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Le village de Poucet est particulièrement apprécié pour ses arbres fruitiers. En avril, les arbres se parent de leurs plus belles fleurs. Les vergers ressemblent alors à une vaste mer de fleur. C'est donc la période idéale pour se promener entre deux vergers colorés en respirant l’air pur de la campagne.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
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Après la fermeture de l’école communale vers 1972-1973, le bâtiment des classes fut affecté à la vie associative du village. Il fut restauré et transformé en maison de village portant le nom de « Mic-Mac ». Cette salle est le coeur de toutes les fêtes du village. Elle possède une scène de théâtre, où se produit notamment la fameuse troupe de théâtre wallon « Li Troup Abaronnaise ». À front de rue se trouvaient autrefois les bâtiments de l'ancienne maison communale du village. Ceux-ci ont été démolis peu de temps après la fusion de Cras-Avernas avec Hannut.
Rebâtie en 1852, elle dut être agrandie en 1900. L’architecte désigné fut Hubert Froment, qui résidait à Liège. Le saint patron de l’église rappelle que le village dépendait déjà au XIe siècle de l’abbaye Saint-Laurent de Liège. Aux XVIe et XVIIe siècles, Cras-Avernas fut le berceau de plusieurs seigneurs, telles les Grimont, les Roumael, les Lathuy et les Vanesse. Ils furent donc inhumés dans le cimetière et leurs dalles funéraires ont été réinsérées dans la maçonnerie du fond du chœur et des nefs voisines.
Inaugurés en 1930, le jour du centenaire de l’indépendance de la Belgique, les bâtiments de l’ancienne école et de l’ancienne maison communale séparés par une grande cour sont précédés d’une petite place arborée sur la rue des Quatre Vents. Ils sont aujourd’hui occupés par l’ASBL « Comité d’animation du village de Trognée » et forment la « maison de village » de Trognée.
Cette zone humide, située à 180 m à gauche au-delà du carrefour, est un ancien dépotoir communal d’une superficie de 70 ares, qui a été assaini lors des opérations de remembrement de Trognée en 1993. Un plan d’eau y a été créé et des plantations de buissons d’intérêt mellifère et ornithologique y ont été réalisées. En temps normal, le plan d’eau est alimenté par les eaux de ruissellement provenant des champs de Blehen et abrite de nombreux batraciens.
La ferme de la feuillée est un château ferme à colombages construit en 1908 selon le style anglais, à la mode à cette époque au littoral et dans les villes d’eau. Ce style est plutôt insolite en Hesbaye. Un imposant bâtiment de ferme existait déjà à cet endroit dans le premier quart du XVIIIe siècle. Vers 2004, l’ancienne porte cochère de la cour de la ferme portait encore par cloutage le millésime 1721. Les propriétaires se sont spécialisés dans la culture de fruits (pommes et poires) dans les nombreux vergers environnants.
Le Poucetof est le nom de la maison de village de Poucet, située dans l’ancienne école et maison communale, qui ont été agrandies et modernisées. Un café y est aménagé et remplace les anciens cafés du village, qui ont tous disparu. Les bâtiments originaux datent de 1879.
Construite de 1924 à 1926, l’église est un exemple tardif du style néo-gothique en Hesbaye. Elle est l’œuvre de l’architecte hutois Louis Schoenmaekers. Située en face de l’ancienne maison communale, elle remplace l’église construite en 1751, qui se trouvait à l’avant du cimetière du village et qui a été détruite au début des années 1920, car elle était devenue trop petite pour le nombre de paroissiens.
Cette ferme en quadrilatère a été construite à l’emplacement de l’ancien château de Poucet, détruit en 1637 par les troupes hollandaises en rébellion contre l’Espagne. Les plus vieux bâtiments datent de 1658. Profondément remanié les siècles suivants, le logis de la ferme a néanmoins conservé ses fenêtres à croisée d’origine dans sa façade donnant sur la cour centrale. La façade arrière donnant vers l’extérieur a été percée d’ouvertures modernes au vingtième siècle.
Située en face de l’ancienne sucrerie de Trognée, la potale calcaire Saint-Donat est formée d’une niche cintrée reposant sur un socle à base carrée. Depuis 1850, elle a fort souffert des intempéries et il faut beaucoup de perspicacité pour en déchiffrer la dédicace. Elle nous apprend que la potale doit son existence à A. Nopari.
L’introduction de la betterave sucrière en Hesbaye à partir de 1830 provoqua une véritable révolution. Non seulement, elle modifia les habitudes des cultivateurs et leur procura des revenus supplémentaires, mais aussi elle engendra en aval une véritable activité industrielle, qui fournit du travail à de nombreuses personnes. Aujourd’hui disparue, la sucrerie de Trognée, fondée en 1858, était une des plus anciennes de Hesbaye. Elle cessa ses activités en décembre 1976.
Cette imposante ferme en carré construite au deuxième quart du XVIIIe siècle a pu, malgré la disparition de la grange, conserver son cachet et sa beauté. Le gérant y cultivait les terres de la sucrerie, d’où le nom donné au bâtiment. Elle a été vendue après la fermeture de la sucrerie en 1976. Le porche d’entrée vers la cour est particulièrement remarquable.
Cette potale présente une niche reposant sur une base quadrangulaire. Elle fut érigée en souvenir de L. Joseph Dormal, enfant décédé accidentellement le 9 septembre 1881.
Depuis toujours, l’église de Trognée, dédiée à Saint Trudon, est attenante au château. Les châtelains successifs contribuèrent sans cesse à son amélioration. L’église actuelle fut bâtie en 1841 sur un terrain cédé par le châtelain pour y créer une église, un cimetière et une école. Elle remplaça l’église construite en 1565, à peu près au même endroit. En 1948, l’église fut totalement ravagée par un terrible incendie, qui n’épargna que le fond du chœur. En contrebas de l’église, du côté gauche, s’élève le calvaire érigé en 1920. Du côté droit, la grotte de Notre-Dame de Lourdes, construite en 1921, est précédée d’une esplanade couverte de bancs permettant d’organiser des cérémonies en plein air. Le cimetière attenant à l’église contient quelques vieilles pierres tombales des seigneurs de Trognée. Elles ont été scellées contre le mur arrière du chœur (et de la sacristie) de l’église. Derrière l’église, protégés par de hauts murs, se dressent le château de Trognée et la ferme du château qui forment un double quadrilatère, dont il manque certains côtés. Les bâtiments actuels du château ont été construits à partir du XVIe siècle, ceux de la ferme à partir du XVIIe siècle. Au sud et à l’ouest du château se trouve un beau parc emmuraillé.
La rue de la Maladrie, dont le nom rappelle l’existence d’une maison où étaient exilés des lépreux au Moyen-Âge, mène vers Cras-Avernas en longeant le bois du château. Après la dernière maison de la rue s’élève la potale dédiée à l’Enfant Jésus de Prague. Elle est de construction récente.
En 1123, le seigneur Walter de Trognée fit don à l’abbaye Saint-Laurent de Liège d’un domaine dont il était propriétaire à Cras-Avernas, de ses droits de justice y attenants et des dîmes qu’il y prélevait. La plupart des habitants du village étaient des serfs attachés au domaine : ils étaient des serfs d’église, au service des moines qui, au début, gérèrent eux-mêmes les activités agricoles. Dans le courant du XIVe siècle, après la suppression progressive du servage, l’abbaye renonça à l’exploitation directe par les moines et donna ses terres à bail à un tenancier. L’abbaye Saint-Laurent conserva la seigneurie foncière de Cras-Avernas jusqu’à la moitié du XVIIe siècle. À cette époque, elle finit par vendre les bâtiments de la ferme et une partie des terres à Antonio Lopes Suasso (1614-1685), riche banquier et financier d’Amsterdam. Même s’il résidait en Hollande, il devint le seigneur de Cras-Avernas, et reçut rapidement le titre de « baron ». Le château-ferme fut ensuite occupé un temps par des jésuites, avant d’être réquisitionné comme « bien national » pendant la période française. Il fut ensuite vendu à des particuliers, qui finirent par le transformer en château en 1897, après un incendie qui avait détruit le logis de la ferme deux ans plus tôt.
L’Ordre Teutonique était initialement un hôpital de campagne fondé en Terre sainte en 1190 (troisième croisade) par des pèlerins germaniques pour soigner leurs compatriotes. De retour en Europe, les Chevaliers reçurent du comte de Looz un grand domaine près de Bilzen (Limbourg). L’Ordre y construisit un monastère-château, siège de la Grande Commanderie des Vieux-Joncs. Au XVIIIe siècle, l’Ordre possédait une ferme importante à Cras-Avernas, qui exploitait 87 hectares de terres. Elle s’appelait la "Ferme du Grand Commandeur" parce qu’elle relevait directement du Grand Commandeur de l’Ordre. Cette ferme fut vendue à la famille Wauthier en 1801. En 1851, Ferdinant Wauthier adjoignit une sucrerie à la ferme. Cette fabrique de sucre de betterave était une des toutes premières en Belgique, elle fut le point de départ de l’évolution importante de la culture de la betterave sucrière dans la région. La sucrerie fut transférée en 1881 à Gingelom. Après sa destruction, l’aile droite de la ferme-château fut ajoutée à la fin du XIXe siècle dans le style néo-gothique flamand.