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Cette balade est axée sur la « nature ». Elle emprunte le sentier de la Mouhagne qui a pour objectif de mettre en valeur un site de grand intérêt biologique (SGIB). Durant le parcours, l’on pourra constater que les anciennes maisons du village ont encore comme matériaux de base le silex et que presque chacune d’entre-elle possédait son puits ainsi qu’un four à pain. Le sous-sol du village possède des bancs de silex et de marne qui ont été abondamment exploités durant les temps anciens. La marne pour amender le sol et le silex dans la construction.
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PHOTOS AERIENNES / IGN
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L’ancienne église de Moxhe aujourd’hui disparue (avec sa tour fortifiée) se situait au milieu du vieux cimetière, dans le triangle formé par la chaussée de Namur, la rue del Gotch et une petite ruelle en contre-bas. Dans l’ancien régime, cet endroit faisait partie de la principauté de Liège. L’église paroissiale était une media capella, filiale de l’église d’Avennes. Cette église, datant du Moyen-Âge, et qui n'avait pas été entretenue pendant les périodes française et hollandaise (la paroisse n'a été rétablie qu'en 1834) devait être dans un triste état ! De plus, elle était devenue trop petite et des travaux de restauration et d'agrandissement auraient posé de gros problèmes. Une chapelle privée pour le baron et un caveau familial aujourd’hui disparu, et une fabrique d’église indépendante sur fond privé furent les motivations qui poussèrent à la construction d’une nouvelle église en face de l’ancien presbytère, dans la rue du Curé. Le 25 mai 1859 eut lieu la bénédiction de la première pierre de l’église par le curé Hubert. Cinq cent mille briques furent nécessaires pour la construction. Les plans sont dus à l’architecte Blondeau fils, de Huy. L'église possède un orgue de qualité musicale remarquable, construit en 1866 par les ateliers Van Dinter de Maaseick.
Cette fontaine se trouve sur la rue du Curé, dans le quartier de Moxheron. Autrefois, il s’agissait d’une source, qui alimentait un petit étang. Cette source, alimentée par 3 captages dans le talus qui la surplombe a été aménagée en fontaine vers 1979. Les eaux s’écoulent ensuite vers la Mehaigne toute proche.
Sur le territoire de Moxheron, au numéro 20, une belle habitation du milieu du XVIIIe siècle est précédé d’un jardinet dont l’entrée est délimitée par deux piliers. Il s’agissait autrefois du logis d’une petite ferme avec grange semi-clôturée dont les dépendances agricoles ont perdu leur fonction. Quoique. Les propriétaires, qui ont acheté la maison en 2009 ont eu l’idée de planter des vignes dès 2012. Ainsi est né le « clos de la fontaine », constitué de 180 plants de Chardonnay répartis sur 6 rangs de 32 m de long, exposés plein sud. En 2015, 120 nouveaux plants répartis sur 6 rangs de 22 m donnèrent naissance au « clos cailloux », sur le terrain situé en face, de l’autre côté de la rue. Le but des propriétaires est de privilégier les arômes, de réduire l’acidité au maximum par une double fermentation et une précipitation tartrique par le froid, et enfin de vendanger le plus tard possible. Le « clos de la Fontaine » est aujourd’hui une des 23 étapes de la route du vin en province de Liège.
La chapelle Saint-Sauveur qui se trouve au carrefour de la rue du Curé et de la rue des Wérihets date du milieu du XIXe siècle. En ce temps-là, un attelage de trois puissants chevaux hesbignons prit le mors aux dents dans la Havée (chemin en creux) qui relie Moxheron à la Chaussée Romaine. Le fermier désemparé fit alors le vœu de construire une chapelle s’il récupérait son précieux attelage. Son vœu fut exaucé et la chapelle construite dans la cour de la ferme. Très vite, le culte du Saint-Sauveur rayonna dans le village et dans les alentours et le lundi de Pâques devint depuis cette époque un jour de fête dans le quartier. Au trot ou au galop, les gros chevaux de trait accomplissaient plusieurs fois le « tour de Saint- Sauveur » pour demander protection. Depuis les années 1960, pour maintenir la tradition, un prêtre bénit également les tracteurs, les camions, les voitures et tout autre véhicule... À l’intérieur, l’autel de la chapelle Saint-Sauveur porte la date du 22 mars 1700, il pourrait provenir de l’ancienne église de Moxheron aujourd’hui disparue.
Si vous poursuivez la rue du Curé vers Ambresin, vous atteindrez bientôt une plaine de jeux pour enfants. Elle est munie de bancs et d’une table de pique-nique. Elle a été conçue par l’ancienne ASBL Saint-Sauveur qui s’occupait autrefois des fêtes de Pâques. Aujourd’hui, la commune de Hannut, en assure l’entretien.
La création de ce sentier qui suit les rives de la Mehaigne a été réalisée par l’ASBL Moxhe au Fil de l’Eau, en partenariat avec les généreux propriétaires des terrains, le Plan Communal de Développement de la Nature de Hannut et avec l’appui de nombreux bénévoles. Une clôture et près de 1800 arbres et arbustes ont été plantés le long des rives pour créer ce sentier qui a pour objectif de mettre en valeur un site de grand intérêt biologique et de faire connaître la rivière et la beauté des paysages qu’elle traverse, dans le respect de celle-ci. Merci d’être attentif à garder vos chiens en laisse et à ne pas perturber la faune avicole qui niche dans les plaines humides. Quand le niveau de la rivière le permet, un week-end par an, au mois de septembre, les habitants du village organisent ici des balades en barques didactiques sur la rivière et des animations autour du thème de la nature.
Construit à la fin du XIXe siècle, le moulin à farine a fonctionné jusqu’aux environs de 1955. Il sert aujourd’hui d’habitation privée et propose plusieurs chambres d’hôtes. Le site est l’un des plus bucoliques de l’entité hannutoise. Même si le mécanisme originel du moulin a disparu, une nouvelle roue légère, qui continue à tourner au rythme de l'eau, y a été installée en 2017.
Le village de Moxhe s’étend sur près de quatre kilomètres le long de la rive gauche relativement escarpée de la Mehaigne. La ligne de crête est suivie par la « grande » chaussée romaine, qui reliait Bavay (en France) à Cologne (en Allemagne). À mi-hauteur se trouve un chemin herbeux qui se prolonge par la rue « Basse Chaussée », d’où la vue porte au loin vers le village, la vallée de la Mehaigne et Avin sur l’autre versant.
Dès 1795, sous le régime français, l’érection d’une ou plusieurs écoles primaires par canton fut exigée, car pour « affranchir le peuple, il fallait lutter contre l’ignorance ». Dix ans plus tard, force était de constater que bien peu de communes de la région possédaient une école primaire ! À Moxhe cependant, une école regroupait 18 garçons et 27 filles. L’instituteur s’appelait Lambert Thirion : il était rétribué par les parents des enfants fréquentant son enseignement. Sous le régime hollandais (1815-1830), l’enseignement primaire communal progressa sérieusement, mais aucun document ne permet de dire ce qu’il en a été en particulier à Moxhe. Après l’indépendance de la Belgique, les premiers conseils communaux furent élus parmi les gens les plus fortunés de la commune. Le premier bourgmestre élu en 1836 fut le châtelain Louis de Woot de Trixhe. Par réaction contre la loi hollandaise, l’enseignement primaire fut soumis à l’arbitraire des administrations locales. Dès 1831, plus rien ne figura au budget pour l’enseignement et il n’y eut plus d’école à Moxhe ! Les enfants furent obligés de fréquenter l’école d’un village voisin. En 1842, la « loi Nothomb » obligea chaque commune à entretenir au moins une école primaire publique ou à adopter une école confessionnelle si celle-ci réunissait les conditions légales. Le premier instituteur connu entra en fonction le 1er octobre 1849 : il s’appelait Jean-Marc Gadisseur. L’école se donnait à son domicile, au numéro 9 de la rue du Tombeu. En 1854, l’école, qui était mixte, fut transférée à la Place du Tilleul, dans des bâtiments construits dans ce but et comprenant un logement pour l’instituteur. En 1873, la décision fut prise de construire une nouvelle école, qui serait réservée aux garçons tandis que l’ancienne serait occupée par les filles : les travaux furent terminés en 1875. C’est l’école que nous découvrons encore aujourd’hui. Le bâtiment avant comprenait des locaux pour la maison communale et un logement pour l’instituteur. L’unique grande classe où étaient regroupés tous les garçons de 6 à 12 ans est le bâtiment arrière.
La vue depuis le cimetière porte au loin. Droit devant, sur l’autre rive de la vallée, la rue de Namur s’élève progressivement et sépare les villages d’Avin (à droite) et de Ciplet (à gauche). Du côté gauche, la vallée de la Mehaigne abrite les premières maisons d’Avennes puis s’enfonce progressivement en direction de la Meuse. Au loin, par beau temps, les éoliennes de Vinalmont et les volutes de vapeur de la centrale nucléaire de Tihange se détachent sur le ciel.
Ancienne ferme fortifiée construite en carré, la ferme Hobé est flanquée d’une tour cylindrique en silex datant du XVIIe siècle et qui était équipée de meurtrières défensives et d’entrées de pigeonnier. Considérée comme la Basse-cour d’un ancien domaine, la présence de son pigeonnier et du nombre de ses ouvertures serait liée au nombre de «bonniers» (terres cultivées) dont elle disposait. Le village a durant des siècles été partagé en trois pays (Duché de Brabant, Principauté de Liège et Comté de Namur) jusqu’à la Révolution française. Le village fut donc longtemps le théâtre de nombreux conflits dont était victime cette population. Cette ferme fait face à un espace légèrement surélevé, qui n’est autre que l’emplacement de l’ancienne église de Moxhe et de l’ancien cimetière. Les restes des fondations du cimetière et quelques tombes sont encore visibles.
Le château de Moxhe est une belle construction de style Empire, datant du début du XIXe siècle. La plus belle vue du château est celle que l’on découvre depuis la route Hannut-Namur, quelques centaines de mètres après le pont sur la Mehaigne. Le château, situé à l’angle de la rue de Namur et de la rue du Curé, domine la Mehaigne et un parc paysager de plusieurs hectares. Il est ceinturé de murs, et le site est fort bien entretenu. La construction du château a été achevée en 1829. Avant cette date, il existait déjà un manoir au même endroit, mais il avait déjà été détruit avant 1753.