PLAN IGN
Cet itinéraire vous invite à découvrir de nombreux sites majeurs, comme Le Grand Curtius, musée entièrement dédié à l’histoire de Liège, la collégiale Saint-Barthélemy et ses célèbres fonts baptismaux, et la rue Hors-Château. Cette dernière est notamment, bordée par de nombreuses impasses pittoresques, l’ancien couvent des frères-mineurs, aujourd’hui occupé par le musée de la Vie wallonne; et l’impressionnante montagne de Bueren, porte d’accès vers les Coteaux de la Citadelle.
L’itinéraire se termine au niveau de la place du Marché et de la place Saint-Lambert. Ces deux places concentrent quatre sites emblématiques : le Perron, symbole de la cité, l’hôtel de ville, le palais des princes-évêques, et la place Saint-Lambert. Situé à l’emplacement de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, le sous-sol de la place Saint-Lambert accueille l’Archéoforum, musée qui expose les vestiges de la cathédrale disparue.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP
La halle aux viandes est l’un des bâtiments civils les plus anciens de la ville. Édifiée en 1546, elle fut construite pour la corporation
des bouchers, appelés à Liège les mangons. Le blason de ces derniers est visible au-dessus de chaque entrée. L’intérieur, avec sa charpente et ses colonnes du XVIe siècle, mérite le détour. Rénovée dans les années 1990, elle est désormais occupée par l’office
du tourisme.
S’étalant le long des quais, la Batte est le nom donné au marché dominical liégeois. En wallon, le mot batte signifie digue ou quai. Souvent présentée comme le plus ancien et le plus grand marché de Belgique, la Batte est un lieu haut en couleur qui attire beaucoup de visiteurs, dont de nombreuses personnes des pays limitrophes. Il n’est donc pas rare d’y entendre parler allemand ou néerlandais. Le dimanche, elle est souvent un bon prétexte pour aller flâner le long de la Meuse.
Hortense Montéfiore-Bischoffsheim offrit à la ville de Liège onze fontaines-abreuvoirs qui furent installées en 1889. Elle renouvela son geste en 1891 en offrant dix nouvelles fontaines. Celles-ci furent surmontées d’une porteuse d’eau, œuvre de Léopold Harzé. De ces deux dons, seules quelques fontaines ont été conservées. La particularité de ces fontaines-abreuvoirs, plus simplement appelées fontaines Montéfiore, réside dans leurs plateaux destinés aux animaux. Le nom de cette bienfaitrice est encore visible sur le pourtour de la grande vasque de chaque fontaine.
L’hôtel d’Ansembourg est occupé par le musée du même nom. Bâti vers 1738 pour Michel Willems, comme le rappellent les initiales sur le balcon, l’hôtel est un bel exemple du style Régence. Le bâtiment prit cependant le nom d’Ansembourg, famille qui occupa le lieu durant plusieurs décennies. Transformé en musée au début du XXe siècle, l’hôtel d’Ansembourg est actuellement fermé.
Musée
Ouvert en 2009, le Grand Curtius rassemble des collections d’art religieux et d’art mosan, d’armes, d’arts décoratifs, de verre et d’archéologie. Sur 5 000 m2, il permet aux visiteurs de retracer l’histoire millénaire de la région. Le musée est installé dans d’anciennes demeures prestigieuses, dont l’hôtel de Hayme de Bomal et le palais Curtius.
Palais Curtius et hôtel de Hayme de Bomal
Avec les cordons de pierre qui rythment la façade, les petites fenêtres ou encore les bas-reliefs (mascarons) qui le décorent, le palais Curtius est l’un des édifices emblématiques du style mosan. Ce somptueux bâtiment fut construit entre 1597 et 1604 pour Jean Curtius, munitionnaire des armées d’Espagne, qui l’utilisait comme magasin et lieu de réception. Il faisait partie à l’origine d’une vaste propriété qui couvrait tout le terrain entre le quai de Maestricht et Féronstrée. L’hôtel de Hayme de Bomal, situé à l’autre extrémité du complexe muséal, fut édifié entre 1775 et 1778 dans le style néoclassique. Remarquable témoin de cette époque, l’immeuble offre de fastueux décors intérieurs. Il servit de préfecture durant la période française, période durant laquelle Napoléon y logea une première fois en 1803 et une seconde fois en 1811.
Si la porte est ouverte, n’hésitez pas à pénétrer dans les différentes cours.
Collégiale
Fondée en 1015 par Baldéric II, la collégiale actuelle a été construite entre la fin du XIe et le XIIe siècle. Bien qu’ayant subi plusieurs transformations depuis, la collégiale a conservé le style roman donné à cette époque.
Entièrement peinte lors des dernières restaurations, sa couleur est inspirée par celle d’églises allemandes construites à la même période. Profondément transformé au XVIIIe siècle, l’intérieur garde encore de nombreuses traces de ces aménagements, dont un impressionnant maître autel.
La collégiale est cependant mondialement connue pour un autre trésor : ses fonts baptismaux.
Fonts baptismaux
Considérés à juste titre comme un chef-d’œuvre, ces fonts baptismaux datent du début du XIIe siècle et proviennent de l’église Notre-Dame-aux-Fonts. Après la disparition de cette dernière, suite à la destruction de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, ils furent installés à Saint-Barthélemy. Réalisés en laiton selon la technique de la cire perdue, ces fonts baptismaux sont exceptionnels à bien des égards. La grande qualité des reliefs est, notamment, visible dans le soin apporté aux vêtements des personnages. Logiquement, les différentes scènes qui décorent le pourtour renvoient au baptême
Regroupant des immeubles modernes et des maisons datant des XVIIe et XVIIIe siècles, la cour Saint-Antoine a été réalisée entre 1979 et 1985 sous la conduite l’architecte Charles Vandenhove.
Œuvre d’Anne et Patrick Poirier, la fontaine au centre de la place est datée de 1984. Elle traverse la cour et relie, par une rigole, une pyramide d’inspiration maya à un petit obélisque.
La plus belle artère du vieux Liège doit son nom à sa situation en dehors de la première enceinte construite par Notger à la fin du Xe siècle. À partir du XIVe siècle, Hors-Château fut occupée par la noblesse et les institutions religieuses.
Hôtels particuliers et maisons ornées d’enseignes datant des XVIIe et XVIIIe siècles jalonnent cette rue. La rue est aussi le point d’accès d’impasses et de ruelles typiques dont la quiétude tranche avec l’animation du centre-ville tout proche.
L’impasse de l’Ange tire son nom de l’enseigne décorant la façade par laquelle on y accède. Étroite, elle est composée de nombreuses petites maisons qui contrastent avec les imposantes demeures de la rue Hors-Château. Sur le pignon d’une maison de la petite place terminant l’impasse, une petite chapelle en bois dédiée à la Vierge est visible.
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Datant de la première moitié du XVIIe siècle, l’ancienne église des carmes déchaussés fut construite dans le style baroque. En 1838, elle devint la propriété des pères rédemptoristes. Sa façade, haute de trois niveaux, expose les armoiries du prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière. Elle est décorée de nombreuses statues. Le premier niveau expose une statue de saint Hubert avec un cerf à ses pieds, et une statue de saint Roch avec son fidèle chien. Le second niveau présente saint Alphonse d’un côté et saint Lambert tenant un livre de l’autre. Enfin, la statue située au sommet représente saint Joseph.
Datant des années 1880, l’escalier de Bueren compte officiellement 374 marches. La création de cet escalier devait permettre aux soldats casernés à la citadelle de rejoindre directement le centre-ville. Le nom de Bueren renvoie à un épisode célèbre de l’histoire liégeoise. Dans la nuit du 29 octobre 1468, 600 Franchimontois menés par Gosuin de Streel et Vincent de Bueren, tentèrent de capturer le duc de Bourgogne Charles le Téméraire qui logeait sur les hauteurs de Liège. Cette dernière tentative pour arrêter les Bourguignons fut un échec. Le lendemain, la cité fut investie et livrée au pillage.
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La montagne de Bueren est sans conteste l’un des endroits les plus surprenants des Coteaux de la Citadelle. Outre cet escalier, ce site de 86 hectares installé sur les flancs de la colline de la citadelle, regorge de sites remarquables. Récompensés par trois étoiles au Guide Vert Michelin, les Coteaux de la Citadelle mêlent à la fois patrimoine naturel, comme les grandes prairies de Favechamps et le bois de Vivegnis, et patrimoine historique comme l’ancienne commanderie teutonique ou les vestiges de l’enceinte du XIIIe siècle.
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Présente depuis le Moyen Âge, la fontaine fut reconstruite en 1634. Jusqu’en 1667, son sommet était nu, surmonté simplement d’un massif rocheux. À cette date, Jean Del Cour fut chargé de réaliser une statue représentant saint Jean-Baptiste. Il réalisa également le bas-relief décorant la porte de la fontaine et qui représente le baptême du Christ.
Couvent
Fondé au XIIIe siècle par les frères Mineurs, il fut profondément remanié dans le courant du xviie siècle comme en témoigne la façade baroque de l’ancienne église Saint-Antoine. De cette époque datent également les façades du cloître, magnifiques exemples du style mosan. Confisqué à la Révolution, le couvent fut vendu à la fin du xviiie siècle. Durant l’hiver 1944-1945, les bâtiments furent gravement touchés par une « bombe volante », nom donné aux V1 et V2 qui s’abattirent sur la région liégeoise. Rénové et restauré entre les années 1950 et 1970, il abrite aujourd’hui le Musée de la Vie wallonne. Les parties modernes ont été ajoutées en 2008.
Musée
Musée ethnographique, le musée de la Vie wallonne retrace les changements qu’a connu la population wallonne depuis la révolution industrielle jusqu’à nos jours. L’évolution des mœurs, des croyances, des traditions et du mode de vie est évoquée grâce à de nombreux objets et au moyen de différents supports. Le musée revient aussi sur l’émergence du sentiment wallon et sur le développement industriel de la Wallonie. Enfin, il organise régulièrement des spectacles de marionnettes et des expositions temporaires.
Complètement sinistrés au lendemain de la seconde guerre mondiale, les bâtiments de la rue Mère-Dieu furent reconstruits en utilisant des façades anciennes provenant de différents endroits de la ville. À côté de l’accès à l’areine de Richonfontaine, qui alimente en eau la fontaine Saint-Jean-Baptiste, le n°2 de la rue accueille le Musée liégeois du Luminaire. Connu également sous le nom de MULUM, il invite le visiteur à retracer l’histoire du luminaire depuis la nuit des temps jusqu’à nos jours. Loin de se limiter à un usage purement utilitaire, certaines lampes sont de véritables œuvres d’art qui illustrent la pensée d’une époque.
Le terme Neuvice signifie nouveau vinâve ou nouveau quartier. Bien que récente selon son nom, la rue est en réalité l’une des plus anciennes voiries de la ville. Durement touchés par le bombardement de 1691, de nombreux bâtiments de cette rue, souvent décorés par de belles enseignes, furent reconstruits après cet événement tragique. Ce fut également le cas de l’église Sainte-Catherine, dont l’entrée s’ouvre sur la rue Neuvice et qui est l’une des rares églises encore enserrée dans le tissu urbain.
L’origine du monument le plus emblématique de Liège remonte au Moyen Âge. Le Perron désigne uniquement la partie qui surmonte la fontaine, comprise entre les lions et la croix. Véritable symbole des libertés communales, il est au centre du blason de la ville. En 1467, à la suite de la révolte des Liégeois, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire déplaça le Perron à Bruges. Il fut rendu aux Liégeois par sa fille après la mort de ce dernier en 1477.Reconstruit à la fin du XVIIe siècle par Jean Del Cour (qui réalisa également la fontaine qui le supporte), la partie supérieure du Perron a été remplacée par une copie en 2018.
Il est traditionnellement appelé la Violette, probablement d’après l’enseigne de la maison qui accueillait le conseil de la cité au Moyen Âge. Reconstruit après le sac de Liège en 1468 par Charles le Téméraire, il fut gravement endommagé par le bombardement 1691. De style classique, l’édifice actuel a été construit entre 1714 et 1718 en suivant un plan en U. Le centre du fronton est décoré par les armoiries du prince-évêque Joseph-Clément de Bavière. L’hôtel de ville est encore aujourd’hui le centre du pouvoir communal.
Il y a encore un peu plus de 200 ans, cet espace était entièrement occupé par la cathédrale gothique Notre-Dame-et-Saint-Lambert. Lambert, évêque de Maastricht y fut assassiné vers 700. Plusieurs édifices religieux s’y succédèrent jusqu’en 1793, année où une assemblée de révolutionnaires liégeois vota la destruction de la cathédrale. Il fallut près de 35 ans pour l’effacer entièrement du paysage liégeois. Aujourd’hui, l’aménagement de la place rappelle la cathédrale disparue. Alors que son alignement est évoqué par des piliers métalliques, les pavées de la dalle recréent une partie de son plan.
L’Archéoforum est un musée archéologique inauguré en 2003. Il emmène les visiteurs à la découverte de l’histoire de la place Saint-Lambert, du mésolithique à nos jours. Le sous-sol de la place recèle les vestiges d’occupations anciennes : traces préhistoriques, murs d’une villa gallo-romaine, ou restes d’édifices médiévaux dont des vestiges de la cathédrale romane et de la cathédrale gothique.
Souvent présenté comme l’un des plus vastes édifices civils gothiques au monde, le palais des princes-évêques abrite de nos jours le palais de justice et le siège du gouvernement provincial. Dès l’an mil, Notger édifia la première résidence des princes-évêques à cet emplacement. C’est le prince-évêque Érard de La Marck qui lui conféra, à partir 1526, son allure actuelle. À la suite de l’incendie de 1734, la façade donnant sur la place Saint-Lambert fut reconstruite dans le style classique. Entre 1849 et 1853, l’aile néogothique de la place Notger fut ajoutée.
Le palais est constitué d’une enfilade de cours et emprunte son plan à la Renaissance italienne, alors que la plupart des éléments décoratifs sont gothiques. La première cour est entourée de quatre galeries aux voûtes gothiques reposant sur 60 colonnes, toutes différentes, qui sont richement ornées de figures humaines fantastiques et de masques grotesques. Ils sont les témoins des courants de pensée humaniste de la Renaissance et de la découverte du Nouveau monde. L’intérieur du palais a conservé de nombreuses pièces datant de l’époque des princes-évêques, comme les anciens appartements privés du prince.
Si la porte est ouverte, n’hésitez pas à pénétrer dans la première cour du palais !