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De la ville à la campagne
Ce circuit offre une importante variété de paysages. Le départ et l’arrivée se font dans la zone boisée du Bois des Rêves à Mousty en faisant une boucle par Louvain-la-Neuve. Cette partie de la ville se caractérise par une importante concentration de l’habitat et une omniprésence des espaces verts (nouveaux ou anciens qui ont été maintenus).
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PHOTOS AERIENNES / IGN
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Le Bois des Rêves est un espace de loisirs mais aussi et surtout un site de grand intérêt biologique. Il est repris en zone Natura 2000 depuis 2016.
La floraison échelonnée de la belle haie bordant la rue du Morimont (composée d’amélanchier, merisier et aubépine) offre un plaisir visuel d'avril à juin. Quatre très beaux chênes, qui mériteraient certainement un classement, ornent également le talus. Un peu plus loin, un petit pont surplombe le ruisseau "Ry Angon". Celui-ci accueille, quelques dizaines de mètres plus loin, la Malaise et continue son chemin en direction de Mousty où il alimentait, fin du XIXe siècle, une roue de 2 m de diamètre pour broyer la terre noire utilisée dans la fabrication de colorants ainsi qu'une meule à farine à l’actuel manège De Broux.
En montant dans le bois, après l’entrée de la zone VTT de la province, vous circulez entre des murs de pierres sèches, fait assez rare dans la région. Cette zone faiblement habitée est une formidable réserve ornithologique. N’hésitez pas à vous arrêter et à écouter le chant de ces oiseaux, aidé ou non d’une application de reconnaissance.
Le Manoir de Morimont, situé sur les hauteurs du bois, est un ancien relais de chasse qui avait été transformé en petit hôtel de charme. En 2008, il a accueilli l’actrice française Emmanuelle Béart pour sa nuit de noces.
Le centre médical Clairs Vallons que vous longez était autrefois un sanatorium. Les talus sont colonisés par la renouée du Japon, une plante invasive, et le genêt. Après la floraison, les gousses noires de ce dernier éclatent au soleil. C'est une aubaine pour le lapin, l'accenteur mouchet, la fauvette à tête noire…
La Ferme équestre est, depuis 1979, un centre d’hippothérapie et une ferme d’animation. En longeant les bâtiments, vous découvrirez sans doute, sur ces bâtiments, un des trente nichoirs installés en 2023 dans le cadre d’un projet avec la Maison du Développement Durable et un kot à projet qui s’occupait de la sensibilisation au bien-être des animaux (Kot-é-Zoo). En contrebas, quelques fruitiers ont été installés ainsi que des tipis de saules, dont les propriétés extraordinaires ont été mises à profit pour réaliser de véritables constructions vivantes. Les branches coupées sont capables de prendre racine en quelques jours, pour peu qu'on les trempe dans de l'eau ou qu'on les mette en terre.
En amont du lac, une zone écologique de 60 ares, protégée de toute intrusion humaine par une clôture, accueille une flore diversifiée : iris, joncs, graminées, salicaires, euphorbes… Créé artificiellement, le lac, autrefois source de la Malaise, constitue un véritable bassin d'orage pour les eaux de ruissellement des différentes vallées (Lauzelle, Hocaille, Bruyères) qui sont relâchées progressivement vers la Malaise. Le profil en pente douce des berges du lac et la présence d'une île centrale et de bordures recouvertes de végétaux, lui confèrent un refuge idéal pour de nombreuses espèces d'oiseaux. Le grèbe huppé y niche d’ailleurs depuis plusieurs années.
Le saviez-vous
Louvain-la-Neuve est sans doute la seule ville de Belgique entièrement équipée d'un réseau d'égouttage séparatif : les eaux de pluies sont envoyées vers le lac et les eaux usées sont acheminées par des égouts et des collecteurs vers les stations d'épuration de Basse-Wavre et Profondval.
Un superbe chêne veille sur la petite maison “blanche” par laquelle on pénètre dans l'ancienne scavée. La Ville et l’UCLouvain ont eu à cœur de conserver le charme de ce joli petit sentier bordé de noisetiers, charmes, aubépines et sureaux malgré les projets immobiliers qui se sont développés dans les années 90. On remonte dans le quartier par le jardin des Rondes-Bosses, bordé d'une sorte particulière de Prunus, qui fleurit en automne et au printemps, avant de retrouver le lac en longeant le bois de la Palette, un espace vert d'environ 60 ares qui constitue une trame verte intéressante.
Pour retrouver la statue d’Yves du Monceau, on chemine à travers une vaste zone verte. Ces prairies sont régulièrement tondues et le sol y est un peu humide et compact, ce qui les rend très appréciées par les promeneurs et les pique-niqueurs, ainsi que les achillées millefeuille et les pâquerettes. Ces dernières, fleurissant toute l’année, y sont fort visibles en journée dès les beaux jours. Comestibles, les pâquerettes ont aussi la faculté de se fermer la nuit et de s'ouvrir le matin pour s'épanouir au soleil. Pour en savoir plus : maisondd.be
La statue d’Yves du Monceau, offerte par la famille, représente la jeunesse et le dynamisme, l’écoute et l’action, la passion et la conviction ainsi que l’élégance et l’humour de celui qui fut Bourgmestre d’Ottignies et d’Ottignies-Louvain-la-Neuve de 1977 à 1988. Il fut également à l’instigation de l’arrivée de l’Université Catholique de Louvain sur le territoire.
Le long de la « Rêverie du Promeneur Solitaire », profitons des bancs et prenons le temps de nous asseoir, de respirer avec les plantes, les oiseaux ... et de profiter des belles vues vers le quartier des Bruyères et de la sculpture réalisée dans une racine de camphrier retrouvée en mer de Chine (œuvre de Sofu Teshigahara) dans la grande zone verte près de la petite maison “blanche”.
Le sens originel du mot “malaise” proviendrait de l’ancien français et signifierait “mauvaise pâture communale”. Auparavant, la Malaise était prolongée en amont par le coulant d’eau de la Baraque, venant de Corroy-le-Grand. Ce petit ruisseau traversait la campagne de Blocry, à l’emplacement actuel du lac de Louvain-la-Neuve, pour se perdre dans les prés de la Malaise. Dans les eaux de la Malaise, on dénombre 2 espèces de poissons : l’épinoche et le gardon, ce qui témoigne de la qualité moyenne des eaux de la Malaise. Les berges de la rivière accueillent quelques beaux prunelliers et aubépines et, à certains endroits, ces berges ont été consolidées au moyen d’enrochements et de gabions pour limiter les problèmes d’érosion lors de forts coups d’eau.
Avant d'entrer dans le bois, on découvre sur la gauche une prairie à laîches. Celle-ci est partiellement envahie par la consoude, le cerfeuil sauvage, le liseron et la bardane sauvage. On peut dire de nombreuses choses de cette plante qui aime les sols fertiles, humides et les anciens lits de ruisseaux. D’une part, elle est comestible. D’autre part, la forme de ses fruits a inspiré, par biomimétisme (processus d'innovation), le fameux “Velcro”. Par ailleurs, elle se dissémine par zoochorie (grâce aux animaux), un processus qui présente l'avantage de faire franchir de grandes distances aux graines et qui favorise l'extension de l'espèce et la diversification de son patrimoine génétique.
A l’entrée du bois, soyez attentif à prendre le bon chemin réservé aux piétons. Le fond humide, principalement planté d'aulnes accompagnés de frênes, de noisetiers et de sorbiers, est maintenu très naturel. Au printemps, la reine des près est la reine du lieu. Les eaux charriées par la Malaise et le Ry Angon forment l’étang du Bois des Rêves qui a pris la place d’une zone marécageuse. Au début des années 1970, la ville d’Ottignies-Louvain-La-Neuve se porta acquéreur de cette zone verte pour ensuite la rétrocéder à la Province du Brabant wallon qui y aménagea le Domaine provincial du Bois des Rêves. Près de la cafétéria du Bois des rêves, des statues en bois réalisées par Dominique Gilis, le sculpteur des bois, vous accueillent. Le Musée de l'Eau et de la Fontaine, installé à proximité propose de découvrir différents thèmes autour de l'eau et du patrimoine, tant matériel qu'immatériel. Le centre Birds Bays n’ouvre que rarement ses portes au public mais accueille les animaux en détresse tous les jours de la semaine.