PLAN IGN
Fruit d’un inventaire minutieux réalisé par des bénévoles motivés et orchestré par le Gal meuse@campagnes et la Fondation Rurale de Wallonie, cette brochure vient compléter les différentes publications qui font la part belle aux promenades dans nos petits villages hesbignons si accueillants. Ces 4 balades, au fil des rues de nos villages, seront pour vous l’occasion de découvrir des éléments du « petit patrimoine » devant lesquels vous passez sans bien souvent les remarquer. Il peut s’agir de potales, d’enseignes anciennes, de porches, de colombiers, de chasse-roues ou encore d’ancres de façades. Ces témoignages du passé, nous avons essayé de les inscrire dans la petite histoire de notre commune.
Qu'est-ce qu'un élément de petit patrimoine ?
« Le petit patrimoine populaire, ce sont de petits éléments construits, isolés, ou faisant partie d’un ensemble. Ils donnent un éclairage sur les usages, les coutumes ou les périodes passées.
Ce sont par exemple les sépultures d’intérêts historiques locales, dans les cimetières, les potales, les chapelles, les kiosques mais aussi les arbres commémoratifs, les pompes à bras, les anciens panneaux directionnels, les porches de fermes, les monuments aux morts, les céramiques ornementales ou les vitraux. En tant que témoin de leurs racines, ces éléments génèrent de la reliance et de l’attachement pour ceux qui les côtoient. C’est pourquoi ces objets doivent aussi pouvoir être vus au départ de l’espace public. »
Mathieu Bertrand, directeur de la Maison de la mémoire et des patrimoines de Beauvechain
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP
Un soupirail et un perron au n°7:
Le mot soupirail trouve ses origines de l’ancien français soupirer dans le sens exhaler. Outre d’aérer une pièce basse, il y apportait un peu de lumière et servait aussi de déversoir à charbon ou autre. Ils étaient souvent protégés par une grille.
Il existe également une sorte de soupirail dit en « peigne de sorcière » ; il joue le rôle de bouclier contre les maléfices selon les croyances populaires de l’époque. Il s’agit d’une barre horizontale hérissée de crochets, de dents ou de lames courbes qui visent à déchirer le démon lors de son passage.
Le perron est un large escalier surmonté d’un palier et servait d’entrée aux maisons hautes. Il en existe aussi avec un escalier de chaque côté du palier et protégé par une balustrade souvent ouvragée.
Propriété privée, merci de ne pas entrer dans la cour.
Edicule néo-gothique de la fin du XIXème siècle, en calcaire. Par décision du conseil communal d’Ambresin le 28 juillet 1895, la chapelle fut déplacée à l’endroit actuel, par suite de l’élargissement de la chaussée.
Vu la vétusté de l’ancienne cure datant de 1664, le conseil d’église en date du 1er avril 1906 demande à la commune la construction d’un nouveau presbytère. Nous pouvons supposer que les paratonnerres surmontant le bâtiment et qui servaient de protections contre la foudre (des dieux d’autrefois, du ciel aujourd’hui), datent de cette époque.
Si le principe des pompes existe depuis bien longtemps, l’essor de celles-ci débute vers la fin du 18ème siècle, elles seront fabriquées en plomb, en alliage cuivre-étain ou en fonte.
Sigle en briques foncées sur le pignon sud de la maison représentant une flèche dirigée vers le nord, sorte de boussole ou table d’orientation pour voyageurs égarés ? Et non pas un quelconque sigle de sorcellerie ! Qui sait ? Fin XIX eme siècle.
Construite en 1806, sur un pédicule quadrangulaire en calcaire posé sur un socle de pierre et abritée sous trois tilleuls, cette potale est dédiée à Saint-Donat, St Roch et St Hubert. Les textes sont rédigés dans un français approximatif. La potale sur pied fait partie du site classé le 11 septembre 1985.
Saint Donat est tout particulièrement appelé pour protéger des intempéries comme les orages, les tempêtes ou la grêle.
Les arbres ainsi que la potale sont des éléments classés au patrimoine monumental de Belgique.
Les chasse-roues généralement taillés dans de la pierre calcaire, protégeaient les entrées de portails des grandes roues cerclées des chariots. Ils étaient plus faciles de remplacer un chasse-roue que de réparer le mur.
Ceci est une propriété privée, merci de ne pas y entrer.
Belle potale sur pignon et très bien conservée, seule la partie de droite a été rénovée. Par contre le texte n’est pas très facile à lire. STE BARBE/PRIEZ POUR NS/ANNO 1717
Plaque métallique publicitaire concernant la trayeuse électrique produite dès 1937 par une entreprise de matériel agricole fondée au 19e siècle par la famille Melotte originaire de Remicourt en Hesbaye liégeoise.
Potale en façade avec Saint Donat ou Martin?
Une potale est une niche contenant une statuette de la Vierge Marie ou d’un saint protecteur. Particulièrement répandu en Wallonie et en Picardie, le mot désigne une cavité, une niche ou un simple trou laissé intentionnellement dans un mur, en façade, au-dessus d'un linteau de porte ou à l'angle d'un bâtiment en vue d'y abriter une statuette religieuse.
La chapelle fut construite durant le printemps 1951 suite à une récolte de fond dans le village. Elle fut inaugurée le 26 août 1951 par Monseigneur Kerkhofs, évêque de Liège.