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Balade au cœur du village de Nodebais, dans l'entité de Beauvechain. Point de départ: Place de Nodebais. Le village doit son nom au cours d'eau ou "beke" qui l'arrose, lui-même tirant son appellation des prairies ou "noue" en vieux français, qu'il traverse.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
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Un étang, creusé au début du XIXe siècle pour l'alimentation en eau d'un moulin, ajoute le charme de ses eaux miroitantes à ce coin champêtre. Le plan d'eau d'une superficie de près de 40 ares contient de nombreuses variétés de poissons qui font le délice des hérons fréquentant ses berges. Les canards sauvages, principalement des colverts, se mêlent aux canards domestiques; les uns et les autres peu farouches ne dédaignent pas de faire de la place leur terrain d'aventure.
La construction de l'église remonte à 1837; elle est consacrée à sainte Waudru, patronne de la ville de Mons. Les orgues de l'ancien collège universitaire de la Haute-Colline à Louvain ont été placés au jubé en 1857. Dans le cimetière, une vieille pierre tumulaire de 1820 rappelle à nos mémoires le souvenir du dernier abbé de Waulsort et Hastière. C'est par la grâce d'Alpayde, dernière comtesse du Brugeron que l'abbaye d'Hastière obtint vers l'an mil d'importants biens à Nodebais. Le presbytère, belle bâtisse à double corps et deux niveaux de briques et pierre blanche, est niché dans sa closière. Le noyau ancien, dont subsiste notamment la porte en plein cintre, a été construit en 1695 à la suite d'un incendie du presbytère d'alors par les armées du roi d'Espagne. Derrière la cure se dresse un superbe hêtre pourpre bientôt centenaire.
En 1995, Année Européenne de la Conservation de la Nature, les autorités locales de Beauvechain ont pris l'initiative, vu son intérêt biologique, d'entamer les procédures pour reprendre en réserve naturelle domaniale la zone humide du Grand Brou. Classée en 2002, celle-ci s'étend sur une superficie d'environ 8 ha. L'intérêt du site est d'être constitué d'une importante roselière, type de milieu en voie de disparition dans toute l'Europe. Un plan de retenue d'eau servant de bassin d'orage a été élaboré en mars 1998. Afin de préserver l'aspect naturel et écologique du site, les rhizomes des plantes aquatiques (phragmites, massettes, ...) ont été prélevés au même endroit, puis replantés après les travaux. Le site, halte appréciée de repos et de gagnage des oiseaux migrateurs et havre de reproduction des oiseaux indigènes, est depuis plusieurs années l'objet de campagnes d'observation, de capture, de baguage, de mesurage et de pesage. Depuis mai 2002, il est reconnu comme l'un des sites de référence au niveau européen dans le cadre d'une étude menée par le British Trust for Ornithology sur les CES (Constant Effort Site). En 2003, ce sont quelque 3.600 oiseaux qui y ont été bagués et relâchés. Près de 100 espèces y ont été recensées; parmi les plus rares, la Fauvette épervière, le Pouillot de Bonelli ou encore le Rossignol progné; parmi les plus fréquentes, la Rousserole effarvatte, la Fauvette à tête noire ou le Bruant des Roseaux. A signaler aussi la présence permanente du rutilant Martin-pêcheur d'Europe. Du 15 au 31 août tous les ans, campagnes de sensibilisation: prendre contact avec Vincent Bulteau, Conseiller en environnement de la commune (010 86 83 13 - environnement@beauvechain.be).
Ce bâtiment néoclassique, en briques chaulées, est planté au carrefour de chemins de campagne. Il a été ainsi dénommé car le maître d’œuvre en a été Marie-Thérèse Gosin, fille du censier d'Agbiermont, en 1836. Il est décoré par un remarquable ensemble de céramiques polychromes conçues par Max van der Linden en 1957. Son œuvre est tout empreinte de son terroir, de sa foi et de sa croyance en l'Homme. Au loin, on aperçoit la base aérienne avec son ballet incessant d'avions qui atterrissent et décollent. Une céramique sur un mur extérieur de la chapelle en remémore l'existence. Vue lointaine sur Bossut.