Ottignies et Limelette autour du rail

Située au croisement de plusieurs lignes ferroviaires importantes : la ligne L161 vers Bruxelles et Namur, la ligne L161D vers Louvain-la-Neuve, la ligne L139 vers Wavre et Leuven et la ligne 140 vers Charleroi, Ottignies fait partie des premières gares de Wallonie en termes de voyageurs montants. Le bâtiment de la gare actuelle a été inauguré en 1999. Dans le cadre du RER, il est prévu de réaménager toute la zone d’accueil des voyageurs SNCB et TEC avec démolition de la gare et reconstruction pour 2030. Outre les voyageurs qu’elle accueille, des hirondelles ont trouvé sous les auvents de la gare des sites adéquats pour y établir leurs nids. Elles reviennent d’Afrique où elles hivernent vers la fin mai, pour nicher et repartir en septembre-octobre.

Juste après le pont ferroviaire de l’avenue des Combattants, prenez le chemin sur votre droite. La zone a subi un petit lifting et un nouvel alignement a été planté en remplacement d’un bel alignement de tilleuls remarquables. Vous pouvez également apercevoir les « tours à hirondelles » fruit d’une négociation entre les naturalistes d’Ottignies et la SNCB afin de permettre aux hirondelles d’adopter un nouveau site de nidification lors de la démolition de la gare.

Après la traversée du Vieux Chemin de Genappe, la rue du Piroy redevient un chemin réservé aux modes de transport doux. Autrefois, ce cheminement continuait tout droit au travers de ce qui est devenu la Sablière puis le lotissement du Corbeau. En vous retournant, entre les arbres, vous distinguez le clocher de la paroisse Saint-Géry de Limelette.

Après avoir longé l’école du Petit-Ry, vous découvrez l’église du Petit-Ry. De forme circulaire, cette église moderne a été conçue par l’architecte Pinsart pour l’Exposition Universelle de 1958 avant d’être déménagée vers Ottignies. Elle est entourée de quelques beaux tilleuls.

Sur la gauche du chemin que vous empruntez se trouve un bois et l’ancienne sablière du Corbeau, d’où on a extrait du sable pendant de nombreuses années. D’un point de vue géologique, pratiquement tout le Brabant wallon repose sur une couche de sable appelée « le bruxellien ». Sur la droite, le vallon a été planté de quelques fruitiers en 2023 par les occupants actuels de la ferme de la Balbrière.

Après 200 m sur un chemin bordé de charmes, vous atteignez la ferme de la Balbrière qui date du 18e siècle. Typique des fermes brabançonnes construites en carré, elle a été convertie en logement et en restaurant il y a un certain nombre d’années. Depuis 2020, « L’Arbre qui Pousse », un tiers-lieu rural nourricier et démonstratif, a acquis le lieu. À vous de faire le premier pas et de participer aux diverses activités proposées sur les thèmes de l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, les ressources, etc.

Par la rue de Lasne, vous descendez vers le ruisseau « le Pinchart », en wallon « rë dë Pën’tchô », également appelé « Ruisseau du Moulin », « Warichet » ou encore « Ruisseau des Prairies ».
Après le petit pont qui surplombe le Pinchart, vous longez deux étangs. Autrefois utilisés comme réservoirs pour faire tourner le moulin en cas de faible courant, ces deux étangs privés ont été réaménagés par leur propriétaire en 2023, suivant les conseils du Département de l’Étude du Milieu Naturel et Agricole (DEMNA), afin de préserver au maximum ces biotopes si particuliers. De nombreuses petites sources, situées sur la gauche au pied de la colline, rendent le chemin souvent humide et induisent une végétation de fond de vallée composée de saules, frênes, peupliers et de lathrées clandestines.

Le saviez-vous ?
Ce cours d’eau du Pinchart servait de force motrice au moulin dit « de Beaucaire », où il alimentait les roues à godets de fer, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.

Après avoir longé l'ancien moulin, une grande bâtisse blanche, vous longez une zone de passage de batraciens. Pendant la période de ponte (au printemps), des bénévoles, membres du Plan Communal de Développement de la Nature (OLLNature), aident les grenouilles à traverser la rue du Moulin à Eau vers les étangs du Buston. Depuis les années 2000, des centaines de batraciens ont ainsi été sauvés. Cette mesure est complémentaire au crapauduc créé sous la voirie de la rue du Moulin à Eau dans le cadre des travaux du RER. Quelle que soit la saison, n’hésitez pas à entrer dans cette propriété communale d’environ 5 ha par la barrière située en voirie. L’étang inférieur est affecté à la pratique de la pêche tandis que les autres étangs en amont restent plus sauvages et accueillent la ponte des grenouilles et les vols des demoiselles et des libellules. La nature foisonnante entoure cette zone humide qui préserve la faune et la flore. Le site est équipé de tables de pique-nique et d'un espace aménagé pour le barbecue, offrant ainsi l'occasion de faire une pause.

Le rond-point du Buston, adopté par la Maison du Développement Durable, est agrémenté d’une végétation herbacée indigène variée. Cabaret des oiseaux, molène, vipérine, scrofulaire, carotte sauvage, consoude, berce commune, armoise commune et coquelicots colorent le lieu tout au long de l’année, faisant le bonheur des insectes et des oiseaux.
Plus d’infos : mdd.be

L’entrée de la drève des Volontaires a été profondément modifiée suite à la construction du nouveau pont dans le cadre des travaux du RER. La zone basse, plus humide est occupée par des peupliers, des saules, des aulnes ainsi qu’une belle station de lathrées clandestines. Chênes, hêtres, frênes et chênes rouges d’Amérique occupent la partie supérieure. En lisière, aubépines, noisetiers et sorbiers des oiseleurs y trouvent leur place. Le talus jouxtant la ligne de chemin de fer accueille du mélilot blanc, du lierre terrestre, des graminées, la grande chélidoine, la benoîte commune, l’armoise commune, des gesses des prés, des lamiers pourpres et des genêts à balais, le gite et le couvert pour les insectes et les oiseaux.

Sur le sommet, vous débouchez sur la tranchée couverte, en béton armé, qui remplace l’ancien pont en triple voûte de la ligne 161 dans le cadre des travaux de mise à quatre voies (RER). Les buts sont multiples : outre le besoin de stabiliser les talus et d’élargir la voirie, la volonté était également de retrouver le paysage d’origine sans saillie due à la ligne ferroviaire. Au milieu de l’ouvrage, vous découvrez en arrière un large panorama vers Ottignies. Au premier plan, de part et d’autre, se trouve le système de soutènement en éléments de béton armé contenant de la terre (murs verts). Au deuxième plan, se trouvent divers bâtiments liés à l’exploitation ferroviaire, tels que le train-wash, le poste d’entretien des trains et la sous-station de traction, qui permet d’alimenter la caténaire.
Prenez la voirie à gauche de l’école de Limelette, longez le cimetière et prenez la rue qui se transforme en chemin agricole pour redescendre dans la vallée. À hauteur des maisons, prenez à droite puis à proximité de la place de l’Europe prenez la rue la plus à gauche possible.

Le pont dit « des Anglais », sur lequel passe la ligne L139 entre Ottignies et Leuven est un autre ouvrage d’art.
Avant le pont, prenez à droite pour rejoindre la place de l’Europe puis prenez à gauche la rue Louis Sablon. Après le sous-bois, longez la voie ferrée puis prenez à gauche vers le pont du Buston.

Dans le cadre des travaux du RER, les voiries ont été rectifiées et l’ancien pont a été remplacé par un nouveau. De nombreux ouvrages se sont succédés à cet emplacement, la voûte métallique du pont actuel en est un témoin qui rappelle la structure voutée en béton de l'ancien pont. Vous pouvez également constater que le ruisseau du Pinchart passe à travers le pont actuel. La structure métallique est une passerelle pour aider le passage des grenouilles.

En continuant la rue des Sorbiers vous atteignez la place de l’Aubépine, charmante place herbacée entourée de plusieurs arbres de type prunus. Au milieu de celle-ci, une place de jeux pour enfants et des bancs invitent à faire une pause. Sur cette place, se trouve également la maison de quartier du Buston.
Continuez sur l’avenue des Sorbiers. Quelques mètres plus loin tournez à gauche, dans une impasse menant à des garages. À l’arrière, prenez une ruelle qui passe derrière les jardins. À l’endroit où elle se sépare en deux, prenez à droite. À la sortie de la ruelle tournez à gauche et remontez l’avenue Demolder.
Arrivé au rond-point, entrez dans le parking SNCB des Villas.

Sur la passerelle, jetez un coup d’œil vers le sud, dans la direction de Namur. Au premier et au second plan, vous voyez le sommet du pont voûté de l’avenue des Combattants, sous lequel la randonnée a commencé, ainsi que la plate-forme élargie permettant la mise en place de deux voies supplémentaires. Au loin, vous apercevez la tranchée couverte de Renivaux, avec ses murs verts en éléments de béton arborés. C'est là que le collège du Christ-Roi a construit sa salle de sport.