PLAN IGN
Des fossiles en ville ?!? Ce circuit vous invite à découvrir de manière ludique les innombrables fossiles dispersés dans les pierres de construction du centre de Couvin. Regardez où vous marchez, il y en a partout, tous plus beaux les uns que les autres ! Cherchez-les dans les murs, les monuments et les trottoirs, mais attention, collecte interdite: les fossiles restent en ville !
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP
La plupart des bâtiments bordant l’Eau noire, ont été construit avec des pierres très locales, prélevée directement dans la falaise et dans les petites carrières ouverte de ce côté de la vallée. La pierre est un calcaire très riche en fossiles formant un ancien récif. Ici on observe des cercles avec des éléments radiaires, disposés comme les rayons d’une roue de vélo. Ces derniers sont appelé septes et sont caractéristiques des coraux rugueux, un groupe de coraux disparu il y a 250 millions d’années. Ces petits tubes sont le squelette de chaque individu de la colonie. Ces coraux appartiennent au genre Dendrostella.
Age : Eifelien, période dévonienne (390 millions d’années)
Origine : Couvin
Les dalles au sol en bord de l’Eau noire, face à l’office du Tourisme est composé de grand bloc d’une roche dite « petit granit de Soignies ». Il s’agit d’un calcaire riche en crinoïdes qui a été abondamment exploité pour la construction dès la seconde moitié du XIXe siècle. Ici les composants qui ont donné son nom au « petit granit » par leur aspect cristallin et brillant sont bien exposés : les entroques de crinoïdes. Ces petits cylindres percés d'un canal central, montrant une section tantôt circulaire, tantôt rectangulaire sont les fragments de tige articulée des crinoïdes, dissociée lors de la mort de l'animal. Les autres éléments, en arc de cercle sont des coquilles de brachiopodes, des coquillages dotés de deux valves emboîtées.
Age : Tournaisien supérieur, période carbonifère (350 millions d’années)
Origine : région de Soignies
Les blocs maçonnés dans le porche d’entrée de la Caverne de l’Abîme sont issus de la falaise calcaire et sont donc riches en fossiles. Parmi ceux-ci des coraux rugueux Dendrostella, apparaissant comme des cercles avec des rayons (appelés septes) ; ainsi que des stromatopores massif. Les stromatopores sont des lointains cousins des éponges, connus uniquement à l’état fossile, qui produisaient un squelette robuste en carbonate de calcium. Ce squelette prend la forme de lamelles irrégulières superposées les unes aux autres, donnant à la roche un aspect strié ou rubané. Coraux et stromatopores témoignent d’un environnement récifal lorsque la région était baignée par les eaux tropicales.
Age : Eifelien, période dévonienne (390 millions d’années).
Origine : Couvin
Les blocs calcaires de la façade de l’entrepôt contiennent de nombreux fossiles. Parmi ceux-ci, les colonies du corail Heliolites sont abondantes. Leur colonies de formes variable, hémisphérique ou en colonne sont reconnaissables à leur petits polypiérites (chaque individu de la colonie) présentant deux tailles différentes. Les plus petits (moins d’un millimètre de diamètre) sont polygonaux tandis que les plus grands (1-2 mm) sont circulaires et possèdent 12 septes courts arrangés de manière radiaire comme les rayons d’une roue de vélo.
Age : Eifelien, période dévonienne (390 millions d’années)
Origine : Couvin
Les blocs calcaires de la façade de l’entrepôt contiennent de nombreux fossiles. Parmi ceux-ci, des colonies de corail tabulé Alveolites formant des rubans de quelques centimètres d’épaisseur. En regardant de plus près ces rubans, on y distingue un quadrillage serré où les petites ouvertures correspondent aux polypiérites, c’est-à-dire aux petits individus formant la colonie. Une observation minutieuse permet de voir des fragments de trilobites, des arthropodes marins connus uniquement à l’état fossile. Leur corps symétrique était couvert d’un squelette externe articulé, formé d’une tête portant de gros yeux (le céphalon), d’un thorax ressemblant à celui des cloportes actuels et d’une queue courte et arrondie appelée pygidium. Vus en coupe, les fragments de trilobites sont reconnaissables à leur forme courbe rappelant la lettre grecque omega plus ou moins écrasée. Les trilobites vivaient sur le fond des mers chaudes et trouvaient leur nourriture en fouillant le sédiment.
Age : Eifelien, période dévonienne (390 millions d’années)
Origine : Couvin
Les pierres de taille de la façade de cette maison sont très riches en fossiles. Les stromatopores en boules sont reconnaissable à leur forme arrondie et leur structure interne composée de couches concentriques comme des pelures d’oignon. Les autres fossiles apparaissant comme des éléments allongés de petite taille sont des fragments de coraux tabulés ou de stromatopore tubulaires. Leur accumulation forme un calcaire que les anglo-saxons appellent « spaghetti stone », mais vu leur taille, il s’agirait plutôt de « macaroni stone ».
Age : Givetien, période dévonienne (380 millions d’années)
Origine : Couvin
Les deux pierres tombales enchassées dans le mur de l’ancienne porte du château sont en « marbre rose ». Ce n’est pas un marbre à proprement parlé mais un calcaire issu d’un récif fossile. Ce calcaire est très riche en fossiles qui apparaissent blancs ou jaune dans la roche rose. Le corail rugueux Frechastraea est très abondant. Ces colonies, vues en coupe on l’apparence de nids d’abeilles aux polypiérites (chaque individu de la colonie) de forme polygonale, dont l’intérieur est occupé par des éléments radiaires (les septes), arrangés comme les rayons d’une roue de vélo.
Age : Frasnien supérieur, période dévonienne (375 millions d’années).
Origine : Régions de Frasnes et Philippeville, ce marbre rose a été abondamment utilisé en marbrerie, souvent en intérieur.
Dans le marbre rose des pierres tombales enchâssées dans le mur de l’ancienne porte du château se trouvent d’abondantes colonies de coraux. Les parties nébuleuses et blanches sont formées d’un assemblage de tout petits polypiérites en forme de demi-lune. Il s’agit d’une colonie de coraux tabulés appelés Alveolites. Les petites taches circulaires sont des branches d’une colonie rameuse de coraux tabulés appartenant au genre Thamnopora.
Age : Frasnien supérieur, Dévonien (375 millions d’années).
Origine : Régions de Frasnes et Philippeville
La pierre de taille encadrant la porte latérale de l’église St Germain est en calcaire fossilifère. Une belle colonie de corail tabulé est visible sur le côté gauche. Les nombreux petits polypiérites (les individus de la colonie) sont collés les uns aux autres et forment de gros rameaux robustes. Cette colonie a poussé dans les eaux chaudes et tropicales d’un récif très ancien.
Age : Givetien, période dévonienne (380 millions d’années)
Origine : région de Couvin et Nismes
Les blocs en pierre formant les marches de la rue en escalier sont en « petit granit », un calcaire formé de fragments de coquilles et d’autres débris. Celle-ci montre une belle colonie du corail tabulé Syringopora. Ce sont de petits tubes de quelques millimètres de diamètre. Ici, les tubes sont coupés transversalement, ils apparaissent donc en surface comme des ronds blancs. A côté de cette colonie se trouve un fossile de forme triangulaire. Il s’agit d’un petit corail rugueux solitaire coupé de travers. Les lignes divergentes qu’on voit sur le côté le plus large correspondent aux septes, les structures rayonnantes. Ce corail appartient au genre Zaphrentites.
Age : Tournaisien supérieur, période carbonifère (350 millions d’années)
Origine : vallée de l’Ourthe ou région de Soignies
Dans les pierres de taille en calcaire formant les murs et les arcades de l’ancienne halle se trouvent de beaux exemples de stromatopores. Quelques stromatopores en boule sont visibles en hauteur. D’autres ont pris de formes moins rondes et sont souvent allongées, en colonnes. On y devine les lamines empilées comme des assiettes.
Age : Givetien, période dévonienne (380 millions d’années)
Origine : région de Couvin et Nismes
Les bancs et les dalles au sol de la Grand’Place sont taillés dans un calcaire riche en crinoïdes et en coraux tabulés appartenant au genre Michelinia, en forme de nid d’abeille. Chacun des polypiérite (chaque individu de la colonie) ont une forme polygonale de plus ou moins 1 cm de large. Notez également les abondants fragments de crinoïdes formant la matrice de la roche.
Age : Tournaisien supérieur, période carbonifère (350 millions d’années)
Origine : vallée de l’Ourthe ou région de Soignies
Les moellons du mur de ce bâtiment montrent quelques belles colonies de coraux. Les colonies massives avec des polypiérites polygonaux collés les uns aux autres sont des Hexagonaria. Ils présentent des éléments disposés comme les rayons d’une roue de vélo appelés septes. Ces coraux témoignent d’un environnement récifal lorsque la région était baignée par des eaux tropicales peu profondes.
Age : Givetien, période dévonienne (380 millions d’années)
Origine : région de Couvin et Nismes
C’est par dizaines que l’on peut observer les coquilles du brachiopode Stringocephalus dans le seuil de la maison n°3. On les reconnait facilement à leur « septe médian », une extension formant une lame dans la coquille et paraissant séparer l’intérieur en deux compartiments. Notez également l’épaisseur de celle-ci.
Age : Givetien, période dévonienne (380 millions d’années)
Origine : région de Couvin et Nismes
Les dalles posées au sol de part et d’autre du pont enjambant l’Eau noire sont en « petit granit», est un calcaire riche en crinoïdes. Ici, les composants qui ont donné son nom au « petit granit » par leur aspect cristallin et brillant sont bien exposés : les entroques de crinoïdes. Ces petits cylindres percés d'un canal central, montrant une section tantôt circulaire, tantôt rectangulaire, sont les fragments de tige articulée des crinoïdes, dissociée lors de la mort de l'animal. Notez également les abondantes coquilles de brachiopodes apparaissant comme des arcs de cercles blancs.
Age : Tournaisien supérieur, période carbonifère (350 millions d’années)
Origine : Le « petit granit» (qui n’est pas un granite mais un calcaire) a été abondamment exploité dans le Condroz et la région de Soignies. Au XIX et XXe siècle cette pierre servait surtout à la construction des bâtiments et des monuments mais de nos jours, elle est principalement utilisée pour le dallage et le parement. C’est l’une des pierres ornementales la plus exploitée aujourd’hui en Wallonie