VHELLO - Mons & Soignies: de Waudru à Vincent (confirmés)

Niveau 4 – 64 km Point de départ : Collégiale Sainte-Waudru Place du Chapitre 7000 Mons Points-Noeuds à suivre : 11 - 17 - 14 - 69 - 58 - 19 - 6 - 66 - 21 - 55 - 92 - 21 - 45 - 27 - 18 - 3 - 87 - 92 - 13 - 84 - 41 - 43 - 10 - 50 - 15 - 37 - 79 - 65 - 99 - 23 - 10 - 11 Description de la balade : C’est au début du VIIe siècle que Waudru et Vincent voient le jour. Waldetrude, de son vrai nom, grandit au sein d’une famille noble, riche et influente et épouse le noble Vincent-Madelgaire. Ensemble ils auront, selon la légende, quatre enfants (Aldetrude, Madelberte, Landry et Dentelin) avant de consacrer leurs vies à Dieu, chacun de leur côté. Waudru part alors se retirer dans un oratoire sur la colline de Mons en devenir tandis que Vincent fonde finalement un monastère à Soignies. Vhello vous emmène sur les traces de ces deux saints patrons à la découverte de leurs collégiales et de leur héritage. Partez de la collégiale Sainte-Waudru, église de style gothique brabançon, construite à l’initiative des chanoinesses dès 1450. Avec un plan en forme de croix latine et 29 chapelles autour de la nef principale, du transept et du chœur, le bâtiment forme un ensemble unique reconnu comme Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Vous y trouverez de nombreux trésors tels que l’un des plus beaux ensembles d’orfèvrerie religieuse en Belgique, les reliquaires de sainte Waudru, les œuvres de Jacques Du Brœucq (1505-1584), maître-artiste de l’empereur Charles-Quint, les vitraux, les sculptures et le fameux Car d’Or qui sert lors de la procession annuelle de la Trinité (Doudou). Suivez les points-nœuds vers Mesvin où une église est dédiée à saint Vincent. Cet édifice néo-gothique construit en 1895 abrite des orgues qui constituent un exemplaire assez rare élaboré par les Frères Link en 1899. Jusqu’au XIVe siècle, il n’y avait qu’une seule église pour Mesvin et Ciply. Lors de la création des deux communes, Ciply hérite de sainte Waudru et Mesvin de saint Vincent. En effet, le village était un bien du chapitre Saint-Vincent de Soignies qui y possédait la seigneurie foncière et y exerçait la haute, moyenne et basse justice dès le Xe siècle. Remontez ensuite vers Havré et Ville-sur-Haine. Là, vous vous trouverez non loin de Strépy où saint Vincent de Soignies est né Madelgaire vers 607 au château de Sotteville (dans le comté de Hainaut). Poursuivez vers Soignies, où la collégiale récemment restaurée est toute entière dédiée au culte de saint Vincent. Chaque année, le lundi de la Pentecôte, le Grand Tour Saint-Vincent et la procession historique y sont organisés. Le premier est un pèlerinage circulaire autour de la cité qui vise à renforcer la ferveur des fidèles et à les inciter à appeler la protection de saint Vincent sur la ville et ses habitants. La procession, elle, prend le relais du Grand Tour pour ramener solennellement les reliques en ville et plus précisément à la collégiale. Votre balade vous mène ensuite jusque Casteau où les reliques des deux saints se sont retrouvées à 3 reprises exceptionnelles. La première réunion est estimée à 1349, époque à laquelle la peste sévissait dans le Hainaut. Montois et Sonégiens avaient alors réuni les châsses de leurs deux saints patrons, ce qui fit reculer la maladie. En 1919, les doyens des deux villes relativement épargnées durant la guerre décidèrent de réunir les reliques des deux saints à nouveau afin de remercier Waudru et Vincent. En 2019, à l’occasion du centième anniversaire de cette deuxième réunion, l’asbl C’est à Casteau coordonne une troisième réunion en collaboration avec les fabriques d’église de la Sainte-Vierge (Casteau), de Sainte-Waudru (Mons) et de Saint-Vincent (Soignies). Plus loin, du point-nœud 65 au 99, vous suivez la Rue de la Brisée où se trouvait anciennement le cimetière des chanoinesses. Malheureusement, celui-ci n’existe plus. Vous arrivez ensuite à Obourg où les chanoinesses du chapitre de Sainte-Waudru se réunissaient avant leurs visites officielles à Saint-Denis. L’endroit est devenu un restaurant (La Cour des Dames) où le chef Damien Di Lorenzo propose aujourd’hui une cuisine du terroir à base de légumes de saison et de produits locaux. À votre arrivée sur la place d’Obourg, faites un détour par la chapelle Saint-Macaire en empruntant la Rue de France. Cette charmante chapelle en briques à chevet polygonal fut érigée en 1616, à l’initiative de l’abbé de Buzegnies pour commémorer la fin du cruel fléau que représentait la peste à l’époque et l’arrivée à Mons des reliques de saint Macaire. En effet, il fut invoqué pour la peste de la même année, tout comme sainte Waudru et saint Vincent. Les armoiries du noble bénédictin figurent sur le linteau en pierre de la porte et une élégante statuette en bois polychromé représentant saint Macaire revêtu de ses ornements sacerdotaux est conservée à l’intérieur. Revenez sur le réseau points-nœuds et suivez les derniers numéros pour revenir à Mons par le Chemin de la Procession où avait lieu le « ravitaillement » des pèlerins lorsque le tour de la procession faisait pratiquement 20 km. Depuis 1674, année durant laquelle les chanoinesses décidèrent une réduction du « Grand Tour », la procession ne quitte plus le centre de Mons ou sa proche périphérie (sauf exception).