PLAN IGN
Une promenade de vallons
Une promenade qui vous emmène à la découverte de Rofessart, de ses rues et chemins, de ses campagnes… où sont maintenus quelques petits bosquets remplis de vie.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP
Départ devant l’église Saint-Joseph de Rofessart. Cette église, dédiée à Saint-Joseph, est un édifice de style néo-médiéval. De conception simple, elle forme avec le presbytère adjacent un bel ensemble cohérent de la fin du 19e siècle qui doit le jour, en grande partie, au mécénat du baron et ministre d’État Auguste Lambermont et de sa famille dont l’ancienne propriété se situe juste en face. À l’intérieur de l’église, vous pouvez admirer le superbe Chemin de Croix, peint sur cuivre, d'après un modèle qui se trouve au Béguinage de Bruges.
On emprunte la rue Victor Sténuit, qui longe le parking et l’église, pour arriver au cimetière.
Tout comme les autres cimetières communaux, ce cimetière dispose du label « Cimetière nature » qui contribue à la biodiversité en invitant la nature à y prendre place, grâce notamment au bannissement de l’usage de pesticides, à des aménagements floraux et à l’adaptation des tontes au rythme de la nature. Les aménagements favorisant la biodiversité se poursuivent par, notamment, le placement de nichoirs, abreuvoirs et abris. Face au cimetière, vous bénéficiez d’une belle vue dégagée sur le vallon boisé de Profondsart.
Cinq cent mètres après le début de la balade, sur la rue Lambyhaie, vous croisez la route de la chapelle Saint-Joseph, et un petit chemin bordé de quelques beaux chênes.
On quitte le hameau de Rofessart par le Vieux Chemin de Bruxelles. La strate herbacée des talus de chemin est composée de berce, chélidoine, géranium herbe à robert, benoite... Çà et là, quelques prunus serotina, une espèce invasive reconnaissable à ses petits fruits semblables à des cerises, s’y est implantée parmi quelques essences locales. Le frêne, reconnaissable à son bourgeon noir, le robinier faux acacia avec son écorce fortement crevassée et ses jeunes rameaux épineux, les aubépines et quelques églantiers restent bien présents. En juin, vous pourrez aussi y retrouver quelques sureaux à grappes (à ne pas confondre avec le sureau yeble) dont les fleurs et les fruits servent à faire des sirops.
« Bon plan »
Vous avez envie de vous lancer dans la préparation de sirops à base de plantes ou d’en savoir plus sur les plantes comestibles ? N’hésitez pas à consulter les livres de recettes disponibles à la Maison du Développement Durable située à Louvain-la-Neuve. En savoir plus : maisondd.be
A la sortie de ce chemin, on parcourt une centaine de mètres sur la chaussée de Bruxelles, qui ne comporte pas de trottoir, soyez donc prudents ! On bifurque ensuite vers un chemin qui nous emmène vers une chapelle.
La Chapelle Robert, simple niche en pierre bleue, sur la frontière à la limite de Lasne et de Limelette est dédiée à la mémoire d’un berger tué au cours d’une rixe. Elle est encadrée de deux tilleuls à petites feuilles et d’un chêne.
Autrefois utilisé comme voie de liaison Wavre-Nivelles lors des grandes inondations, ce chemin fait aujourd’hui partie des itinéraires point nœud du Brabant wallon. On longe les imposants bâtiments de Buldwise, anciennement CSTC. On traverse diverses cultures : froment, pois, betterave… en jouissant - si le temps est bien dégagé - de belles vues sur Céroux, le château-ferme de Moriensart…
Le saviez-vous ?
Fondé en 1959 par le domaine de la construction, la mission de Buildwise est d'aider les professionnels du secteur de la construction à améliorer la qualité, la productivité et la durabilité, et à ouvrir la voie à l'innovation (Green Deal) dans les entreprises de construction.
De l’été à l’automne, ce talus est une explosion de couleurs où se côtoient le rouge des coquelicots, le blanc des camomilles et de l’achillée millefeuille, des anthémis des champs et des marguerites, le mauve des campanules, le pourpre de l’épilobe, le jaune de la tanaisie et les gris vert de l’armoise.
C’est dans le bois qui occupe les pentes de gauche de la rue du Charnois que nait une des sources du ruisseau des Ballaux. Ces bois sont composés principalement de hêtres, de chênes, de frênes, d’érables, de peupliers, de châtaigniers, d’aubépines et de sorbiers des oiseleurs.
A mi-chemin de la rue de Lasne, un superbe point de vue s’ouvre sur la vallée de Pinchart et la cressonnière. Cette zone humide a été acquise par la ville début des années 2000 dans une optique de sauvegarde. En effet, 50% des zones humides ont été détruites en Région wallonne sur ces 70 dernières années. La vallée de Pinchart figure parmi les Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB 1678). Cette vaste zone de prairie est le lieu de prédilection du faucon crécerelle et de l’épervier.
Dans la prairie, un bel alignement de saules taillés en têtards tous les 2-3 ans abrite les moutons des intempéries. Bien que leurs utilisations ancestrales aient aujourd’hui disparu, ces arbres continuent à être taillés très régulièrement. L’ancienne ferme située à côté de la prairie accueille toujours plusieurs nids d’hirondelles des fenêtres.
Encore appelée le Laid Trou, la rue des Vergers constitue un des très beaux chemins creux de l’entité. La végétation y est diversifiée. Les talus hauts et larges sont bordés de chênes sessiles, de merisiers, de sureaux noirs, d’aubépines, de charmes... Sur la gauche, on peut également observer la canche flexueuse, une graminée particulière de ces zones ombragées sur terrain pauvre et sec.
Petit à petit, les imposants vergers qui bordaient la rue ont été remplacés par des lotissements. Toutefois, certains vieux pommiers persistent. En plus de l’attrait esthétique et paysager, ils offrent un lieu de nourrissage et de reproduction pour bon nombre d’espèces animales.
La promenade descend par un sentier pavé et s’ouvre vers les prairies situées à l’arrière de la rue Alfred Haulotte. Le petit vallon du fond du Try est repris en zone d’intérêt paysager au Plan de Secteur. Les terrains sont occupés par des prairies, le tout agrémenté par les remarquables tilleuls classés de l’avenue Lambermont.
Après avoir longé quelques belles aubépines sur le chemin des Bourdaines, vous arrivez rue Alfred Haulotte où vous découvrez une chapelle bordée de deux tilleuls remarquables. Sur le territoire, des dizaines de chapelles témoins des dévotions populaires ont survécu aux agressions du climat et à l’indifférence des hommes.
Dans la prairie en contrebas de l’avenue Lambermont et de la rue du Baleau, un vieux verger très bien entretenu présente une grande diversité d’anciennes variétés hautes tiges : la reinette étoilée, la Belle Fleur...
Un bassin d’orage y a été installé lors des travaux d’égouttage du quartier pour éviter les inondations en contrebas. Avec sa lame d’eau permanente, il constitue un espace naturel intéressant.
Plus loin dans la rue du Baleau, la Fontaine Albert alimentait une cressonnière, aujourd’hui abandonnée.
Le saviez-vous ?
Une cressonnière est un bassin d'eau courante où l'on cultive le cresson de fontaine, une plante potagère. La consommation du cresson est très ancienne. C’était autrefois principalement une plante de cueillette utilisée d'abord pour les vertus médicinales de ses feuilles en rosettes.
Pour retrouver le point de départ, on longe la propriété du baron Lambermont. Celui-ci fut un éminent diplomate au service de Léopold 1er avant d’être fait ministre d’état par Léopold II. Cette propriété arborée a été construite au XIXe siècle et comprend une ancienne ferme en brique peinte et calcaire. Celle-ci fut transformée en 1835 pour donner aujourd’hui cette belle propriété entourée d’un parc. La propriété est privée.