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C’est une église raffinée qui vous attend au fond du village de Petit-Sart, à l’orée des prés. Son plafond en lattis de bois est décoré de frises au pochoir. Remarquez les arcs de soutien, qui présentent les mêmes motifs circulaires que les baies des murs latéraux. De même que la découpe de la rambarde du jubé épouse la forme quadrilobée de la rose qui le surplombe.
Les murs de son cimetière n’ont pas toujours existé. A l'origine, les sépultures se répartissaient simplement autour des églises. Il arrivait aux vaches d’y brouter ; on y jouait aux boules ; les commères y devisaient et les chiens déterraient régulièrement des os. C'est à la fin du 18e siècle que l’empereur d’Autriche fit murer les cimetières, appelés à s'implanter à l'extérieur des agglomérations.
En Ardenne, longtemps pauvre et isolée, les gens du peuple ne bénéficient pas d’une tombe individualisée avant les années 1730. Un enclos leur était consacré, au milieu duquel se dressait une grande croix centrale.
Ensuite, les sépultures seront marquées d’une croix de schiste, comme il en subsiste de nombreuses ici, alignées le long des murs. Cette pratique perdurera jusqu’en 1900, avec le déclin de l’industrie ardoisière et l’essoufflement de l’art du schiste.
Plus hauts et plus larges, les monuments en calcaire envahissent alors le cimetière, lui conférant un aspect de plus en plus minéral. Les préoccupations urbanistiques du 19e siècle ont gagné le séjour des morts, considéré comme une mini ville avec ses quartiers, ses places, ses artères principales, ses rues secondaires.
Minéral, le cimetière l’est toujours aujourd’hui : seule la nature de la pierre a changé. Depuis les années 1960, c’est le granit qui est préféré car il résiste mieux aux mousses et aux lichens.
Eglise ouverte toute l'année, de 10h à 18h
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