Circuit des fermes et de l'église de Chapon-Seraing

Édifice construit en style néo-gothique en 1860 sur les plans de l’architecte hutois Jean-Lambert Blandot. L’église est composée de 3 nefs et de 4 travées. L’intérieur est un décor polychrome. De l’ancien édifice ne subsiste que quelques éléments mobiliers : un christ en bois du 16e siècle, une cloche en bronze de 1668 et quelques croix anciennes dont celle d’un curé, Jean-Noël Fabry. L'illustration présentant cet édifice a été réalisée par le dessinateur Stéphane Dizier. 13 endroits de la région de Hesbaye-Meuse ont été illustrés par des dessinateurs différents et font partis d'un circuit BD.

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Les Carmes sont un ancien ordre mendiant dont l’origine remonte au Moyen Âge. Comme beaucoup d’ordres monastiques, ils subirent plusieurs réformes en matière d’observance. Les Carmes déchaussés sont une des branches issues de ces réformes. Le couvent de Visé posséda assez tôt une ferme et des biens à Chapon. L’ensemble actuel date du XVIIIe siècle. On épinglera dans cette ferme traditionnelle hesbignonne une vaste grange élevée en deux étapes et datée de 1761.

Le thier des Mâlires tire son nom des anciennes exploitations de marnes creusées sous l’épaisse couche de limon. Au Moyen Âge et à l’Époque moderne le fumier était assez rare vu le peu de troupeaux de bétail. On avait souvent recours à la marne comme amendement des terres comme semble le confirmer la plupart des baux qui recommandaient le marnage.

De cette ferme ne subsiste qu’un magnifique corps de logis et le mur d’une ancienne grange. Le logis a été superbement restauré et a été construit sur des soubassements en moellons de grès et calcaire.

La ferme est mentionnée dès 1565. On entre dans la ferme par un portail surmonté d'une tour-colombier dont la clé porte le millésime de 1767. On retrouve le dispositif habituel des grands quadrilatères hesbignons : logis, ailes d'étables et écuries sous fenil ainsi qu'une longue grange reconstruite en 1766. Un remarquable puits en cul de four est encastré dans la grange. Son mécanisme est conservé et son linteau de bois est surmonté d'une croix en pierre bleue chaulée. Ce symbole religieux protège un élément précieux, l'eau.

Cette ancienne cense appartenait aux de Fumal au XVIe siècle avant d’être en 1720 la propriété du chevalier de Vivario, chanoine du chapitre d’Amay. Cet important quadrilatère regroupe ses dépendances autour d’une cour pavée à fumière centrale. A droite du portail protégé par des chasse-roues se trouve l’aile du logis et des écuries sous fenil sur soubassements de grès. Le logis est millésimé 1635. Sa façade allie briques et bandeaux de calcaire avec certaines ouvertures encore à traverse et croisées.