauvres hères (hommes misérables), qui plantaient des clous dans le flanc de l’arbre espérant ainsi se libérer de leurs tracas, maux de dents, maladies, … Revenez sur vos pas et descendez le Thier Begot en longeant l’autoroute.
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