PLAN IGN
A l’aube du Moyen Age, un couvert forestier dense et continu couvre encore une bonne partie de notre territoire. On parle ici de la « forêt charbonnière » : c’est là que des hommes fabriquent le charbon de bois, combustible utilisé en particulier dans l’industrie métallurgique. Beaucoup de lieux de notre Wallonie ont gardé un toponyme où on retrouve « forge », témoignages de ces anciens usages. Sous l’impulsion dynamique des abbayes, le déboisement amorcé au néolithique s’accroît afin de mettre en culture ces sols limoneux fertiles. Les différentes pratiques d’essartage, d’étripage, de glandée,… font encore reculer la forêt. On plante des vergers et des haies, on creuse des étangs et des mares, on consacre les fonds de vallée à des prés de fauche, on pratique un élevage extensif sur les sols moins propices à l’agriculture. Ainsi se façonnent ces paysages de bocage où l’on trouve une grande diversité de milieux semi naturels. Cette situation va rester assez stable jusqu’au XVIIIème siècle. La forêt wallonne, menacée de disparition fera alors l’objet de mesures de préservation et de reboisement. Cet équilibre va être bouleversé quand l’ère industrielle mettra à la disposition de l’agriculture des moyens techniques et chimiques développés. Le remembrement des terres agricoles, en particulier, sous couvert de rationalité, va amener la disparition des haies, fossés, mares, etc. Leur biodiversité, leur rôle dans la protection des sols contre l’érosion apparaissent maintenant primordiaux et font l’objet de recensement et de protection au niveau européen. Cette promenade se déroule sur le plateau que les moines de l’abbaye de Bonne-Espérance ont défriché et voué à l’agriculture et surtout à l’élevage à partir du XIIème siècle. Même si des éléments importants du paysage d’autrefois ont disparu pour les raisons évoquées plus haut, son faciès général a peu évolué depuis la fin de l’Ancien Régime. L’abbaye de Bonne-Espérance : abbaye norbertine fondée vers 1125 par Odon, sur des terres données par un seigneur de Croix-lez- Rouveroy. La plupart des bâtiments qui font aujourd’hui la splendeur de l’abbaye datent du XVIIIème siècle, dont la nouvelle basilique. Les révolutionnaires chassent les chanoines en 1794, rapinent l’abbaye, confisquent et vendent ses biens. Lorsque les moines récupèrent les bâtiments qui ont heureusement échappé à la destruction, ils y installent un petit séminaire. L’abbaye abrite aujourd’hui un établissement d’enseignement primaire et secondaire.
Aucune signalétique
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
OPEN STREET MAP