PLAN IGN
Au départ de la Place d’Hattain, surnommée aussi « El Maret d’Hattain » à cause de son humidité, partez sur les traces de l’effrayante légende des trois frères Leroy. Au cours de cette aventure vous parcourrez le bois de la Tassenière et découvrirez ses chapelles environnantes. Allez-vous trouver le trésor des frères Leroy ?
Durée estimée: 1h45
Balises à suivre: Drapeau vert-blanc-vert
Les circuits thématiques et cartes IGN sont disponibles en version papier au Relais du Visiteur, rue de Bruxelles 38 à 1470 Genappe.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
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C’est sur cette place, surnommée « El Maret d’Hattain » à cause de son humidité, que les pauvres allaient faire pâturer leur chèvre et leur mouton. C’est également ici que se déroulaient les fêtes populaires, comme la fête de la Moisson, alors que les fêtes bourgeoises avaient lieu autour de l’église. Le tilleul que l’on aperçoit sur la place, aussi appelé « arbre de la liberté », fut planté en 1796 pour fêter l’expulsion des autrichiens et l’annexion de la Belgique à la France.
Jusqu'au milieu du 19e siècle, une chapelle dédiée à St Roch se trouvait un peu plus loin, au croisement du chemin Saint-Roch et de la rue Saint-Roch. Elle fut érigée en remerciement à Saint Roch pour avoir protégé les habitants du choléra. La construction de la chapelle actuelle rappelle que le culte voué à ce saint est encore bien vivant.
Né à Montpelier au milieu du 14e siècle, Roch provient d’une riche famille de marchands. Dès 17 ans, il distribue sa fortune aux plus démunis et part en pèlerinage à Rome. Sur le chemin de retour, Roch est atteint de la peste et se retire dans les bois afin de ne pas propager la maladie. Le chien d’un seigneur voisin lui apporte des vivres et un ange le soigne. Saint-Roch est le saint protecteur des malades.
La chapelle date de 1948. Elle abritait autrefois les statues de Sainte Rita, Sainte-Thérèse, Saint-Joseph et de l’Enfant Jésus. Elle a été rénovée et n’a conservé ni ses statues ni sa croix. Sainte Rita y était évoquée pour les causes perdues.
Une chapelle, dédiée à Notre-dame de Hal, se trouvait juste au-dessus de la porte d’entrée de la maison située au numéro 9. Elle contenait les statues d’une Vierge noire et de la Vierge à l’Enfant, ainsi qu’un crucifix.
Elle fut érigée en 1764. L’encadrement de la porte, en pierre bleue, est en style Louis XV. Elle abrite une statue de la Vierge à l’Enfant, haute de 1m20. La pierre, scellée au-dessus de la porte, indique : “Henry Joseph Leclercq - a fait ériger cette chapelle - à l’honneur de notre-dame de - hal comme il fut dit il fut fait - a l’honneur de dieu et au - salut de son ame - anno 1764”.
Au XVIIIe siècle, un des frères Leroy, de la ferme de la Baillerie à Bousval, eut une nuit une vision qui lui annonçait qu'il y avait un trésor dans ses terres et qu'il devait revenir le soir avec ses frères pour le déterrer. Mais attention, après avoir récupéré le trésor, ils ne devaient se retourner sous aucun prétexte sinon, ils périraient.
Cette nuit-là, il y eut une terrible tempête. Après avoir cherché et déterré le trésor, la tempête redoubla de violence et soudain, un cri perçant... Un des frères se retourna et aperçut un chien terrifiant. Il hurla à ses frères de s'enfuir mais, à leur tour, ils se retournèrent. Ils virent alors deux charbons ardents. Terrifiés, ils s'encoururent vers la ferme. Mais le chien les y attendait. Celui-ci monta la garde toute la nuit dans l'orage et les frères durent passer la nuit dehors. Le matin, le calme était revenu, le chien avait disparu ainsi que le trésor.
La peur éprouvée cette nuit-là rendit les trois frères malades. Le premier frère mourut le septième jour suivant la découverte du trésor, à minuit ; le second, sept jours plus tard, aussi à minuit. Le troisième, de peur de souffrir atrocement comme ses frères, se pendit le 21ème jour à minuit.
Leur père, accablé par la perte de ses enfants, fit construire une chapelle (de Renoussart) pour apaiser les esprits (cette chapelle n'est plus visible aujourd'hui). La pierre tombale des trois frères se trouve à l'arrière de l'église de Bousval, fixée dans ses murs extérieurs.
À votre droite vous pouvez apercevoir le RAVeL. Il s’agit de l’ancienne ligne de chemin de fer 141. La ligne 141 Manage-Wavre a été créée par une compagnie britannique dans le but de relier la région industrielle du Centre au Nord-Est de la Belgique. Elle fut construite entre 1852 et 1855 par des centaines d’ouvriers qui disposaient seulement de pelles, pioches et brouettes.
Des raccordements privés permettaient aux établissements riverains de la ligne d’acheminer leurs marchandises à une époque où la route n’offrait pas ses capacités actuelles.
Le dernier train de voyageurs a circulé le 3 octobre 1953. Des trains de marchandises ont continué à emprunter cette voie ferrée mais il est arrivé que, suite à un incident sur la ligne Bruxelles-Mons, un Trans-Europ-Express reliant Amsterdam à Paris fasse un petit détour par ici.
Jusqu’en décembre 2003, la voie était encore utilisée pour les convois transportant le sucre « made in Genappe » vers le port d’Anvers.
Ce sentier pittoresque longe la Falise, un petit cours d’eau qui se jette un peu plus loin dans la Dyle. Il forme la limite ouest du bois de la Tassenière.