PLAN IGN
La nature regorge de curiosités, bien souvent à deux pas de chez vous.
Les élèves de l’école communale de Baisieux vous invitent à parcourir leur découverte à travers le « Circuit des Hirondelles », un parcours thématique balisé sur ces oiseaux emblématiques et initié par le Parc naturel des Hauts-Pays.
En chemin, 9 autres panneaux didactiques vous attendent. Ils sont le fruit du travail de recherche et de rédaction des classes de l’enseignement primaire, sensibilisant notamment aux causes de disparition des hirondelles et aux actions à mettre en place pour y remédier.
Une initiative du Parc naturel des Hauts-Pays qui s’inscrit dans le prolongement d’un recensement des hirondelles sur son territoire, en collaboration avec l’administration communale de Quiévrain et l’école d’enseignement professionnel spécialisé « La Clairière » de Colfontaine.
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP
• L’hirondelle de fenêtre (Delichon urbica)
Elle est un peu plus petite que l’hirondelle rustique et d’apparence plus trapue ; sa queue est plus courte et moins fourchue. Le dessus de son plumage est bleu noir à reflets métalliques d’où se détache nettement un croupion blanc. Le dessous du corps est blanc.
C’est l’hirondelle qui niche sur la façade de l’école communale ! C’est un plaisir de les observer voltiger !
• L’hirondelle rustique (Delichon rustica)
Elle a une silhouette élancée avec de longues ailes et une queue fourchue prolongée de deux « filets » très fins. Le dessus des ailes est bleu foncé à reflets métalliques, le front et la gorge sont de couleur rouge-brique. La poitrine est blanchâtre.
• L’hirondelle de rivage (Riparia riparia)
Elle a le plumage du dessus entièrement brun ; celui du dessous est blanchâtre et présente sur le haut de la poitrine un collier brun. Sa queue est légèrement fourchue.
Attention ! Le martinet noir (Apus apus) n’est pas une hirondelle !
L’hirondelle a des ailes plus triangulaires et un vol moins rapide, plus léger et virevoltant. Le martinet quant à lui possède une plus grande taille et un corps effilé, ses ailes sont étroites et en forme de faucille. Il est entièrement sombre (brun foncé à noir).
L’hirondelle de fenêtre
Elle niche généralement à l’extérieur des bâtiments, sous les gouttières, les corniches, les rebords de toits ou de fenêtres. Son nid ne s’ouvre que par un trou de vol, juste assez grand pour son passage, une sorte de petit hublot ! Elle recueille de la boue qu’elle malaxe et imprègne de sa salive qui cimente ainsi l’ensemble.
L’hirondelle rustique
Elle niche dans les granges, les étables ou autres infrastructures agricoles…
Son nid a la forme d’un bol, une coupe largement ouverte vers le haut. Il est construit à partir d’un mélange de boue et de brindilles. On y retrouve aussi parfois un peu de paille, du crin...
L’hirondelle de rivage
Elle niche dans un sol meuble ; les nids sont creusés dans la partie abrupte d’une falaise ou d’une berge, formant de nombreux trous. Elle ne quitte pas les zones humides naturelles (rivières, falaises côtières…) ou artificielles (carrières de sable, talus routiers…).
Les hirondelles se nourrissent d’insectes capturés en vol, généralement à 7 ou 8 mètres au-dessus du sol ou d’une eau peu profonde, suivant souvent les animaux, les hommes ou les machines agricoles pour attraper les insectes. Il leur arrive aussi parfois de capturer des proies juste à la surface de l’eau, sur des murs ou des plantes… Dans les zones de reproduction, les mouches et moustiques représentent environ 70% du régime alimentaire de ces insectivores ! Mais les hirondelles consomment également des pucerons, des papillons de jour et de nuit, des fourmis ailées… Elles s’abreuvent en recueillant l’eau dans leur bec ouvert, en volant au ras d’une mare, d’un étang ou d’une rivière…
Excentré à l'ouest du village en regard des prés, édifice de style néo-classique de la 1re moitié du 19e siècle, précédé d'une tour plus ancienne de trois niveaux portant la date de 1759 au linteau du portail nord. La partie supérieure de celle-ci reconstruite en 1993 présente des proportions peu harmonieuses. Sous bâtière de tôle ondulée, nef centrale éclairée par des demi-lunes et bas-côtés en appentis et chevet à trois pans percés de fenêtres cintrées. A l'intérieur, cinq travées scandées de colonnes de calcaire sur base quadrangulaire. Plafonds plats couvrant l'ensemble peint de tons clairs. Mobilier du 18e siècle.
CG-L
La migration, c’est quoi ?
La migration est un déplacement saisonnier d’une zone de reproduction vers une zone d’hivernage.
Pourquoi migrer ?
Le régime alimentaire des hirondelles est spécialisé, elles ne mangent que des insectes volants qui disparaissent totalement en hiver chez nous alors que, dans le même temps, l’Afrique en regorge ! La raréfaction de la nourriture est donc la principale cause du départ vers des contrées lointaines ! A cela s’ajoute parfois de mauvaises conditions climatiques (vague de froid), une sorte d’horloge interne entraînant une variation du comportement (rythme biologique), l’instinct et l’influence génétique…
Quand partent les hirondelles ?
Certaines hirondelles partent déjà dans le courant du mois d’août vers l’Afrique ; d’autres en septembre…
Les hirondelles rencontrent de nombreux obstacles lors de leurs longs voyages migratoires :
Conditions climatiques défavorables : vents violents, tempêtes, brouillards
Obstacles naturels à franchir : montagnes, désert du Sahara, mers et océans…
Chasse
Baisse du nombre d’insectes sur le parcours
Fatigue, épuisement
Prédateurs
Pollution lumineuse
Lignes électriques, éoliennes, pylônes…
Aujourd’hui, les hirondelles sont en déclin partout en Europe. Outre les nombreux dangers subis lors des migrations, les hirondelles sont victimes de :
L’emploi d’insecticides (qui a considérablement impacté la ressource en nourriture) ainsi que des traitements chimiques en tout genre
L’agriculture intensive (engrais chimiques qui rendent la boue récoltée de mauvaise qualité) et la diminution du nombre de fermes
La transformation et modernisation des bâtiments agricoles, maisons modernes et rénovation des façades d’habitation et des dessous de toit
De la destruction des nids par l’Homme (principalement à cause des salissures)
Des prédateurs : rapaces (faucons, éperviers, autours) ; mais également les chats, les lérots et les fouines au cours de la couvée
Des changements climatiques
Des fils électriques, éoliennes et autres pylônes…
Placer des nids artificiels ou une tour à hirondelles
Installer un bac à boue (comme celui présenté ci-derrière !)
Promouvoir tous les aménagements favorables au développement d’insectes (zones non tondues, haies libres, prés fleuris, vergers, pièces d’eau, compostage des déchets organiques, hôtels à insectes…)
Maintenir les nids existants
Mettre en place de supports (clous, planchettes) à 10-15 cm du plafond pour permettre la construction du nid de l’hirondelle rustique et ne pas oublier de laisser l’accès ouvert à la grange ou l’étable
Poser des planches support pour permettre une meilleure adhérence du nid de l’hirondelle de fenêtre sur les façades. Pour les rénovations de celles-ci, privilégier une période où l’hirondelle est en Afrique
Poser des planches anti-fientes (pour éviter les salissures)
Recourir à la lutte biologique contre les ravageurs et agriculture biologique
Les lois de protection de la nature : il est interdit de détruire les nids ! (M.B. 11.09.1973)
La Journée mondiale des oiseaux migrateurs : lancée en 2006, cette journée donne l’occasion de sensibiliser les citoyens et les inviter à mieux connaître ces oiseaux, leurs habitats et les dangers qu’ils rencontrent au cours de leurs voyages.