PLAN IGN
Ce parcours permet de rejoindre le centre de Fratin aux installations sportives de la rue du bois à Etalle (football, tennis). Il est notamment adapté pour des (jeunes) sportifs qui voudraient éviter d'utiliser la voiture pour se rendre à Etalle pour exercer leur sport favori. Le parcours est un mix entre routes calmes et chemins de terre.
Il fait partie du réseau ADEO proposé par le groupe Mobilité Douce d'Etalle, dont l'objectif est de créer des liaisons douces entre les villages de la commune.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP
Démarrez de l'église de Fratin. En laissant l'entrée de l'église sur votre droite, gagnez la rue "Place de la Moisson" que vous prendrez à gauche sur une cinquantaine de mètres.
Rebâtie en 1843, elle se dresse sur la magnifique place herbeuse au centre de Fratin. Elle est de style néo-gothique, ainsi que son mobilier, mais sa voûte est romane. Elle a remplacé une ancienne chapelle, qui se dressait à côté de l'endroit de l'église actuelle et qui a été transformée en école, puis démolie en 1932. La nouvelle paroisse de Fratin devint autonome en 1877 et fut dédiée à Saint-Antoine de Padoue. A voir dans l'église, l'autel majeur, avec les agneaux de l'apocalypse et un retable avec calvaire entre deux anges, datant de 1900. Le mobilier néo-gothique est resté en place et est valorisé par la polychromie architecturale. Notons en passant que le nom "Fratin" viendrait probablement du latin "frater", qui veut dire frère, parce qu’au XIIIe siècle, les frères de l’abbaye d’Orval prirent possession du lieu et le mirent en valeur en y bâtissant une ferme.
Francis André est un pur terrien, né à Fratin en 1897. Sa maison était située au 22, Place de la Moisson, à gauche de l’église lorsque l’on regarde l’entrée. Il a travaillé comme cultivateur, bûcheron et ouvrier carrier. Il est mort en 1976, à Fratin, son village natal qu’il n’a jamais voulu quitter et auquel il était si attaché. Parmi ses œuvres, citons ses "Poèmes paysans", remplis de générosité, de sincérité, étroitement liés à son terroir. C’est aussi un romancier, chez qui l’on retrouve la même inspiration, avec "les Affamés", témoignant de la cruauté humaine qu’il a enduré au camp de Cassel durant la guerre 1914-1918, ou "Quatre hommes dans la forêt" ou encore "A l’ombre du clocher" (nouvelles). Francis André est une célébrité discrète et modeste, mais qui a obtenu de nombreux prix littéraires.
A l’angle de la rue des Alouettes et de la rue du Vivier, cette imposante ferme date de 1816, avec un millésime au portail à pilastres et ressauts. La façade est quadricellulaire. Le logis est à droite, de deux travées de deux fenêtres avec porte. La porte de grange médiane est en anse de panier avec clé trapézoïdale et impostes cubiques. Les étables sont symétriques, avec une baie plus récente et lucarne à poules. A l’arrière, deux travées de deux fenêtres, grangette avec archères et petite baie. Pour l’ensemble : baies de combles de différents modules, linteaux droits. Contrevents. Croupettes en toiture.
Continuez sur la rue du Vivier, vers la sortie du village.
Située dans la partie ancienne de la rue des Alouettes, côté droit en allant vers le centre du village, cette petite ferme date de la première moitié du XIXe siècle. Le logis est à droite, d’une travée de deux fenêtres avec porte. La porte de l’étable est juste à sa gauche, sous un fenil. Les linteaux sont droits et la porte de grange est en arc surbaissé de briques sous cimentage. Jadis, existait une annexe en appentis à gauche, qui a été transformée en habitation.
Au niveau de la pancarte qui annonce l'agglomération de Fratin, prenez le chemin de terre à gauche.
La zone culminante de Fratin, à une altitude supérieure à 350 m, reçoit le qualificatif "haut", en plusieurs endroits. Le toponyme fait référence au village voisin, selon la position du lieu. Au nord-est de Fratin, ce sera le "Haut d’Etalle", et ici, au sud-est, c’est le "Haut de Buzenol". C’est à cet endroit que fut découvert en 1962 un remarquable instrument en silex taillé, datant du moustérien.
"A l'Voye d'Arlon" ou "Voie menant à Arlon", ce qui démontre que, probablement le parcours proposé ici était, jadis, une voie de choix pour se rendre à Arlon. Ferraris en 1777 la renseigne d’ailleurs comme un chemin important, en ligne plus directe que celui qui figure actuellement sur les cartes IGN, en zigzag, avec des tournants à angles droits, probablement pour suivre les limites de propriétés. Ne prenez pas de petits sentiers à gauche et faites confiance à ces zigzags.
Lieu-dit qui a inspiré la toponymie de la rue des Alouettes, qui passe un peu plus au sud pour rejoindre la nationale 87 Etalle-Virton. L’alouette est un oiseau passereau, à plumage brunâtre, commun dans les champs et ne nichant pas dans les arbres. Il n’est pas impossible dans le cas présent que ce toponyme provienne du nom d’une personne, car Tandel, dans "Les communes Luxembourgeoises" renseigne un acte de 1642 qui relève des pièces de terre sur le "gaignage" de Fratin (gaignage = terres, sur la juridiction du seigneur, qui en prélève un profit), en citant le "champ Lalouette", d’une contenance de "deux jours". Pour rappel, le "jour" ou la "journée" était une unité de superficie, représentant la surface labourée ou fauchée pendant une journée de travail.
Le parcours vers Etalle traverse la nationale 87 qui mène d’Etalle à Virton. Elle provient même de Parette (Attert), en passant par Habay. Elle relie donc la frontière luxembourgeoise à la frontière française et est, par le fait, très fréquentée. Le présent parcours la traverse et doit continuer, non pas tout à fait en face du chemin qui provient de Fratin, mais 50 mètres plus au nord-est, sur la route en béton du Termezart. Il serait sans doute opportun de poursuivre jusqu’à cette route la piste cyclable qui s’arrête au niveau de la voie ferrée (ligne jaune sur la figure). Comme ce n'est pas encore le cas, soyez donc très prudent en traversant, puis en longeant cette route !
"Gantaufet" est le nom d’une personne (Gantan), avec le suffixe fet, représentant faing = fange. Le toponyme a donné son nom au zoning proche, qui accueille notamment Nestlé Waters Belgium, Art-Bois, etc.
Après ces 50 mètres parcourus le long de la N87, prenez la route en béton (Termezart) à droite, vers Etalle. Cette route est fréquentée par des camions gagnant la zone industrielle proche. Restez donc prudent.
Le nom Bisieux ou Bizeu fait penser à l’ermitage et à la foire du même nom. Cet ermitage aurait fonctionné de 1659 à 1788. Il était situé sur le ban de Rulles, au confluent du ruisseau "Chamissot" et de la rivière "La Mandebras". Outre le petit ermitage, l'endroit fut, dès 1659, le lieu de rencontre des marchands attirés par un marché aux toiles. Le site a été connu sous le nom de Bizeux (du latin "bisus" qui veut dire toile). Cette foire prit une extension internationale puisque les marchands y affluaient de Belgique mais aussi de France et de Prusse. Elle avait lieu deux fois par an, le 30 avril et le 30 août, fête de saint Fiacre, patron des ermites. Le percepteur des droits du seigneur venait lever le droit d'étalage et le droit de gabelle sur le vin qu'on y débitait.
Le parcours croise la route Buzenol-Etalle (maintenant sans issue vers Etalle à gauche). Continuez sur la rue du Termezart. Ce nom de rue assez étrange provient du latin terminus, ou frontière, borne, limite et sart = défrichement. L'endroit qualifie donc la limite vers la forêt des terres défrichées et cultivées.
La zone, située rue du Bois, accueille le terrain de football de la RUS Stabuloise, ainsi que le complexe de tennis stabulois, inauguré le 7 juillet 2018.
Au croisement avec la rue du Bois, prenez-la sur votre droite, vers "l'entré est" de l'usine Valvert.
Située au terrain de football, il s'agit d'une grosse croix taillée dans deux poutres équarries de chêne de la même facture que la croix "Hamert" (près de la Tranchée des Portes). On peut également y lire, comme à cette autre croix, la date de 1830, gravée dans le bois. La statuette de Saint-Nicolas qui se trouvait dans une niche (d'où le nom de la croix) aurait pu être volée (?).
Vous êtes arrivé à destination : le terrain de football ou le complexe tennistique.
C’est l’usine d’embouteillage qui produit les eaux "Valvert" et "Nestlé Pure Life". L’usine belge de Nestlé Waters a été construite en 1991 sur un terrain qu’elle loue à la commune d’Etalle par bail emphytéotique de 50 ans. Depuis l’époque romaine, les sources se trouvant dans les bois d’Etalle sont réputées pour leur eau. C’est là notamment que se trouve la source Valvert, dans un environnement forestier protégé de plusieurs hectares.
L’étang de Gantaufet, à l’est de l’entreprise produisant l’eau Valvert, est un réservoir d'eau construit en 1991 pour recueillir toutes les eaux de ruissellement du site de l'usine et des eaux du ruisseau dit de la Grosse Fontaine qui prend sa source dans ce fond de vallée. Il sert actuellement d’étang piscicole géré par la société de pêche "le Gardon Stabulois".
Elle est située à 200m au sud de la rue du Bois (non loin de la zone artisanale et de l'étang de Gantaufet). Cette appellation est devenue un toponyme pour désigner cette partie du bois. C'est une croix de même facture que la croix Hamert et la croix Saint-Nicolas : deux poutres en chêne croisées. La tradition populaire rapporte l’explication toponymique par la désignation d’un endroit où une femme a été tuée.